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    Photo récupérée sur le net, je n'en avais pas sous la main!! 

     

    La grenade par mon amie Marie-Jeanne

     

     

    La grenade

     

     

    Elle était seule sur le grenadier

     

    Beau fruit ivoire-rouge

     

    de la grosseur d'une orange

     

    Soleil de Décembre

     

    qui n'avait pas encore explosé

     

    Je l'ai cueillie,

     

    coupée en deux

     

    et j'ai mangé les graines une à une

     

    avec les doigts ,

     

    innombrables graines minuscules

     

    en rangs serrés dans leurs loges- damiers

     

    enveloppées d'une pulpe carmin

     

    sucrée et parfumée .

     

    De la couleur qui désaltère

     

    Un petit goût acidulé .

     

     

    Elles éclatent dans la bouche.

     

     

    La première fois que j'ai mangé une grenade

     

    j'ai appris l'art de la déguster,

     

    Il ne faut pas être pressé .

     

    C'est une affaire de patience.
    Moi quand j'étais jeune, j'étais allergique à la fleur du grenadier,
     cela me donnait de la conjonctivite!! 
      

     


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    Alger la Blanche, Alger la Radieuse.
     
    Moi j'aimais quand nous allions à Alger,
     c'était rare car il fallait dormir à l'hôtel
     Et ça j'adorais, je ne dormais pas,
     les klaxons des voitures résonnaient toute la nuit
     Et j'aimais ça! Allez savoir pourquoi!   

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     Le Simoun d'Eugène Fromentin

     

    Texte écrit par mon amie Marie-Jeanne sur une journée de sirocco à Constantine . Marie-Jeanne avait passé un mois de vacances dans mon village de Gouraya en Algérie, nous avions alors 5 ans.

     

     

    Le sirocco, le simoun .

    Ce vent brûlant , terriblement sec et très chaud , est un des souvenirs prégnant de mon enfance et adolescence .

    Le sirocco , le simoun .

    Ce vent embusqué qu 'aucun frémissement ne laisse prévoir .

    Le sirocco m 'a surprise , un jour d' été , alors que j 'empruntais le boulevard Bir-Hakeim .

    Longer ce boulevard , à l 'heure caniculaire de midi était , déjà en soi, une épreuve et des myriades de points brillants dansaient devant mes yeux .

    Aucun arbre , aucune ombre .

    Le goudron de l' asphalte se cloquait . Il collait à mes semelles .

    Et puis ....soudain,

    dans ce silence écrasant de lumière et de vide ,

    Le sirocco , le simoun .

    Ce vent cuivré du désert s' engouffrait dans la ville .

    Un mugissement meurtrier tandis que l' air se remplissait de poussière et de sable , de criquets pèlerins en horde d' Attila .

    Ajouté à la chaleur , le sirocco en tornade brûlait les poumons , irritait le visage et les yeux .

    Contre l' émeri du simoun , la marche douloureuse et asséchante , était devenue un supplice .

    Un voile opaque d' une teinte rougeâtre brouillait les contours donnant à la cité un air de mirage .

    L' arrivée chez moi , dans la maison aux portes et fenêtres fermées derrière lesquelles pendaient de lourdes tentures de laine , remparts indispensables contre la chaleur et le sable , fut une délivrance .

    Quelques heures après , le sirocco tombait aussi brutalement qu' il s' était élevé .

    Le calme qui suivit ressemblait plus à un étonnement hébété qu 'à un apaisement .

    Mais peu à peu ...rescapés du tsunami de sable , la population se risquait à l' extérieur , incrédule face au silence revenu et à la candeur lumineuse du ciel .

    L' épicier mozabite ressortait sa chaise sur le trottoir , devant son échoppe , afin de s' y installer pour savourer , à longueur de temps , un café sirupeux dans lequel il faisait , inlassablement , tourner une petite cuillère d' argent .

    Le refrain , bien connu , du marchand de vaisselle ambulant :

    " La vaisselle ! La vaisselle! Mes gazelles "

    faisait , une à une , s' ouvrir les fenêtres tandis que le son lourd d' un tambour précédait l' apparition du "boussadia" torse nu , la taille cerclée de peaux de lapins où miroitaient de multiples verroteries .

    Il arrivait , souriant et inquiétant à la fois .

    Des grappes d' enfants , vêtus de gandouras , djellabas ou burnous , coiffés de chéchias ou de chèches , l' escortaient , mus par la curiosité et , néanmoins prêts à s' enfuir au moindre geste effrayant de ce géant noir dont les bracelets de métal , tintant en rythme , accompagnaient une danse sauvage scandée par le martèlement envoûtant du tam-tam .

    Le claquétement des cigognes ,

    le cri strident des martinets ,

     le braiment des ânes

    et le blatérement d' impavides méharis au poil court

     enfin délestés de leur charge par d' actifs portefaix ,

     la longue mélopée du muezzin appelant les fidèles à la prière se mêlaient au parfum du jasmin décuplé par l' approche du soir .

    Dans un foisonnement de lumière , de couleurs et de bruits , la vie quotidienne et pittoresque de ce pays reprenait ses droits nous faisant même douter de la réalité du simoun altruicide dont les champs de blé seuls , lapidés par la nuée dévastatrice des criquets , attesteraient , pour un temps , l' authenticité .

     

    Marie-Jeanne.

     


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    Na-poleon-III-GraceFlitas1865_Darjou.jpg

    Napoléon II fait grâce aux Filtas en 1865

    Le 23 août 1860, Napoléon III, l’Impératrice et le Prince impérial, âgé de quatre ans, quittent Paris pour visiter non seulement Nice et la Savoie, acquis tout récemment, mais aussi une partie de l’Algérie. Pour la première fois dans l’histoire de la France, un souverain va se rendre dans l’une de ses possessions d’outre-mer. Alger est alors une ville de 40 000 à 50 000 habitants dont le caractère cosmopolite frappe beaucoup les visiteurs. Car, à côté de la vieille ville musulmane, une ville européenne est en cours d’édification. Elle comprend notamment une préfecture, une cathédrale, un théâtre, un lycée, une école de médecine et de pharmacie, et même une usine à gaz. Le 17 septembre au matin, l’une et l’autre sont réveillées par les musiques militaires. L’Empereur arrive. Les troupes sont très vite déployées.

    Suite... http://www.napoleontrois.fr/dotclear/index.php?post/2008/02/16/259-napoleon-iii-un-visionnaire-pour-lalgerie


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  • Quelle voix superbe et quelle douceur dans ce chant!
    Je découvre!
    Magnifique!

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