•   Fleur de pamplemoussier


                        Issu d'un pépin de pamplemousse, ce petit arbuste n'a pas un an.
                                                           Et il ose fleurir!
                                               Imaginez-vous un peu cette prétention?
                                             J'ai des doutes quant au fruit à venir.
                                                  Mais je vais le suivre de près.
                          C'est tout de même sympa de sa part de nous offrir cette fleur
                                              et je ne vous dis pas du parfum !!

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  •   Fleur de pamplemoussier


                        Issu d'un pépin de pamplemousse, ce petit arbuste n'a pas un an.
                                                           Et il ose fleurir!
                                               Imaginez-vous un peu cette prétention?
                                             J'ai des doutes quant au fruit à venir.
                                                  Mais je vais le suivre de près.
                          C'est tout de même sympa de sa part de nous offrir cette fleur
                                              et je ne vous dis pas du parfum !!

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  • Notre Mina

































    N'est-elle pas jolie notre Mina?
    On ne voit pas ses jolis yeux, un bleu, l'autre vert.
    Croirait-on qu'elle est condamnée?
    Elle ne le laisse pas voir.


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  • Notre Mina

































    N'est-elle pas jolie notre Mina?
    On ne voit pas ses jolis yeux, un bleu, l'autre vert.
    Croirait-on qu'elle est condamnée?
    Elle ne le laisse pas voir.


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  • Photo scannée


    Ati,
    la doyenne. Petite Chatte toute noire

     

     

    On dit : Qui pignoche, vivoche. Eh bien ! Voilà Ati. Vingt-et un ans près de nous, vingt-et-un ans de soins. Oui je dis bien, elle a vécu jusqu'à vingt deux ans!

    Déjà quand nous l’avons vue pour la première fois à la SPA, en décembre 1975, où nous allions toutes les semaines Patricia et moi, rendre visite et gâter un peu tous ces malheureux, nous savions que nous aurions beaucoup à faire pour cette petite chatte. Elle était si menue, maigre ; elle passait par les plus petits interstices de l’enclos, et allait rendre visite aux chiens. Mais le pire, elle était déhanchée. Elle nous suivait partout dans les locaux de la SPA, mais le plus émouvant, c’est qu’elle s’était glissée sous mon grand manteau et commençait à grimper le long de mon pantalon. Ce n’était pas un bébé pourtant, mais elle voulait que nous l'emmenions. Patricia pleurait, elle voulait que nous l’adoptions. Comment faire ? Nous n’avions pas de panier et un chat de plus à la maison, il n’en était pas question. Tant pis, on a tenté le coup. Et voilà, notre petite bête qui nous a suivies en clopinant dans tout le refuge jusqu’au bureau. Elle nous avait choisies, nous ne pouvions pas la laisser. Elle a fait le trajet dans un carton dans la voiture. L’aventure commençait. Le soir même, la chatte était prostrée, fiévreuse. Elle avait un abcès à la patte. Ensuite, des problèmes intestinaux et pour clore le tout, la teigne. Pauvre petite misère !

    Donc, antibiotiques et traitement pendant quatre semaines contre la teigne. Un vrai calvaire pour cette petite chatte minuscule. Elle faisait pitié. Du fait de sa maigreur, son déhanchement paraissait beaucoup, mais avec une bonne nourriture cela s’atténuerait.
              Elle nous en a fait voir de toutes les couleurs durant ces vingt-deux années. D’abord pour sa teigne, elle s’est sauvée de chez le vétérinaire. Elle avait réussi à sortir du panier et rentrer dans un jardin où il y avait des chiens et il commençait à faire nuit. Heureusement, on lui avait appris à répondre au sifflet, si bien qu’on l’a retrouvée sur un toit.
              Le traitement fini, tout allait bien, mais elle s’est trouvée un copain et voilà notre petite bête enceinte. Impossible d’accoucher, il a fallu l’intervention du vétérinaire. Nous avons fini par décider de la faire opérer pour que ce problème ne se reproduise plus. C’était au printemps 1976, cela faisait à peine six mois que nous l’avions.

    Près de chez nous, il y avait un terrain sur lequel un voisin avait entreposé des planches d’échafaudages. C’était branlant et elle avait l’habitude d’y aller. Et comme cadeau de début d’année, le 2 janvier 1977, elle réussit à rentrer à la maison, à sauter sur la table, y laisser des traces de sang, avec une patte cassée, fracture ouverte. Vétérinaire de garde de l’autre côté de la ville, opération un dimanche, facture importante, mais tant pis. Notre Louloute s’est retrouvée avec une broche qu’elle a gardée toute sa vie. Vers la fin de son existence, avec le retrait des os et des chairs, on sentait facilement la tige de métal. On l’appelait la Dame de fer.

    Mais tout n’était pas fini pour elle. Je continue. Ses poils tombaient, elle finissait par se retrouver presque nue. Donc, traitement. Tous les 6 mois elle avait une piqûre, puis cela devenait plus fréquent, et ce genre d’eczéma fut remplacé par un œdème pulmonaire. Quand elle avait des crises, elle allait se cacher dans la vigne plus loin, et on avait de la peine à la retrouver. On l’a emmenée trois fois en urgence et mise sous oxygène, et toujours chez un vétérinaire de garde. Donc, toujours sous Lasilix, le remède miracle qu’elle prenait sans difficulté. Il lui fallait beaucoup de calme et dès que cela allait mieux elle savait nous le faire savoir en ronronnant, ce qu’il ne fallait surtout pas, car elle étouffait. Donc beaucoup de calme.

    Et puis on a connu la période constipation, dès qu’elle vomissait, on savait ce que cela voulait dire, un suppositoire Microlax bébé ! Elle se laissait faire, nous utilisions le terme «tire-bouchonner». On ne pouvait pas s’absenter plus de trois jours, car il y avait ce fameux suppositoire.

    Tous les étés je me disais : il fait trop chaud, elle ne passera pas l’été.

    Tous les hivers elle toussait et je pensais : elle ne passera pas l’hiver.

    Je n’ai pas compté le nombre de fois, où nous l’avons cru perdue. Patricia me disait qu’elle avait la peau dure et qu’elle s’en sortirait et c’était vrai. Elle a choisi de nous quitter quand je suis moi-même tombée malade. Un soir, elle s’est éteinte tout doucement sur mon lit, avec sérénité, une patte dans ma main. Elle ne voulait plus être une charge pour moi. C’était vraiment une copine pour moi. Elle m’a accompagnée si longtemps et était un exemple de résistance, elle voulait vivre.

    Quand elle avait ses crises d’asthme, elle ne mangeait plus du tout tant elle était épuisée. Il fallait la nourrir à la seringue, avec du foie cru râpé et surtout de la rate. Et elle repartait pour une nouvelle vie.

    Ati était une petite chatte très douce mais sachant se faire respecter. Elle ne se gênait pas pour cracher sur celui ou celle qui lui manquait de respect. Quand un jeune chat arrivait à la maison, il fallait l’éduquer, c’était elle qui s’en chargeait. Elle cédait sa place à une autre s’il y avait une autre chatte, sinon c’était elle qui prenait cette responsabilité.

    Vers la fin de ses jours, la pauvre n’avait plus de forme : son déhanchement s’était accentué, sa broche formait une protubérance à l’épaule, et puis les rhumatismes, l’arthrose la forçaient à se coucher toujours du même côté si bien qu’elle marchait en «demi-cercle» tout en clopinant. C’était un vieillard. On l’aurait facilement vue avec une canne. Nous plaisantions quand  nous la voyions marcher devant nous, mais ça ne la dérangeait pas le moins du monde : elle était heureuse comme ça.

    L’hiver ma vieille chatte adorait dormir sur le radiateur du salon. C’était bien confortable, mais quand-même un peu haut pour elle. Elle arrivait à l’atteindre en passant par le canapé. Sur ses vieux jours elle perdait souvent l’équilibre, et si elle avait le malheur de faire une toilette un peu poussée, alors elle se cassait la figure. Il a fallu que je dispose deux chaises recouvertes de coussin devant le radiateur afin d’amortir la chute. Par la suite, elle s’est contentée de cette installation plus accessible et toujours près d’une source de chaleur. Là encore j’ai été obligée de déposer des coussins par-terre pour éviter qu’elle ne se fasse mal en tombant.

    Il y avait une espèce de complicité entre nous deux, nous nous comprenions parfaitement. Un regard et cela suffisait. Elle avait sa place sur mes genoux le soir devant la télé. C’était une très grande ronronneuse. Le meilleur moyen pour savoir si elle allait bien c’était de la regarder, si elle ronronnait aussitôt, c’était bon signe. Elle a eu beaucoup de misère, mais elle avait une volonté de fer de s’en sortir. En fait elle ne se laissait jamais abattre.

    J’ai eu beaucoup de chats autour de moi, mais cette petite misère a vraiment marqué mon existence, surtout par sa personnalité si on peut dire, sa rage de vivre, sa confiance en nous et en la vie. Elle souffrait en silence, mais on sentait en elle de l’espoir. Je l’appelais «ma copine », et je redoutais le moment de la séparation. 

    C’était Ati, notre Louloute, notre vieux pou, notre vieux croûton comme l’appelait son maître.


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  • Photo scannée


    Ati,
    la doyenne. Petite Chatte toute noire

     

     

    On dit : Qui pignoche, vivoche. Eh bien ! Voilà Ati. Vingt-et un ans près de nous, vingt-et-un ans de soins. Oui je dis bien, elle a vécu jusqu'à vingt deux ans!

    Déjà quand nous l’avons vue pour la première fois à la SPA, en décembre 1975, où nous allions toutes les semaines Patricia et moi, rendre visite et gâter un peu tous ces malheureux, nous savions que nous aurions beaucoup à faire pour cette petite chatte. Elle était si menue, maigre ; elle passait par les plus petits interstices de l’enclos, et allait rendre visite aux chiens. Mais le pire, elle était déhanchée. Elle nous suivait partout dans les locaux de la SPA, mais le plus émouvant, c’est qu’elle s’était glissée sous mon grand manteau et commençait à grimper le long de mon pantalon. Ce n’était pas un bébé pourtant, mais elle voulait que nous l'emmenions. Patricia pleurait, elle voulait que nous l’adoptions. Comment faire ? Nous n’avions pas de panier et un chat de plus à la maison, il n’en était pas question. Tant pis, on a tenté le coup. Et voilà, notre petite bête qui nous a suivies en clopinant dans tout le refuge jusqu’au bureau. Elle nous avait choisies, nous ne pouvions pas la laisser. Elle a fait le trajet dans un carton dans la voiture. L’aventure commençait. Le soir même, la chatte était prostrée, fiévreuse. Elle avait un abcès à la patte. Ensuite, des problèmes intestinaux et pour clore le tout, la teigne. Pauvre petite misère !

    Donc, antibiotiques et traitement pendant quatre semaines contre la teigne. Un vrai calvaire pour cette petite chatte minuscule. Elle faisait pitié. Du fait de sa maigreur, son déhanchement paraissait beaucoup, mais avec une bonne nourriture cela s’atténuerait.
              Elle nous en a fait voir de toutes les couleurs durant ces vingt-deux années. D’abord pour sa teigne, elle s’est sauvée de chez le vétérinaire. Elle avait réussi à sortir du panier et rentrer dans un jardin où il y avait des chiens et il commençait à faire nuit. Heureusement, on lui avait appris à répondre au sifflet, si bien qu’on l’a retrouvée sur un toit.
              Le traitement fini, tout allait bien, mais elle s’est trouvée un copain et voilà notre petite bête enceinte. Impossible d’accoucher, il a fallu l’intervention du vétérinaire. Nous avons fini par décider de la faire opérer pour que ce problème ne se reproduise plus. C’était au printemps 1976, cela faisait à peine six mois que nous l’avions.

    Près de chez nous, il y avait un terrain sur lequel un voisin avait entreposé des planches d’échafaudages. C’était branlant et elle avait l’habitude d’y aller. Et comme cadeau de début d’année, le 2 janvier 1977, elle réussit à rentrer à la maison, à sauter sur la table, y laisser des traces de sang, avec une patte cassée, fracture ouverte. Vétérinaire de garde de l’autre côté de la ville, opération un dimanche, facture importante, mais tant pis. Notre Louloute s’est retrouvée avec une broche qu’elle a gardée toute sa vie. Vers la fin de son existence, avec le retrait des os et des chairs, on sentait facilement la tige de métal. On l’appelait la Dame de fer.

    Mais tout n’était pas fini pour elle. Je continue. Ses poils tombaient, elle finissait par se retrouver presque nue. Donc, traitement. Tous les 6 mois elle avait une piqûre, puis cela devenait plus fréquent, et ce genre d’eczéma fut remplacé par un œdème pulmonaire. Quand elle avait des crises, elle allait se cacher dans la vigne plus loin, et on avait de la peine à la retrouver. On l’a emmenée trois fois en urgence et mise sous oxygène, et toujours chez un vétérinaire de garde. Donc, toujours sous Lasilix, le remède miracle qu’elle prenait sans difficulté. Il lui fallait beaucoup de calme et dès que cela allait mieux elle savait nous le faire savoir en ronronnant, ce qu’il ne fallait surtout pas, car elle étouffait. Donc beaucoup de calme.

    Et puis on a connu la période constipation, dès qu’elle vomissait, on savait ce que cela voulait dire, un suppositoire Microlax bébé ! Elle se laissait faire, nous utilisions le terme «tire-bouchonner». On ne pouvait pas s’absenter plus de trois jours, car il y avait ce fameux suppositoire.

    Tous les étés je me disais : il fait trop chaud, elle ne passera pas l’été.

    Tous les hivers elle toussait et je pensais : elle ne passera pas l’hiver.

    Je n’ai pas compté le nombre de fois, où nous l’avons cru perdue. Patricia me disait qu’elle avait la peau dure et qu’elle s’en sortirait et c’était vrai. Elle a choisi de nous quitter quand je suis moi-même tombée malade. Un soir, elle s’est éteinte tout doucement sur mon lit, avec sérénité, une patte dans ma main. Elle ne voulait plus être une charge pour moi. C’était vraiment une copine pour moi. Elle m’a accompagnée si longtemps et était un exemple de résistance, elle voulait vivre.

    Quand elle avait ses crises d’asthme, elle ne mangeait plus du tout tant elle était épuisée. Il fallait la nourrir à la seringue, avec du foie cru râpé et surtout de la rate. Et elle repartait pour une nouvelle vie.

    Ati était une petite chatte très douce mais sachant se faire respecter. Elle ne se gênait pas pour cracher sur celui ou celle qui lui manquait de respect. Quand un jeune chat arrivait à la maison, il fallait l’éduquer, c’était elle qui s’en chargeait. Elle cédait sa place à une autre s’il y avait une autre chatte, sinon c’était elle qui prenait cette responsabilité.

    Vers la fin de ses jours, la pauvre n’avait plus de forme : son déhanchement s’était accentué, sa broche formait une protubérance à l’épaule, et puis les rhumatismes, l’arthrose la forçaient à se coucher toujours du même côté si bien qu’elle marchait en «demi-cercle» tout en clopinant. C’était un vieillard. On l’aurait facilement vue avec une canne. Nous plaisantions quand  nous la voyions marcher devant nous, mais ça ne la dérangeait pas le moins du monde : elle était heureuse comme ça.

    L’hiver ma vieille chatte adorait dormir sur le radiateur du salon. C’était bien confortable, mais quand-même un peu haut pour elle. Elle arrivait à l’atteindre en passant par le canapé. Sur ses vieux jours elle perdait souvent l’équilibre, et si elle avait le malheur de faire une toilette un peu poussée, alors elle se cassait la figure. Il a fallu que je dispose deux chaises recouvertes de coussin devant le radiateur afin d’amortir la chute. Par la suite, elle s’est contentée de cette installation plus accessible et toujours près d’une source de chaleur. Là encore j’ai été obligée de déposer des coussins par-terre pour éviter qu’elle ne se fasse mal en tombant.

    Il y avait une espèce de complicité entre nous deux, nous nous comprenions parfaitement. Un regard et cela suffisait. Elle avait sa place sur mes genoux le soir devant la télé. C’était une très grande ronronneuse. Le meilleur moyen pour savoir si elle allait bien c’était de la regarder, si elle ronronnait aussitôt, c’était bon signe. Elle a eu beaucoup de misère, mais elle avait une volonté de fer de s’en sortir. En fait elle ne se laissait jamais abattre.

    J’ai eu beaucoup de chats autour de moi, mais cette petite misère a vraiment marqué mon existence, surtout par sa personnalité si on peut dire, sa rage de vivre, sa confiance en nous et en la vie. Elle souffrait en silence, mais on sentait en elle de l’espoir. Je l’appelais «ma copine », et je redoutais le moment de la séparation. 

    C’était Ati, notre Louloute, notre vieux pou, notre vieux croûton comme l’appelait son maître.


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  • Corcoué sur Logne




                                    Non, ce n'est pas moi qui ai peint ce tableau
                                                    Devinez qui?
                 C'est tout simplement Bryan mon petit-fils qui a peint cette toile
                                                   à l'âge de 13 ans.
                     pour les 50 ans de mariage de ses grands-parents paternels

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  • Corcoué sur Logne




                                    Non, ce n'est pas moi qui ai peint ce tableau
                                                    Devinez qui?
                 C'est tout simplement Bryan mon petit-fils qui a peint cette toile
                                                   à l'âge de 13 ans.
                     pour les 50 ans de mariage de ses grands-parents paternels

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  • Les civelles



              Saint Sébastien est située comme son nom l'indique au bord de la Loire, à l'est de Nantes, à l'entrée de l'estuaire.
              La civelle est l'alevin de l'anguille. Et l'anguille en descendant la Loire met un an pour traverser l'Océan Atlantique et atteindre la Mer des Sargasses entre les Bermudes, les Antilles et les Açores. Elle fraie à 250 mètres de profondeur et pond avant de mourir jusqu'à 20 millions d'oeufs. Ceux-ci remontent à la surface riche en plancton.  Puis portées par le gulf Stream les oeufs transformés en très petites anguilles, les civelles ou pibales, se regroupent dans l'estuaire avant de remonter la Loire.
              Il y a plus de cinquante ans, les pécheurs faisaient légion sur les rives ou sur les bateaux de pêche. Les petites civelles se faisaient ramasser par milliards. A l'époque, les prix étaient si bas qu'on les jettait, on en faisait de l'engrais. Et puis les japonais ont découvert ce produit. Et ils ont acheté à prix d'or ces petites civelles pour alimenter leurs élevages d'anguilles. Depuis il rare de trouver sur les étals des poissonniers ces petites civelles si appréciées des connaisseurs. 
              Et à Saint Sébastien les pêcheurs de civelles ne doivent plus que se  compter sur les doigts. Et en existe-t-il seulement?



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  • Les civelles



              Saint Sébastien est située comme son nom l'indique au bord de la Loire, à l'est de Nantes, à l'entrée de l'estuaire.
              La civelle est l'alevin de l'anguille. Et l'anguille en descendant la Loire met un an pour traverser l'Océan Atlantique et atteindre la Mer des Sargasses entre les Bermudes, les Antilles et les Açores. Elle fraie à 250 mètres de profondeur et pond avant de mourir jusqu'à 20 millions d'oeufs. Ceux-ci remontent à la surface riche en plancton.  Puis portées par le gulf Stream les oeufs transformés en très petites anguilles, les civelles ou pibales, se regroupent dans l'estuaire avant de remonter la Loire.
              Il y a plus de cinquante ans, les pécheurs faisaient légion sur les rives ou sur les bateaux de pêche. Les petites civelles se faisaient ramasser par milliards. A l'époque, les prix étaient si bas qu'on les jettait, on en faisait de l'engrais. Et puis les japonais ont découvert ce produit. Et ils ont acheté à prix d'or ces petites civelles pour alimenter leurs élevages d'anguilles. Depuis il rare de trouver sur les étals des poissonniers ces petites civelles si appréciées des connaisseurs. 
              Et à Saint Sébastien les pêcheurs de civelles ne doivent plus que se  compter sur les doigts. Et en existe-t-il seulement?



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