•    A Gouraya (en 1950)

    L’allée de palmiers partait du borj et montait jusqu’au fort, qui servait de gendarmerie. Dans le bas de cette allée, au croisement avec la route nationale, il y avait donc à gauche, la mairie et à droite, la poste. Et derrière chacun de ces bâtiments, une autre place. Tout était symétrique. Il y avait un abreuvoir dont l’eau coulait à partir d’un tuyau en cuivre, pour les mulets quand ils descendaient de la montagne avec leur fardeau. En face, sur l’autre place, l’animation était plus importante. Un café maure attirait tous les hommes du village. Un mélange d’odeurs envahissait le quartier : odeur de café mélangé aux épices, car sa spécialité c’était la loubia. Et notre mère piquait de sacrées colères à cause de cette loubia. A savoir que c’est un plat de haricots très épicés avec force felfel - piments -, et notre père ne pouvait pas passer devant sans s’arrêter. Il adorait ça et ne se privait pas. Et il en mangeait à n’importe quel moment de la journée et quand arrivait le moment du repas à la maison, il n’avait plus faim d’où les récriminations de notre mère.  D’ailleurs, il n’était pas seulement gourmand de loubia, non ! Les cacahuètes, le couscous, les becess, tout ce qui était cuisine arabe le tentait sans oublier la fameuse anisette et sa kémia.

    Plus on montait cette rue et plus les palmiers étaient petits, leur plantation devait être plus récente. J’ai une confidence à faire : cette allée est à moi. Elle m’appartient. Je l’ai trop vue en rêve, je l’ai trop arpentée, elle n’est à personne d’autre. De plus je sais qu’elle est toujours vivante. Savoir ces arbres encore debout, c’est un peu comme s’ils faisaient partie de ma famille. Je suis ainsi, j’attache beaucoup d’importance à la vie des plantes, des animaux, des humains. Chaque Gourayen, chaque vrai Gourayen doit penser la même chose que moi. Je suis moins Gourayenne que les natifs de ce village, mais ce dernier représente tant de choses pour moi, qu’il m’appartient un peu lui et ses habitants.
    Mais pour qui se prend-elle celle-là ? Une Française qui n’a vécu que six ans dans notre village et qui dit que nous lui appartenons. Où se croit-elle ? Qu’elle reste donc chez elle ! Et bien, non ! Même si des milliers de kilomètres nous séparent, même si je sais que je ne retournerai jamais là-bas, mon cœur est toujours le même et je suis fidèle. On ne pourra jamais arracher Gouraya de mon cœur. Il y est et y restera à tout jamais. « On peut sortir l’enfant du pays, mais on ne peut sortir le pays du cœur de l’enfant ». Ce philosophe indien avait certainement dit ça en connaissance de cause. L’enfance est innocente et ne voit pas le mal. Je n’ai pas été  confrontée aux événements qui ont traversé ce pays, ni avant la guerre, ni après. Pour moi, c’était l’Algérie de mon enfance. Pas question de colonisation. Notre mère ne nous a pas inculqué l’enseignement du mépris, mais  le respect de l’autre, la considération d’autrui

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  •    A Gouraya (en 1950)

    L’allée de palmiers partait du borj et montait jusqu’au fort, qui servait de gendarmerie. Dans le bas de cette allée, au croisement avec la route nationale, il y avait donc à gauche, la mairie et à droite, la poste. Et derrière chacun de ces bâtiments, une autre place. Tout était symétrique. Il y avait un abreuvoir dont l’eau coulait à partir d’un tuyau en cuivre, pour les mulets quand ils descendaient de la montagne avec leur fardeau. En face, sur l’autre place, l’animation était plus importante. Un café maure attirait tous les hommes du village. Un mélange d’odeurs envahissait le quartier : odeur de café mélangé aux épices, car sa spécialité c’était la loubia. Et notre mère piquait de sacrées colères à cause de cette loubia. A savoir que c’est un plat de haricots très épicés avec force felfel - piments -, et notre père ne pouvait pas passer devant sans s’arrêter. Il adorait ça et ne se privait pas. Et il en mangeait à n’importe quel moment de la journée et quand arrivait le moment du repas à la maison, il n’avait plus faim d’où les récriminations de notre mère.  D’ailleurs, il n’était pas seulement gourmand de loubia, non ! Les cacahuètes, le couscous, les becess, tout ce qui était cuisine arabe le tentait sans oublier la fameuse anisette et sa kémia.

    Plus on montait cette rue et plus les palmiers étaient petits, leur plantation devait être plus récente. J’ai une confidence à faire : cette allée est à moi. Elle m’appartient. Je l’ai trop vue en rêve, je l’ai trop arpentée, elle n’est à personne d’autre. De plus je sais qu’elle est toujours vivante. Savoir ces arbres encore debout, c’est un peu comme s’ils faisaient partie de ma famille. Je suis ainsi, j’attache beaucoup d’importance à la vie des plantes, des animaux, des humains. Chaque Gourayen, chaque vrai Gourayen doit penser la même chose que moi. Je suis moins Gourayenne que les natifs de ce village, mais ce dernier représente tant de choses pour moi, qu’il m’appartient un peu lui et ses habitants.
    Mais pour qui se prend-elle celle-là ? Une Française qui n’a vécu que six ans dans notre village et qui dit que nous lui appartenons. Où se croit-elle ? Qu’elle reste donc chez elle ! Et bien, non ! Même si des milliers de kilomètres nous séparent, même si je sais que je ne retournerai jamais là-bas, mon cœur est toujours le même et je suis fidèle. On ne pourra jamais arracher Gouraya de mon cœur. Il y est et y restera à tout jamais. « On peut sortir l’enfant du pays, mais on ne peut sortir le pays du cœur de l’enfant ». Ce philosophe indien avait certainement dit ça en connaissance de cause. L’enfance est innocente et ne voit pas le mal. Je n’ai pas été  confrontée aux événements qui ont traversé ce pays, ni avant la guerre, ni après. Pour moi, c’était l’Algérie de mon enfance. Pas question de colonisation. Notre mère ne nous a pas inculqué l’enseignement du mépris, mais  le respect de l’autre, la considération d’autrui

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  • Sauvetages de Juillet




    Voici les photos du bébé merle qui a retrouvé sa liberté
    et d'Edward, le dernier chat récupéré par Patricia.
    Il n'était pas au mieux de sa forme quand je l'ai flashé.
    Le pauvre était en pleine crise d'oedème pulmonaire.
    Dure, la vie d'un pauvre chat égaré.
    Il va mieux depuis ce matin.
    Il a recommencé à manger, ronronne, s'étire
    et donne tout un tas de câlins à ses nouveaux maîtres.


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  • Sauvetages de Juillet




    Voici les photos du bébé merle qui a retrouvé sa liberté
    et d'Edward, le dernier chat récupéré par Patricia.
    Il n'était pas au mieux de sa forme quand je l'ai flashé.
    Le pauvre était en pleine crise d'oedème pulmonaire.
    Dure, la vie d'un pauvre chat égaré.
    Il va mieux depuis ce matin.
    Il a recommencé à manger, ronronne, s'étire
    et donne tout un tas de câlins à ses nouveaux maîtres.


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    Le jasmin d’argent et les ajoncs d’or

     

    Ne pas savoir quelle fleur préfère mon cœur,

    Entre le jasmin d’argent et les ajoncs d’or.

    Ne pas savoir à quel ciel aspire mon cœur, 

    Entre le bleu d’azur et le multicolore.

    Ne pas savoir quel toit affectionne mon cœur,

    Entre  ardoise grise et tuiles à reflets d’or. 

    Ne pas savoir, quelle eau salée cherche mon cœur,

    Entre l’océan  et la mer aux vagues d’or.

    Ne pas savoir quel pays  a choisi  mon cœur

    Entre  pays Amazigh et pays d’Arvor.

     

     Hésite et balance toujours mon pauvre cœur

    Entre le jasmin d’argent et les ajoncs d’or.

                                               Yvette


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    Le jasmin d’argent et les ajoncs d’or

     

    Ne pas savoir quelle fleur préfère mon cœur,

    Entre le jasmin d’argent et les ajoncs d’or.

    Ne pas savoir à quel ciel aspire mon cœur, 

    Entre le bleu d’azur et le multicolore.

    Ne pas savoir quel toit affectionne mon cœur,

    Entre  ardoise grise et tuiles à reflets d’or. 

    Ne pas savoir, quelle eau salée cherche mon cœur,

    Entre l’océan  et la mer aux vagues d’or.

    Ne pas savoir quel pays  a choisi  mon cœur

    Entre  pays Amazigh et pays d’Arvor.

     

     Hésite et balance toujours mon pauvre cœur

    Entre le jasmin d’argent et les ajoncs d’or.

                                               Yvette


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  • Bébé merle et chat trouvé.

    Ah ! Mes amis quelle journée hier !

    Sauvetage  d’un bébé merle le midi et d’un chat le soir.

    Vers midi, nous étions en train de déjeuner et notre ami Sissou ne savait vraiment pas quoi faire : sortir ou entrer ? That is the question ! Il était sur le pas de la porte, il attendait. En fin de compte il est parti. Je pense que cela n’a pas duré cinq minutes avant qu’il ne revienne déposer à mes pieds un bébé merle. Entre le bébé et l’adulte. Il  n’avait pas de queue. Et nous voilà encore avec un oiseau et dix greffiers !

    Alors on le tripote partout pour voir si rien n’est cassé, on lui donne un peu à manger. Et on le mets dans la salle d’eau dans une cage en attendant qu’il se remette.

    Là, il commence à remuer et à sauter de perchoir en perchoir. Que faire ? Apparemment il ne mange pas tout seul. Si on lui rend la liberté dans le jardin il va se faire rechoper par les chats. Si on le libère dans le terrain plus loin comment va-t-il se nourrir ? Sans ses parents. Et puis vole-t-il ? N’est-il pas esquinté ?

    Dehors il pleut.

    On fait un essai dans le hall d’entrée. Oui, il vole. Ouf !

    Puisqu’il pleut et que ça dure, on fait rentrer tous les chats et on libère l’oiseau dans le jardin. Ca y est, il prend son envol, se pose sur une branche du chêne et s’en va sans demander son reste. Il est 18h.

    Et d’un !

    Nous avions prévu avec Patricia et ses 2 fils d’aller dîner dans une pizzéria du centre commercial Leclerc (cela a son importance, vous verrez ensuite). Vers la fin du repas, 22h, plus de voitures dans le parking mais un pauvre chat qui miaulait sans arrêt et qui cherchait à rentrer dans le resto. Que croyez-vous qu’il se passât ? D’abord s’approcher du minou qui pleurait toujours, le prendre dans ses bras, et oui, il s’est laissé faire. Lui donner à manger, (plein, plein, il mourrait de faim !) et oui j’avais ce qu’il fallait dans le coffre de la voiture. Et la question : que faire de lui ? Il était manifestement perdu. La jeune serveuse du resto nous a dit ne jamais l’avoir vu auparavant. Elle s’inquiétait aussi pour lui.

    Bon le minou se retrouva dans la voiture de Patricia. Passage obligatoire chez nous pour récupérer un panier car il y avait encore 40 km à faire. Et en route. Bon le trajet, 35 minutes de miaulements désespérés. Dans la maison, il était effrayé : 6 autres chats avec des mines patibulaires et un grand chien encore plus patibulaire. Il a cependant passé une bonne partie de la nuit dans les bras de Patricia, au lit. Le matin très tôt ; il a réclamé à sortir par la fenêtre de la chambre. Quel risque !

    Bref il a trouvé refuge sur un poteau pendant un bon moment puis il a fini par rentrer dans la maison et s’est couché sur le bureau du plus jeune des fils. Aux dernières nouvelles il dormait toujours.

    Ah oui, j’oubliais. Visite rapide chez le véto. Chat castré, non tatoué, ni pucé, (mais plein de puces !). Et décharné !

    J’oubliais encore, il est angora gris et blanc, superbe. Donc on va prévenir la SPA et notre refuge.

    Pour la petite histoire, il a un nom provisoire : « Edward ». Vous ne voyez pas ? Mais si le parking ! Edward Leclerc!
    Chez Patricia plus  personne ne mange. Les enfants, la mère, le chat. Les autres greffiers et le chien si,  quand-même.

    Tous les étés nous sommes habitués à faire des sauvetages mais 2 dans la même journée, non.

    Yvette

     


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  • Bébé merle et chat trouvé.

    Ah ! Mes amis quelle journée hier !

    Sauvetage  d’un bébé merle le midi et d’un chat le soir.

    Vers midi, nous étions en train de déjeuner et notre ami Sissou ne savait vraiment pas quoi faire : sortir ou entrer ? That is the question ! Il était sur le pas de la porte, il attendait. En fin de compte il est parti. Je pense que cela n’a pas duré cinq minutes avant qu’il ne revienne déposer à mes pieds un bébé merle. Entre le bébé et l’adulte. Il  n’avait pas de queue. Et nous voilà encore avec un oiseau et dix greffiers !

    Alors on le tripote partout pour voir si rien n’est cassé, on lui donne un peu à manger. Et on le mets dans la salle d’eau dans une cage en attendant qu’il se remette.

    Là, il commence à remuer et à sauter de perchoir en perchoir. Que faire ? Apparemment il ne mange pas tout seul. Si on lui rend la liberté dans le jardin il va se faire rechoper par les chats. Si on le libère dans le terrain plus loin comment va-t-il se nourrir ? Sans ses parents. Et puis vole-t-il ? N’est-il pas esquinté ?

    Dehors il pleut.

    On fait un essai dans le hall d’entrée. Oui, il vole. Ouf !

    Puisqu’il pleut et que ça dure, on fait rentrer tous les chats et on libère l’oiseau dans le jardin. Ca y est, il prend son envol, se pose sur une branche du chêne et s’en va sans demander son reste. Il est 18h.

    Et d’un !

    Nous avions prévu avec Patricia et ses 2 fils d’aller dîner dans une pizzéria du centre commercial Leclerc (cela a son importance, vous verrez ensuite). Vers la fin du repas, 22h, plus de voitures dans le parking mais un pauvre chat qui miaulait sans arrêt et qui cherchait à rentrer dans le resto. Que croyez-vous qu’il se passât ? D’abord s’approcher du minou qui pleurait toujours, le prendre dans ses bras, et oui, il s’est laissé faire. Lui donner à manger, (plein, plein, il mourrait de faim !) et oui j’avais ce qu’il fallait dans le coffre de la voiture. Et la question : que faire de lui ? Il était manifestement perdu. La jeune serveuse du resto nous a dit ne jamais l’avoir vu auparavant. Elle s’inquiétait aussi pour lui.

    Bon le minou se retrouva dans la voiture de Patricia. Passage obligatoire chez nous pour récupérer un panier car il y avait encore 40 km à faire. Et en route. Bon le trajet, 35 minutes de miaulements désespérés. Dans la maison, il était effrayé : 6 autres chats avec des mines patibulaires et un grand chien encore plus patibulaire. Il a cependant passé une bonne partie de la nuit dans les bras de Patricia, au lit. Le matin très tôt ; il a réclamé à sortir par la fenêtre de la chambre. Quel risque !

    Bref il a trouvé refuge sur un poteau pendant un bon moment puis il a fini par rentrer dans la maison et s’est couché sur le bureau du plus jeune des fils. Aux dernières nouvelles il dormait toujours.

    Ah oui, j’oubliais. Visite rapide chez le véto. Chat castré, non tatoué, ni pucé, (mais plein de puces !). Et décharné !

    J’oubliais encore, il est angora gris et blanc, superbe. Donc on va prévenir la SPA et notre refuge.

    Pour la petite histoire, il a un nom provisoire : « Edward ». Vous ne voyez pas ? Mais si le parking ! Edward Leclerc!
    Chez Patricia plus  personne ne mange. Les enfants, la mère, le chat. Les autres greffiers et le chien si,  quand-même.

    Tous les étés nous sommes habitués à faire des sauvetages mais 2 dans la même journée, non.

    Yvette

     


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  •   Nid de frelons dans l'écorce d'un cerisier sauvage.




                                 Frelon à la sorti du nid, 
          la couleur de l'arbre est différente car je l'ai pris au flash.


                                Nid de guèpes sous l'appenti


                     Petite reinette mesurant à peine plus d'un centimètre et demi.
                                                    Tout ça dans le jardin de Patricia.

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  •   Nid de frelons dans l'écorce d'un cerisier sauvage.




                                 Frelon à la sorti du nid, 
          la couleur de l'arbre est différente car je l'ai pris au flash.


                                Nid de guèpes sous l'appenti


                     Petite reinette mesurant à peine plus d'un centimètre et demi.
                                                    Tout ça dans le jardin de Patricia.

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