• Le chat

     

    Dans ma cervelle se promène,

    Ainsi qu’en son appartement,

    Un beau chat, fort, doux et charmant.

    Quand il miaule, on l’entend à peine,

     

    Tant son timbre est tendre et discret ;

    Mais que sa voix s’apaise ou gronde,

    Elle est toujours riche et profonde.

    C’est là son charme et son secret.

     

    De sa fourrure blonde et brune

    Sort un parfum si doux, qu’un soir

    J’en fus embaumé, pour l’avoir

    Caressé une fois, rien qu’une.

     

    C’est l’esprit familier du lieu ;

    Il juge, il préside, il inspire

    Toute chose  dans son empire ;

    Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?

     

                                                   Charles Baudelaire    Les fleurs du mal.

     

    Quatre (parmi les dix) strophes d’un poème écrit par Charles Baudelaire sur son chat. Souvenir de mon année de sixième.

     


    2 commentaires
  • Le chat

     

    Dans ma cervelle se promène,

    Ainsi qu’en son appartement,

    Un beau chat, fort, doux et charmant.

    Quand il miaule, on l’entend à peine,

     

    Tant son timbre est tendre et discret ;

    Mais que sa voix s’apaise ou gronde,

    Elle est toujours riche et profonde.

    C’est là son charme et son secret.

     

    De sa fourrure blonde et brune

    Sort un parfum si doux, qu’un soir

    J’en fus embaumé, pour l’avoir

    Caressé une fois, rien qu’une.

     

    C’est l’esprit familier du lieu ;

    Il juge, il préside, il inspire

    Toute chose  dans son empire ;

    Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?

     

                                                   Charles Baudelaire    Les fleurs du mal.

     

    Quatre (parmi les dix) strophes d’un poème écrit par Charles Baudelaire sur son chat. Souvenir de mon année de sixième.

     


    2 commentaires
  • Quelques lignes en passant  (Gunugu ou les Roses de Gouraya)

    Laisser une trace.

     

    Jusqu’à ces derniers temps, je n’ai guère été tentée de ressusciter les événements de ma jeunesse, si ce n’est la nuit dans mes rêves, mais maintenant que je m’efforce de reconstituer par écrit, comme je peux, ces instants, ce qui me surprend d’abord c’est cette sensation de délivrance nécessaire et surtout bienfaisante.  Je me libère, je me laisse aller. C’est un besoin. Alors, allons-y ! Certains penseront parfois que ce sont des niaiseries. Peut-être ! Le principal pour moi c’est d’écrire, c’est laisser une trace de mon passage sur terre, éviter l’amoncellement des couches successives de l’oubli. Les paroles s’envolent, les écrits restent, dit-on … Tant pis pour ceux qui me liront mais dans ce cas, ils ne sont pas obligés d’aller plus loin, et tant mieux pour ceux qui apprécieront ma prose.


    4 commentaires
  • Quelques lignes en passant  (Gunugu ou les Roses de Gouraya)

    Laisser une trace.

     

    Jusqu’à ces derniers temps, je n’ai guère été tentée de ressusciter les événements de ma jeunesse, si ce n’est la nuit dans mes rêves, mais maintenant que je m’efforce de reconstituer par écrit, comme je peux, ces instants, ce qui me surprend d’abord c’est cette sensation de délivrance nécessaire et surtout bienfaisante.  Je me libère, je me laisse aller. C’est un besoin. Alors, allons-y ! Certains penseront parfois que ce sont des niaiseries. Peut-être ! Le principal pour moi c’est d’écrire, c’est laisser une trace de mon passage sur terre, éviter l’amoncellement des couches successives de l’oubli. Les paroles s’envolent, les écrits restent, dit-on … Tant pis pour ceux qui me liront mais dans ce cas, ils ne sont pas obligés d’aller plus loin, et tant mieux pour ceux qui apprécieront ma prose.


    4 commentaires
  • Ma famille de greffiers

             J’ai constaté que mes histoires de chats intéressaient beaucoup de monde. Alors j’ai décidé aujourd’hui de vous présenter ma famille actuelle de greffiers.

    Chacun est arrivé chez nous dans des circonstances que je raconterai plus tard.

     

    Coquine  dite Mère Coq la doyenne, grise tigrée, 15 ans. Elle est arrivée chez nous en 94 avec ses 4 loupiots. C’est la « chef », normal c’est la plus âgée et la plus sérieuse. Toujours en traitement corticoïdes et antibiotiques (tumeur dans la gueule).

    Dorothée, la tourterelle, elle ronronne très fort, grise tigrée, 14 ans une des filles de Coquine, la dernière survivante. Caractère de vieille fille, toujours en traitement (tumeur dans la gueule comme sa mère).


    Socrate,
     le vieux car il est tout rabougri, noir petite médaille blanche, 8 ans. Diabétique, il faut qu’il ait toujours à manger, n’a pas de traitement il s’en sort bien. Dominant. Ses maîtres ne voulaient plus de lui !


    Oslo 
    surnommé Paulo 10 ans superbe persan roux, avec pédigree. Bon caractère, grand dormeur, ses maîtres s’en sont débarrassés, encombrant !


    Pitchoune,
    noire n’a pas d’âge, arrivée chez nous le jour de son accouchement en 2002, peut-être 8 ans. Très bon caractère.


    Mina,
    blanche avec des yeux vairons environ 10 ans, cancer des mamelles depuis plus d’un an, toujours vaillante.


    Sissou,
     tigré gris, 7 ans, le trésor de notre vie. Adorable etc.


    Les jumeaux Théo et Tifany,
     6 ans, deux superbes sacrés de Birmanie blonds, sans pédigre avec une histoire de plus à raconter. Le garçon très sociable, la fille sauvage !


    Patapon
    ,  4 ans, noir avec des pattes blanches très câlin mais en conflit aves Sissou et Socrate. Très doux mais bagarreur.

     

    Notre fille en a 6 et un grand chien Boby, arrivé chez elle in-extrémis, devant être euthanasié, trop encombrant lui aussi.


    Ses chats : vous connaissez Chatounette, et Mitou le tripatte, mais il y a aussi Double, un grand chat noir (il a atteint les 12 kg !) toujours en traitement (comme les miennes), Roméo un angora gris, Pimousse noir et blanc et Titeuf un grand chat tigré roux.


    Voilà, j’ai fait le tour. Je ne vous parlerais pas des poissons dans le bassin, ni des hérissons, mais après tout, pourquoi pas ? Une autre fois.

     


    18 commentaires
  • Ma famille de greffiers

             J’ai constaté que mes histoires de chats intéressaient beaucoup de monde. Alors j’ai décidé aujourd’hui de vous présenter ma famille actuelle de greffiers.

    Chacun est arrivé chez nous dans des circonstances que je raconterai plus tard.

     

    Coquine  dite Mère Coq la doyenne, grise tigrée, 15 ans. Elle est arrivée chez nous en 94 avec ses 4 loupiots. C’est la « chef », normal c’est la plus âgée et la plus sérieuse. Toujours en traitement corticoïdes et antibiotiques (tumeur dans la gueule).

    Dorothée, la tourterelle, elle ronronne très fort, grise tigrée, 14 ans une des filles de Coquine, la dernière survivante. Caractère de vieille fille, toujours en traitement (tumeur dans la gueule comme sa mère).


    Socrate,
     le vieux car il est tout rabougri, noir petite médaille blanche, 8 ans. Diabétique, il faut qu’il ait toujours à manger, n’a pas de traitement il s’en sort bien. Dominant. Ses maîtres ne voulaient plus de lui !


    Oslo 
    surnommé Paulo 10 ans superbe persan roux, avec pédigree. Bon caractère, grand dormeur, ses maîtres s’en sont débarrassés, encombrant !


    Pitchoune,
    noire n’a pas d’âge, arrivée chez nous le jour de son accouchement en 2002, peut-être 8 ans. Très bon caractère.


    Mina,
    blanche avec des yeux vairons environ 10 ans, cancer des mamelles depuis plus d’un an, toujours vaillante.


    Sissou,
     tigré gris, 7 ans, le trésor de notre vie. Adorable etc.


    Les jumeaux Théo et Tifany,
     6 ans, deux superbes sacrés de Birmanie blonds, sans pédigre avec une histoire de plus à raconter. Le garçon très sociable, la fille sauvage !


    Patapon
    ,  4 ans, noir avec des pattes blanches très câlin mais en conflit aves Sissou et Socrate. Très doux mais bagarreur.

     

    Notre fille en a 6 et un grand chien Boby, arrivé chez elle in-extrémis, devant être euthanasié, trop encombrant lui aussi.


    Ses chats : vous connaissez Chatounette, et Mitou le tripatte, mais il y a aussi Double, un grand chat noir (il a atteint les 12 kg !) toujours en traitement (comme les miennes), Roméo un angora gris, Pimousse noir et blanc et Titeuf un grand chat tigré roux.


    Voilà, j’ai fait le tour. Je ne vous parlerais pas des poissons dans le bassin, ni des hérissons, mais après tout, pourquoi pas ? Une autre fois.

     


    18 commentaires

  • C’est l’histoire d’un chauffeur routier qui transporte un trou, oui, un gros trou.

    Il roule pendant plusieurs kilomètres sans s’inquiéter puis à un moment il regarde dans son rétroviseur et s’aperçoit qu’il a perdu son trou.

    Il s’arrête, recule et devinez quoi ? Il tombe dans le trou !


    2 commentaires

  • C’est l’histoire d’un chauffeur routier qui transporte un trou, oui, un gros trou.

    Il roule pendant plusieurs kilomètres sans s’inquiéter puis à un moment il regarde dans son rétroviseur et s’aperçoit qu’il a perdu son trou.

    Il s’arrête, recule et devinez quoi ? Il tombe dans le trou !


    2 commentaires
  • Quelques passages de mes écrits sur l’Algérie

     

    Le paludisme

     

    … il est temps que je mentionne le paludisme, car nous y sommes tous passés, toute la famille a été atteinte par cette maladie, plus ou moins suivant les sujets, mais nous avons tous été marqués ! Quand nous sommes arrivés en France, nous n’osions pas parler de cette maladie, les Français en avaient peur ! Ils assimilaient ça à une sorte  de « delirium tremens » ! Un genre de folie ! D’ailleurs, on entendait souvent cette phrase : « Ils ont fait les colonies, alors… » et cela sous-entendait toutes sortes de maladies épouvantables et pourquoi pas contagieuses !

    Bon le paludisme, appelé malaria suivant les régions est une parasitose transmise par la piqûre d’un moustique femelle, l’anophèle, provoquant des fièvres intermittentes. Avant que la quinine ne fasse son apparition, les décès étaient nombreux et beaucoup ne revirent pas leur pays.  Alors ce moustique ? Même actuellement il est encore un fléau. A l’époque, nous utilisions du Fly-tox qui avait une odeur affreuse. Chaque famille avait sa pompe pour l’intérieur des maisons mais comme le moustique pullulait sur les bords des oueds, dans les régions marécageuses, dans les roseaux et les lauriers, il fallait recommencer tous les jours.

    Les eucalyptus, ces arbres aux troncs si beaux qui me fascinaient par leur élégance et leur feuillage toujours d’un vert un peu bleu argenté, ces eucalyptus ne sont pas innocents non plus en ce qui concerne le paludisme. Cet arbre qui a la particularité de grandir très vite, était l’arbre fétiche des colonisateurs français en Afrique du Nord. Ses feuilles servaient à soigner les bronches et son bois n’était pas à dédaigner. Cependant, personne n’avait prévu que cet arbre si prisé était pourvoyeur de paludisme. Les moustiques restaient tapis dans la journée sous les feuilles longues et plates d’où ils descendaient tranquillement à la tombée de la nuit pour assaillir les populations. Et voilà toute la famille Richard atteinte par le paludisme. Cela se manifestait par de la fièvre sans raison apparente, des tremblements, une très grande fatigue, parfois accompagnée de jaunisse (ictère), et puis de violents maux de tête. En ce qui me concerne, j’ai avalé suffisamment de quinacrine, des petits comprimés jaunes, qui me faisaient dire que si j’avais le teint jaune c’était eux qui en étaient la cause. Ils étaient horriblement amers ! Je n’ai jamais eu de très fortes fièvres ou alors je ne m’en souviens pas, c’était plutôt à l’état latent, avec des maux de tête insupportables qui durèrent même après notre arrivée en France. Heureusement, par la suite tout fut éradiqué ….


    4 commentaires
  • Quelques passages de mes écrits sur l’Algérie

     

    Le paludisme

     

    … il est temps que je mentionne le paludisme, car nous y sommes tous passés, toute la famille a été atteinte par cette maladie, plus ou moins suivant les sujets, mais nous avons tous été marqués ! Quand nous sommes arrivés en France, nous n’osions pas parler de cette maladie, les Français en avaient peur ! Ils assimilaient ça à une sorte  de « delirium tremens » ! Un genre de folie ! D’ailleurs, on entendait souvent cette phrase : « Ils ont fait les colonies, alors… » et cela sous-entendait toutes sortes de maladies épouvantables et pourquoi pas contagieuses !

    Bon le paludisme, appelé malaria suivant les régions est une parasitose transmise par la piqûre d’un moustique femelle, l’anophèle, provoquant des fièvres intermittentes. Avant que la quinine ne fasse son apparition, les décès étaient nombreux et beaucoup ne revirent pas leur pays.  Alors ce moustique ? Même actuellement il est encore un fléau. A l’époque, nous utilisions du Fly-tox qui avait une odeur affreuse. Chaque famille avait sa pompe pour l’intérieur des maisons mais comme le moustique pullulait sur les bords des oueds, dans les régions marécageuses, dans les roseaux et les lauriers, il fallait recommencer tous les jours.

    Les eucalyptus, ces arbres aux troncs si beaux qui me fascinaient par leur élégance et leur feuillage toujours d’un vert un peu bleu argenté, ces eucalyptus ne sont pas innocents non plus en ce qui concerne le paludisme. Cet arbre qui a la particularité de grandir très vite, était l’arbre fétiche des colonisateurs français en Afrique du Nord. Ses feuilles servaient à soigner les bronches et son bois n’était pas à dédaigner. Cependant, personne n’avait prévu que cet arbre si prisé était pourvoyeur de paludisme. Les moustiques restaient tapis dans la journée sous les feuilles longues et plates d’où ils descendaient tranquillement à la tombée de la nuit pour assaillir les populations. Et voilà toute la famille Richard atteinte par le paludisme. Cela se manifestait par de la fièvre sans raison apparente, des tremblements, une très grande fatigue, parfois accompagnée de jaunisse (ictère), et puis de violents maux de tête. En ce qui me concerne, j’ai avalé suffisamment de quinacrine, des petits comprimés jaunes, qui me faisaient dire que si j’avais le teint jaune c’était eux qui en étaient la cause. Ils étaient horriblement amers ! Je n’ai jamais eu de très fortes fièvres ou alors je ne m’en souviens pas, c’était plutôt à l’état latent, avec des maux de tête insupportables qui durèrent même après notre arrivée en France. Heureusement, par la suite tout fut éradiqué ….


    4 commentaires