• Un extrait de mes souvenirs d'enfance en Algérie
    1950

    ... Est-ce la nostalgie du pays qui a fait qu’un an plus tard, c’était à notre tour d’aller en France ? Et voilà toute la famille, le père toujours avec sa tenue de gendarme, la mère et les quatre enfants dont les âges s’étalaient de huit à vingt ans traversant la Méditerranée. A l’aller, temps superbe sur le paquebot «Président de Casalet ». Pour nous qui n’avions jamais vraiment voyagé c’était merveilleux. Couchettes pour toute la famille et repas dans la grande salle de restaurant à la table ronde centrale. - Le retour sur le «Sidi Ferruch » fut plus mouvementé à cause de la houle ; de plus il n’y avait qu’une couchette pour Maman, Arlette et moi. Papa, Jean-Claude et Pierrot durent dormir dans des transats sur le pont. Les repas se prenaient à la table du commandant. Cette table était longue et unique. Les gens étaient malades. Et c’est Arlette qui en subit les frais. Une dame, brusquement, s’est levée et n’a pas eu le temps de rejoindre les toilettes et lui a vomi dans le dos. Nous qui n’avions déjà pas le «cœur bien accroché », ce n’était pas fait pour arranger les choses. Le roulis plus les odeurs, il était temps que le voyage arrivât à sa fin. Dans la chambre, il ne fallait pas trop essayer de regarder la mer au travers des hublots. Le niveau montait et descendait. L’horizon passait au-dessus et au-dessous du cercle  et le mal de mer pouvait nous atteindre plus vite qu’on ne le souhaitait.

    A l’accostage, à Marseille, descente à l’aide d’une passerelle qui nous paraissait branlante, mais la bousculade était telle que l’on n’avait pas le temps de s’en soucier.

    Nos premiers pas sur la terre de nos parents.


    9 commentaires
  • Un extrait de mes souvenirs d'enfance en Algérie
    1950

    ... Est-ce la nostalgie du pays qui a fait qu’un an plus tard, c’était à notre tour d’aller en France ? Et voilà toute la famille, le père toujours avec sa tenue de gendarme, la mère et les quatre enfants dont les âges s’étalaient de huit à vingt ans traversant la Méditerranée. A l’aller, temps superbe sur le paquebot «Président de Casalet ». Pour nous qui n’avions jamais vraiment voyagé c’était merveilleux. Couchettes pour toute la famille et repas dans la grande salle de restaurant à la table ronde centrale. - Le retour sur le «Sidi Ferruch » fut plus mouvementé à cause de la houle ; de plus il n’y avait qu’une couchette pour Maman, Arlette et moi. Papa, Jean-Claude et Pierrot durent dormir dans des transats sur le pont. Les repas se prenaient à la table du commandant. Cette table était longue et unique. Les gens étaient malades. Et c’est Arlette qui en subit les frais. Une dame, brusquement, s’est levée et n’a pas eu le temps de rejoindre les toilettes et lui a vomi dans le dos. Nous qui n’avions déjà pas le «cœur bien accroché », ce n’était pas fait pour arranger les choses. Le roulis plus les odeurs, il était temps que le voyage arrivât à sa fin. Dans la chambre, il ne fallait pas trop essayer de regarder la mer au travers des hublots. Le niveau montait et descendait. L’horizon passait au-dessus et au-dessous du cercle  et le mal de mer pouvait nous atteindre plus vite qu’on ne le souhaitait.

    A l’accostage, à Marseille, descente à l’aide d’une passerelle qui nous paraissait branlante, mais la bousculade était telle que l’on n’avait pas le temps de s’en soucier.

    Nos premiers pas sur la terre de nos parents.


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  • J'ai peint ce tableau il y a une quinzaine d'années, d'après une photo datant de 1962.

    Souvenirs 

    Tant de beaux souvenirs tournent dans ma mémoire.

    Souvenirs d’enfant, souvenirs d’adolescent.

    Odeurs et bruits émergent en force le soir

    Me renvoyant vers ce passé encor présent.

     

    Une petite maison basse aux murs blanchis,

    Au faîtage et au toit de tuiles ocre rouge ;

    Un jardin pour y cueillir des fleurs et des fruits ;

    Un portillon grinçant que seul le vent entrouvre.

     

    Les yeux pleins de lumière, je me transporte

    Vers cette demeure cinquante ans en arrière,

    M’attardant un instant devant la vieille porte

    Au joli vitrail octogonal rouge et vert.

     

    J’entends encore le carillon de la pendule,

    Et le bruit des sabots de mon père dans les allées,

    Et les crickets dans le jardin au crépuscule,

    Et le doux zézaiement des abeilles zélées.

     

    Je souris en me revoyant encore enfant,

    Grimpant sur l’échelle ou allongé dans le foin,

    Ou galopant derrière un cerceau titubant

    Me roulant dans l’herbe sèche avec les copains.

     

    Je respire l’été, l’odeur des confitures

    Cuisant et caramélisant sur le trépied,

    Le parfum de prune à la fine mordorure,

    Les fraises, les cerises et le cassissier.

     

    L’odeur des crêpes sur la vieille cuisinière,

    Ou du pot-au-feu qui rassemblait la famille

    Tout autour de la table les soirées d’hiver,

    Le bon petit rouget excitant nos papilles.

     

    Mélange subtile d’odeurs et de couleurs,

    Muguet parfumé, jonquilles et mimosa,

    Hortensia, rosier grimpant à multiples fleurs,

    Laurier rose, tendre daphné et blanc lilas.

     

    Septembre et les vendanges, la vigne et le vin.

    Et le cliquetis du clapet dans le pressoir,

    Les grappes lourdes chargées de leurs précieux grains,

    Et le jus vermeil et sucré si doux à boire.

     

    Les effluves du vin nouveau qui bouillonne

    Dans les vieux tonnelets de chêne du cellier

    Le claquement sourd de la pompe qui résonne,

    Et l’eau fraîche du puits pour nous revivifier.

     

    La véranda et les géraniums de ma mère,

    Et le banc pour s’asseoir à l’abri du soleil,

    La chatte et le chien à ses pieds, solidaires.

    Une douce quiétude envahit l’atmosphère.

     

    Ils sont partis laissant, libre, la place à d’autres,

    Mais elle, elle est toujours là, présente et fidèle.

    Elle a refait sa vie et elle n’est plus des nôtres,

    Mais de mon jardin je veille toujours sur elle. 

                                       Michel et Yvette


     
    Nous avons écrit ce poème, Michel et moi, en souvenir de cette petite maison, construite des mains de mon beau-père  et qui est toujours vivante mais rénovée. 


    14 commentaires

  • J'ai peint ce tableau il y a une quinzaine d'années, d'après une photo datant de 1962.

    Souvenirs 

    Tant de beaux souvenirs tournent dans ma mémoire.

    Souvenirs d’enfant, souvenirs d’adolescent.

    Odeurs et bruits émergent en force le soir

    Me renvoyant vers ce passé encor présent.

     

    Une petite maison basse aux murs blanchis,

    Au faîtage et au toit de tuiles ocre rouge ;

    Un jardin pour y cueillir des fleurs et des fruits ;

    Un portillon grinçant que seul le vent entrouvre.

     

    Les yeux pleins de lumière, je me transporte

    Vers cette demeure cinquante ans en arrière,

    M’attardant un instant devant la vieille porte

    Au joli vitrail octogonal rouge et vert.

     

    J’entends encore le carillon de la pendule,

    Et le bruit des sabots de mon père dans les allées,

    Et les crickets dans le jardin au crépuscule,

    Et le doux zézaiement des abeilles zélées.

     

    Je souris en me revoyant encore enfant,

    Grimpant sur l’échelle ou allongé dans le foin,

    Ou galopant derrière un cerceau titubant

    Me roulant dans l’herbe sèche avec les copains.

     

    Je respire l’été, l’odeur des confitures

    Cuisant et caramélisant sur le trépied,

    Le parfum de prune à la fine mordorure,

    Les fraises, les cerises et le cassissier.

     

    L’odeur des crêpes sur la vieille cuisinière,

    Ou du pot-au-feu qui rassemblait la famille

    Tout autour de la table les soirées d’hiver,

    Le bon petit rouget excitant nos papilles.

     

    Mélange subtile d’odeurs et de couleurs,

    Muguet parfumé, jonquilles et mimosa,

    Hortensia, rosier grimpant à multiples fleurs,

    Laurier rose, tendre daphné et blanc lilas.

     

    Septembre et les vendanges, la vigne et le vin.

    Et le cliquetis du clapet dans le pressoir,

    Les grappes lourdes chargées de leurs précieux grains,

    Et le jus vermeil et sucré si doux à boire.

     

    Les effluves du vin nouveau qui bouillonne

    Dans les vieux tonnelets de chêne du cellier

    Le claquement sourd de la pompe qui résonne,

    Et l’eau fraîche du puits pour nous revivifier.

     

    La véranda et les géraniums de ma mère,

    Et le banc pour s’asseoir à l’abri du soleil,

    La chatte et le chien à ses pieds, solidaires.

    Une douce quiétude envahit l’atmosphère.

     

    Ils sont partis laissant, libre, la place à d’autres,

    Mais elle, elle est toujours là, présente et fidèle.

    Elle a refait sa vie et elle n’est plus des nôtres,

    Mais de mon jardin je veille toujours sur elle. 

                                       Michel et Yvette


     
    Nous avons écrit ce poème, Michel et moi, en souvenir de cette petite maison, construite des mains de mon beau-père  et qui est toujours vivante mais rénovée. 


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  •  Ce que je vois le matin au réveil...


    18 commentaires
  •  Ce que je vois le matin au réveil...


    18 commentaires
  • Et voici ma dernière oeuvre, elle n'est pas encore sèche.
    Je l'ai finie hier.


    Je retourne en stage de trois jours jeudi, au même endroit, (il y a plusieurs sujets) j'espère qu'il fera aussi beau que la première fois.
    La météo n'est pas super, de plus ils sont en grève. Alors il va falloir se contenter de parasol, de bâches, de bottes et prendre son mal en patience.
    C'est la lumière qui varie sans cesse sur les arbres, dans l'eau et il est difficile de tout capter au bon moment.
    Mais quel plaisir, ces stages!!!


    Ah je pense à nos amis les animaux,
     N'oubliez pas de cliquer sur le site de la SPA que je mentionne plus haut?
    Un petit rappel en passant, ils vous en seront reconnaissants
    C'est très important pour nos amis


    29 commentaires
  • Et voici ma dernière oeuvre, elle n'est pas encore sèche.
    Je l'ai finie hier.


    Je retourne en stage de trois jours jeudi, au même endroit, (il y a plusieurs sujets) j'espère qu'il fera aussi beau que la première fois.
    La météo n'est pas super, de plus ils sont en grève. Alors il va falloir se contenter de parasol, de bâches, de bottes et prendre son mal en patience.
    C'est la lumière qui varie sans cesse sur les arbres, dans l'eau et il est difficile de tout capter au bon moment.
    Mais quel plaisir, ces stages!!!


    Ah je pense à nos amis les animaux,
     N'oubliez pas de cliquer sur le site de la SPA que je mentionne plus haut?
    Un petit rappel en passant, ils vous en seront reconnaissants
    C'est très important pour nos amis


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  • Cath la cigale et Chrisalain ont décerné un prix Arte Y Pico premio_arte_y_picoà Martine dont voici les règles : "Choisir cinq blogs que vous estimez mériter ce prix pour leur créativité, leur conception, un matériel intéressant, et qui contribuent à la communauté des bloggeurs quelle que soit leur langue. Chaque prix doit contenir le lien vers le blog de son auteur pour être lu par tous. Le lauréat doit montrer le lien de l'Arte y Pico et afficher les règles."

    Faisant partie de la liste des cinq blogs nommés par Martine je m'éxécute. Seulement  je suis comme beaucoup: tous les noms qui sont sur ma liste de liens sont mes préférés, Clothylde, Béa, Camomille, Annick, Frédérianne, Isis, Chantal, Rose, Joelle, Sabie, Arielle, Pétrus et je ne les cite pas tous. Sans oublier Martine bien sûr! Alors que faire? je pense que si je les ai listés, c'est qu'ils me plaisent et qu'ils méritent tous d'avoir ce prix "Arte y Pico". Alors s'il se reconnaissent qu'ils agissent.
    Quant à toi, ma chère Martine, ( http://moncarnetamalices.over-blog.com/ ) je te remercie pour ta gentillesse. Et je ne peux que faire de la pub pour ton blog, il est extra. Humour, amour des animaux et tout ce qui fait notre vie courante. On se sent bien quand on entre dans ton blog.


    16 commentaires

  • Cath la cigale et Chrisalain ont décerné un prix Arte Y Pico premio_arte_y_picoà Martine dont voici les règles : "Choisir cinq blogs que vous estimez mériter ce prix pour leur créativité, leur conception, un matériel intéressant, et qui contribuent à la communauté des bloggeurs quelle que soit leur langue. Chaque prix doit contenir le lien vers le blog de son auteur pour être lu par tous. Le lauréat doit montrer le lien de l'Arte y Pico et afficher les règles."

    Faisant partie de la liste des cinq blogs nommés par Martine je m'éxécute. Seulement  je suis comme beaucoup: tous les noms qui sont sur ma liste de liens sont mes préférés, Clothylde, Béa, Camomille, Annick, Frédérianne, Isis, Chantal, Rose, Joelle, Sabie, Arielle, Pétrus et je ne les cite pas tous. Sans oublier Martine bien sûr! Alors que faire? je pense que si je les ai listés, c'est qu'ils me plaisent et qu'ils méritent tous d'avoir ce prix "Arte y Pico". Alors s'il se reconnaissent qu'ils agissent.
    Quant à toi, ma chère Martine, ( http://moncarnetamalices.over-blog.com/ ) je te remercie pour ta gentillesse. Et je ne peux que faire de la pub pour ton blog, il est extra. Humour, amour des animaux et tout ce qui fait notre vie courante. On se sent bien quand on entre dans ton blog.


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