•   Je ne peins pas d'animaux mais il m'arrive de les dessiner. Voici Fifi, hélas disparue depuis logntemps.


             Je suis très touchée par les commentaires que vous laissez sous mes histoires de chats. Effectivement je les aime. Mais j’aime aussi tous les animaux en général .

            Je n’ai pas la prétention d’apprendre à quiconque ce qu’est un chat, je raconte ce qu’ont été, et ce que sont les chats qui ont fait ma vie. J’écris simplement, sans aucune prétention, parfois avec un peu de nostalgie, mais plus souvent gai. Je sais que je ne suis pas unique et heureusement pour tous les malheureux quadrupèdes qui sont recueillis par d’autres âmes aussi sensibles que moi et j’en ai la preuve auprès de vous qui me suivez régulièrement. Des histoires de chats, beaucoup en connaissent, en ont vécues, moi, j’avais envie de raconter les miennes. Les nôtres car j'écris toujours au nom de Michel, mon mari - qui attend lui aussi vos commentaires !!!- et de Patricia ma fille aussi passionnée de chats que moi -  Ses deux fils 16 et 18 ans ont attrapé le virus aussi!
             J’ai remarqué qu’avec les années j’oubliais des noms, des anecdotes. Aussi maintenant que j’ai le temps, avec l’aide précieuse donc de ma famille - il n’est pas rare que Patricia me téléphone pour me rappeler certains bons moments - je me dois d’écrire quelques pages sur ces animaux qui m’ont tant apporté : gentillesse, affection, tendresse, loyauté envers moi qui les ai recueillis. Ils m’ont appris ce qu’est la patience quand on est malade, à ne pas se laisser abattre ni désespérer, à accepter les mauvais coups du sort. Et puis leur présence près de moi a toujours été un grand réconfort, me consolant de bien des infortunes ; un petit miaulement, un frôlement sur les jambes, un petit coup de langue râpeuse  mais amicale sur la main et le sourire est revenu.
            J’ai hérité de cet amour pour les animaux, de ma mère. Chez mes parents il y avait toujours au moins deux ou trois chats, un ou deux chiens de chasse, parfois des chevaux, sans compter les animaux sauvages blessés que ma mère secourait. Je suis née avec mes frère et sœur en Algérie. Mon père et mon frère aîné étaient de grands chasseurs, aussi n’était-il pas rare de les voir ramener un animal blessé qu’ils n’avaient pas eu le courage d’achever. Ma mère se transformait en vétérinaire ; où nous habitions cette profession n’existait pas. Elle savait soigner les animaux, leur faisait des piqûres alors que moi, je me fais violence pour une malheureuse injection,  même sous-cutanée, à un chat. Elle avait apprivoisé une cigogne, un singe, un rat, un sanglier, un lièvre et bien d’autres animaux sauvages encore ; elle a eu la chance de pouvoir prendre dans ses bras un jeune tigre. Dans notre cuisine, dans le placard sous l’évier, il y avait un serpent qui chassait les souris. Je ne me rappelle pas l’avoir vu, les reptiles m’ont toujours effrayée, par ignorance sans doute. 
             En parlant de chasse, inutile de dire que je suis contre cette pratique, surtout la chasse à courre. Cependant en y réfléchissant, ces animaux qui sont traqués et tués ont un avantage sur les animaux domestiques, ils bénéficient d’un élément important : la liberté. C’est la loi de la jungle - les hommes s’entre-tuent bien. Cela vaut mieux que d’élever des animaux pour la vivisection ou pour leur fourrure, et autres atrocités que je m’efforce de ne pas mentionner. Surtout ne lisez pas entre les lignes ce que je n’ai pas écrit : je maintiens bien ce que j’ai dit : j’exècre la chasse.

            Je continurais un autre demain, ça suffit pour aujourd'hui.
    Mina ma blanche, qui est sur mes genoux en a marre de me voir tapoter sur ce clavier. Alors à +


    24 commentaires


  •   Je ne peins pas d'animaux mais il m'arrive de les dessiner. Voici Fifi, hélas disparue depuis logntemps.


             Je suis très touchée par les commentaires que vous laissez sous mes histoires de chats. Effectivement je les aime. Mais j’aime aussi tous les animaux en général .

            Je n’ai pas la prétention d’apprendre à quiconque ce qu’est un chat, je raconte ce qu’ont été, et ce que sont les chats qui ont fait ma vie. J’écris simplement, sans aucune prétention, parfois avec un peu de nostalgie, mais plus souvent gai. Je sais que je ne suis pas unique et heureusement pour tous les malheureux quadrupèdes qui sont recueillis par d’autres âmes aussi sensibles que moi et j’en ai la preuve auprès de vous qui me suivez régulièrement. Des histoires de chats, beaucoup en connaissent, en ont vécues, moi, j’avais envie de raconter les miennes. Les nôtres car j'écris toujours au nom de Michel, mon mari - qui attend lui aussi vos commentaires !!!- et de Patricia ma fille aussi passionnée de chats que moi -  Ses deux fils 16 et 18 ans ont attrapé le virus aussi!
             J’ai remarqué qu’avec les années j’oubliais des noms, des anecdotes. Aussi maintenant que j’ai le temps, avec l’aide précieuse donc de ma famille - il n’est pas rare que Patricia me téléphone pour me rappeler certains bons moments - je me dois d’écrire quelques pages sur ces animaux qui m’ont tant apporté : gentillesse, affection, tendresse, loyauté envers moi qui les ai recueillis. Ils m’ont appris ce qu’est la patience quand on est malade, à ne pas se laisser abattre ni désespérer, à accepter les mauvais coups du sort. Et puis leur présence près de moi a toujours été un grand réconfort, me consolant de bien des infortunes ; un petit miaulement, un frôlement sur les jambes, un petit coup de langue râpeuse  mais amicale sur la main et le sourire est revenu.
            J’ai hérité de cet amour pour les animaux, de ma mère. Chez mes parents il y avait toujours au moins deux ou trois chats, un ou deux chiens de chasse, parfois des chevaux, sans compter les animaux sauvages blessés que ma mère secourait. Je suis née avec mes frère et sœur en Algérie. Mon père et mon frère aîné étaient de grands chasseurs, aussi n’était-il pas rare de les voir ramener un animal blessé qu’ils n’avaient pas eu le courage d’achever. Ma mère se transformait en vétérinaire ; où nous habitions cette profession n’existait pas. Elle savait soigner les animaux, leur faisait des piqûres alors que moi, je me fais violence pour une malheureuse injection,  même sous-cutanée, à un chat. Elle avait apprivoisé une cigogne, un singe, un rat, un sanglier, un lièvre et bien d’autres animaux sauvages encore ; elle a eu la chance de pouvoir prendre dans ses bras un jeune tigre. Dans notre cuisine, dans le placard sous l’évier, il y avait un serpent qui chassait les souris. Je ne me rappelle pas l’avoir vu, les reptiles m’ont toujours effrayée, par ignorance sans doute. 
             En parlant de chasse, inutile de dire que je suis contre cette pratique, surtout la chasse à courre. Cependant en y réfléchissant, ces animaux qui sont traqués et tués ont un avantage sur les animaux domestiques, ils bénéficient d’un élément important : la liberté. C’est la loi de la jungle - les hommes s’entre-tuent bien. Cela vaut mieux que d’élever des animaux pour la vivisection ou pour leur fourrure, et autres atrocités que je m’efforce de ne pas mentionner. Surtout ne lisez pas entre les lignes ce que je n’ai pas écrit : je maintiens bien ce que j’ai dit : j’exècre la chasse.

            Je continurais un autre demain, ça suffit pour aujourd'hui.
    Mina ma blanche, qui est sur mes genoux en a marre de me voir tapoter sur ce clavier. Alors à +


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  • Mimitte



    Et si je vous parlais de ma Mimitte

     

              Mimitte: la Parisienne 

             Nom d’origine : Marie-Jeanne.

     

              Surnoms : la Parisienne, la grande bâilleuse, chaîne Gaz service.

              Elle avait été surnommée la Parisienne par ma belle-mère, car elle avait pris l’avion à Paris pour venir chez nous à Nantes.

             Mimitte, le phénomène. Elle était très grande, rousse, tricolore, écaille de tortue à poils courts.

             Mimitte est arrivée dans notre maison par la voie des airs. En 1984, je suis partie en déplacement pour deux mois dans l’usine que l’entreprise qui m’employait, possédait à Compiègne. Il y avait un bungalow à l’extérieur de l’usine où tous les stagiaires étaient regroupés. Tous les jours je voyais cette chatte qui, évidemment, me barrait le passage, pour quémander une caresse. Je ne voulais pas qu’une amitié commence entre nous deux. Je m’efforçais de ne pas la voir. C’était difficile. J’avais appris qu’il y avait beaucoup de chats vagabonds dans le secteur. Celle-ci était nourrie par les employés de la maintenance. Pour son bien, comme pour le mien, il ne fallait pas que l’on s’attache l’une à l’autre, je n’étais que de passage. Après tout, elle vivait bien avant sans moi, elle était à l’abri et était nourrie. Mon stage fini, je suis partie.

             Deux semaines plus tard, il a fallu que je retourne là-bas pour deux jours. Et j’ai revu ma petite bête, mais dans quel état ! Des peintres d’une entreprise extérieure s’étaient amusés à lui peindre en blanc le ventre et tout le tour du corps ainsi que le bout de la queue. Elle s’était léchée, mais ses poils  étaient tout collés et blanc sale. J’étais révoltée. Que faire ? Je n’étais pas venue pour elle mais pour mon travail. Je n’avais pas la tête à ce que je faisais. Les employées du bureau du service du personnel se sont mobilisées et ont téléphoné à l’aéroport de Roissy pour connaître les conditions de voyage d’un chat en avion. Le midi je ne suis pas allée déjeuner. Un employé m’a gentiment conduite dans une galerie où j’ai fait l’achat d’un beau petit panier en osier, genre sac à main - je n’ai pas lésiné sur la dépense - puis dans une pharmacie on m’a vendu des comprimés de Décontractil. Quand je suis arrivée sur mon lieu de travail, on m’appelait au haut-parleur, je devais aller rapidement en réunion avec la direction. Dur, dur !!! Et je n'avais rien dans l'estomac! Mais je travaillais dans une biscuiterie alors.... Heureusement ma petite bête était en lieu sûr dans mon bureau que j’avais fermé. Et elle comptait sur moi.  

            Mais pour aller de Compiègne à l’aéroport de Roissy, il y avait trois quarts d’heure de route. Je devais faire le voyage de retour avec trois collègues de travail (hommes). Inutile de dire ce que j’ai entendu tout le long du chemin. De plus la chatte ne voulait pas rester dans son panier, elle était plus tranquille sur mes genoux. J’étais inquiète en pensant au trajet en avion. Comment allait-elle réagir ? Je ne me souciais même pas de mon apparence extérieure  - qui était importante pour moi à l’époque - je ne m’étais même pas remaquillée, toute mon attention allait vers cette pauvre chatte. Arrivée à l’aéroport, je me suis installée dans le hall d’attente avec la chatte sur les genoux en dehors du panier (et toujours avec sa peinture sur le dos, au grand étonnement des autres voyageurs). Le moment du départ arrivait. Elle n’était pas d’accord pour rester dans le panier. La condition était : d’accord pour un chat dans l’avion mais avec son maître et impérativement dans son panier. Trois quarts d’heure de vol ! Elle ne miaulait pas mais gigotait dans le panier. Je n’ai pas résisté, je l’ai sortie et elle s’est installée sur mes genoux dès le départ. Là encore les plaisanteries fusaient de toutes parts. L’hôtesse a préféré ignorer ce qui se passait, à ma grande reconnaissance. Pendant tout le trajet, ma petite mère a été adorable. Elle a dormi, rêvé, ronronné, fait sa toilette. Elle avait, dès notre première rencontre, une totale confiance en moi. Donc, le voyage se déroulait bien. Il faut dire que je lui avais donné un comprimé avant de partir, mais un seul et je n’étais pas sûre qu’elle en ait besoin car elle était d’un tempérament très accommodant. Et puis elle avait une vessie à toute épreuve.

             A l’arrivée à Nantes, la surprise quand Michel a vu le panier - je n’avais pas pu le prévenir ! -  surtout que mes collègues lui ont dit que des petits suivaient dans un autre panier ! Toujours les bonnes plaisanteries.

             Nous voilà donc arrivées toutes les deux à la maison, la chatte tout de suite appelée Mimitte, - chez le vétérinaire Patricia l'a nommée Marie-Jeanne !! - ne s’est pas trouvée dépaysée. Aussitôt, Patricia et moi avons entrepris de lui raser tous les poils collés. Elle a accepté gentiment. Toujours ce sentiment de sécurité qui ne l’a jamais abandonnée de toute sa vie. Par contre le plus terrible a été le bout de la queue. Par le poids de la peinture, la queue traînait. Quand on a réussi à lui enlever ce capuchon de colle, on s’est rendu compte que sa peau suintait et commençait à s’infecter. Elle avait la chair à vif, et sautait partout dès que la plaie touchait quelque chose. Elle ne supportait pas de pansement. Patricia ne pouvait pas s’en occuper, la chatte grimpait aux rideaux. Je l’ai prise avec moi au lit et elle a réussi à se calmer car j’avais pris sa queue dans une main, le petit bout abîmé en dehors, à l’abri du moindre  frottement. Nous avons quand même dormi. Le lendemain, la plaie était sèche et notre bestiole tranquille. Ensuite, tout s’est très bien passé. Elle devait avoir à peu près un an et à la maison il y avait Bip, un copain tout noir et très joueur. C’était la belle vie, je lui donnais la pilule et tout se passait bien.

             Mimitte était une très belle chatte, surtout elle était très grande. A part Biquet qui, lui aussi, était grand, je n’ai jamais eu de chat de sa carrure. Ses pattes étaient  grosses et longues. Elle était très gentille, mais surtout avait une grande confiance dans les humains : chez le vétérinaire elle ronronnait et se laissait faire sans miauler. Elle ne voyageait jamais dans un panier.

             Un jour, un lundi de Pâques (mes animaux trouvent toujours le moyen d’être malades un jour férié), notre Mimitte nous a fait une métrite, donc opération d’urgence, et voilà notre Mimitte allégée. Quand je dis allégée, le pire a été quand le vétérinaire l’a opérée, plus tard, d’une tumeur aux mamelles malheureusement cancéreuse, elle a perdu un kilo. Mimitte pesait sept kilos, mais j’ai vu pire avec Coquine qui en fait huit. La pilule, les opérations et la nourriture à volonté en ont fait des obèses, tant pis !

             Mimitte a traversé notre vie doucement, sans éclat. Elle était très présente, douce, calme, elle n’a malheureusement jamais eu l’occasion de pouponner.

             Elle a eu une tumeur à une oreille, externe heureusement. Le docteur nous a prévenus qu’il allait être obligé de l’amputer de tout son pavillon ; tant pis, après tout l’esthétique passait au second plan. Mais quand nous sommes allés la chercher le soir, eh bien ! Notre Mimitte n’était pas «défigurée». Le travail avait été parfait et cela ne paraissait presque pas. Quand même, …même si on ne se regarde pas dans une glace, on n’en est pas moins une chatte coquette !

             Quand Mimitte nous a quittés en 1997, elle a beaucoup souffert. Son cancer ne lui a pas laissé beaucoup de répit. Nous avons dû l’emmener chez le vétérinaire pour qu’il abrège ses souffrances. Ati venait tout juste de nous quitter, j’étais malade et c’était la deuxième qui m’abandonnait en peu de temps. Ils sont partis à cinq dans la même année, au moment où j’avais le plus besoin d’eux. Plusieurs personnes m’ont dit -  allez savoir pourquoi ?  que c’était pour me sauver moi, pour me guérir. Je n’accepte pas que ma guérison soit au détriment de la vie de mes animaux. Mais pourquoi m’ont-ils laissée ? Je ne sais pas si un jour, j’aurai une réponse.

             Pourquoi l’avait-on surnommée la grande bâilleuse ? Eh bien ! Mimitte bâillait tout le temps. Pas parce qu’elle avait sommeil, non, mais ça lui plaisait. Quand elle attendait sa soupe : elle bâillait ; quand on lui parlait : elle bâillait. Notre plaisir était de lui dire : «alors Mimitte, tu ne bâilles pas ? », et notre grosse mère nous montrait sa gorge, tout ça accompagné d’un « moaou!! » sonore. Nous l’avions surnommée aussi Chaîne Gaz Service car un spot publicitaire à la télévision nous avait présenté un jour un sosie de Mimitte avec un bonnet sur la tête. Patricia n’a pas pu laisser passer ça sans affubler notre pauvre chatte d’un bonnet. La ressemblance était saisissante.

                                       Et voilà pour Mimitte !

     

     


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  • Mimitte



    Et si je vous parlais de ma Mimitte

     

              Mimitte: la Parisienne 

             Nom d’origine : Marie-Jeanne.

     

              Surnoms : la Parisienne, la grande bâilleuse, chaîne Gaz service.

              Elle avait été surnommée la Parisienne par ma belle-mère, car elle avait pris l’avion à Paris pour venir chez nous à Nantes.

             Mimitte, le phénomène. Elle était très grande, rousse, tricolore, écaille de tortue à poils courts.

             Mimitte est arrivée dans notre maison par la voie des airs. En 1984, je suis partie en déplacement pour deux mois dans l’usine que l’entreprise qui m’employait, possédait à Compiègne. Il y avait un bungalow à l’extérieur de l’usine où tous les stagiaires étaient regroupés. Tous les jours je voyais cette chatte qui, évidemment, me barrait le passage, pour quémander une caresse. Je ne voulais pas qu’une amitié commence entre nous deux. Je m’efforçais de ne pas la voir. C’était difficile. J’avais appris qu’il y avait beaucoup de chats vagabonds dans le secteur. Celle-ci était nourrie par les employés de la maintenance. Pour son bien, comme pour le mien, il ne fallait pas que l’on s’attache l’une à l’autre, je n’étais que de passage. Après tout, elle vivait bien avant sans moi, elle était à l’abri et était nourrie. Mon stage fini, je suis partie.

             Deux semaines plus tard, il a fallu que je retourne là-bas pour deux jours. Et j’ai revu ma petite bête, mais dans quel état ! Des peintres d’une entreprise extérieure s’étaient amusés à lui peindre en blanc le ventre et tout le tour du corps ainsi que le bout de la queue. Elle s’était léchée, mais ses poils  étaient tout collés et blanc sale. J’étais révoltée. Que faire ? Je n’étais pas venue pour elle mais pour mon travail. Je n’avais pas la tête à ce que je faisais. Les employées du bureau du service du personnel se sont mobilisées et ont téléphoné à l’aéroport de Roissy pour connaître les conditions de voyage d’un chat en avion. Le midi je ne suis pas allée déjeuner. Un employé m’a gentiment conduite dans une galerie où j’ai fait l’achat d’un beau petit panier en osier, genre sac à main - je n’ai pas lésiné sur la dépense - puis dans une pharmacie on m’a vendu des comprimés de Décontractil. Quand je suis arrivée sur mon lieu de travail, on m’appelait au haut-parleur, je devais aller rapidement en réunion avec la direction. Dur, dur !!! Et je n'avais rien dans l'estomac! Mais je travaillais dans une biscuiterie alors.... Heureusement ma petite bête était en lieu sûr dans mon bureau que j’avais fermé. Et elle comptait sur moi.  

            Mais pour aller de Compiègne à l’aéroport de Roissy, il y avait trois quarts d’heure de route. Je devais faire le voyage de retour avec trois collègues de travail (hommes). Inutile de dire ce que j’ai entendu tout le long du chemin. De plus la chatte ne voulait pas rester dans son panier, elle était plus tranquille sur mes genoux. J’étais inquiète en pensant au trajet en avion. Comment allait-elle réagir ? Je ne me souciais même pas de mon apparence extérieure  - qui était importante pour moi à l’époque - je ne m’étais même pas remaquillée, toute mon attention allait vers cette pauvre chatte. Arrivée à l’aéroport, je me suis installée dans le hall d’attente avec la chatte sur les genoux en dehors du panier (et toujours avec sa peinture sur le dos, au grand étonnement des autres voyageurs). Le moment du départ arrivait. Elle n’était pas d’accord pour rester dans le panier. La condition était : d’accord pour un chat dans l’avion mais avec son maître et impérativement dans son panier. Trois quarts d’heure de vol ! Elle ne miaulait pas mais gigotait dans le panier. Je n’ai pas résisté, je l’ai sortie et elle s’est installée sur mes genoux dès le départ. Là encore les plaisanteries fusaient de toutes parts. L’hôtesse a préféré ignorer ce qui se passait, à ma grande reconnaissance. Pendant tout le trajet, ma petite mère a été adorable. Elle a dormi, rêvé, ronronné, fait sa toilette. Elle avait, dès notre première rencontre, une totale confiance en moi. Donc, le voyage se déroulait bien. Il faut dire que je lui avais donné un comprimé avant de partir, mais un seul et je n’étais pas sûre qu’elle en ait besoin car elle était d’un tempérament très accommodant. Et puis elle avait une vessie à toute épreuve.

             A l’arrivée à Nantes, la surprise quand Michel a vu le panier - je n’avais pas pu le prévenir ! -  surtout que mes collègues lui ont dit que des petits suivaient dans un autre panier ! Toujours les bonnes plaisanteries.

             Nous voilà donc arrivées toutes les deux à la maison, la chatte tout de suite appelée Mimitte, - chez le vétérinaire Patricia l'a nommée Marie-Jeanne !! - ne s’est pas trouvée dépaysée. Aussitôt, Patricia et moi avons entrepris de lui raser tous les poils collés. Elle a accepté gentiment. Toujours ce sentiment de sécurité qui ne l’a jamais abandonnée de toute sa vie. Par contre le plus terrible a été le bout de la queue. Par le poids de la peinture, la queue traînait. Quand on a réussi à lui enlever ce capuchon de colle, on s’est rendu compte que sa peau suintait et commençait à s’infecter. Elle avait la chair à vif, et sautait partout dès que la plaie touchait quelque chose. Elle ne supportait pas de pansement. Patricia ne pouvait pas s’en occuper, la chatte grimpait aux rideaux. Je l’ai prise avec moi au lit et elle a réussi à se calmer car j’avais pris sa queue dans une main, le petit bout abîmé en dehors, à l’abri du moindre  frottement. Nous avons quand même dormi. Le lendemain, la plaie était sèche et notre bestiole tranquille. Ensuite, tout s’est très bien passé. Elle devait avoir à peu près un an et à la maison il y avait Bip, un copain tout noir et très joueur. C’était la belle vie, je lui donnais la pilule et tout se passait bien.

             Mimitte était une très belle chatte, surtout elle était très grande. A part Biquet qui, lui aussi, était grand, je n’ai jamais eu de chat de sa carrure. Ses pattes étaient  grosses et longues. Elle était très gentille, mais surtout avait une grande confiance dans les humains : chez le vétérinaire elle ronronnait et se laissait faire sans miauler. Elle ne voyageait jamais dans un panier.

             Un jour, un lundi de Pâques (mes animaux trouvent toujours le moyen d’être malades un jour férié), notre Mimitte nous a fait une métrite, donc opération d’urgence, et voilà notre Mimitte allégée. Quand je dis allégée, le pire a été quand le vétérinaire l’a opérée, plus tard, d’une tumeur aux mamelles malheureusement cancéreuse, elle a perdu un kilo. Mimitte pesait sept kilos, mais j’ai vu pire avec Coquine qui en fait huit. La pilule, les opérations et la nourriture à volonté en ont fait des obèses, tant pis !

             Mimitte a traversé notre vie doucement, sans éclat. Elle était très présente, douce, calme, elle n’a malheureusement jamais eu l’occasion de pouponner.

             Elle a eu une tumeur à une oreille, externe heureusement. Le docteur nous a prévenus qu’il allait être obligé de l’amputer de tout son pavillon ; tant pis, après tout l’esthétique passait au second plan. Mais quand nous sommes allés la chercher le soir, eh bien ! Notre Mimitte n’était pas «défigurée». Le travail avait été parfait et cela ne paraissait presque pas. Quand même, …même si on ne se regarde pas dans une glace, on n’en est pas moins une chatte coquette !

             Quand Mimitte nous a quittés en 1997, elle a beaucoup souffert. Son cancer ne lui a pas laissé beaucoup de répit. Nous avons dû l’emmener chez le vétérinaire pour qu’il abrège ses souffrances. Ati venait tout juste de nous quitter, j’étais malade et c’était la deuxième qui m’abandonnait en peu de temps. Ils sont partis à cinq dans la même année, au moment où j’avais le plus besoin d’eux. Plusieurs personnes m’ont dit -  allez savoir pourquoi ?  que c’était pour me sauver moi, pour me guérir. Je n’accepte pas que ma guérison soit au détriment de la vie de mes animaux. Mais pourquoi m’ont-ils laissée ? Je ne sais pas si un jour, j’aurai une réponse.

             Pourquoi l’avait-on surnommée la grande bâilleuse ? Eh bien ! Mimitte bâillait tout le temps. Pas parce qu’elle avait sommeil, non, mais ça lui plaisait. Quand elle attendait sa soupe : elle bâillait ; quand on lui parlait : elle bâillait. Notre plaisir était de lui dire : «alors Mimitte, tu ne bâilles pas ? », et notre grosse mère nous montrait sa gorge, tout ça accompagné d’un « moaou!! » sonore. Nous l’avions surnommée aussi Chaîne Gaz Service car un spot publicitaire à la télévision nous avait présenté un jour un sosie de Mimitte avec un bonnet sur la tête. Patricia n’a pas pu laisser passer ça sans affubler notre pauvre chatte d’un bonnet. La ressemblance était saisissante.

                                       Et voilà pour Mimitte !

     

     


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  • Une de mes oeuvres


                                                  Paysage de neige 2000 ayant obtenu un 1er prix  
                                             Il rappellera un tableau à quelqu'un que je connais bien!
                                                      Il manque hélas un peu de luminosité

    20 commentaires
  • Une de mes oeuvres


                                                  Paysage de neige 2000 ayant obtenu un 1er prix  
                                             Il rappellera un tableau à quelqu'un que je connais bien!
                                                      Il manque hélas un peu de luminosité

    20 commentaires
  • Nora a été elue Miss Maghreb 2008.
    Merci à toutes les personnes qui ont vôté pour elle.
    Sa famille est issue de Gouraya, mon cher village d'Algérie.
    Bravo Nora


    15 commentaires
  • Nora a été elue Miss Maghreb 2008.
    Merci à toutes les personnes qui ont vôté pour elle.
    Sa famille est issue de Gouraya, mon cher village d'Algérie.
    Bravo Nora


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  •                     Photo scannée         Chouchou dans les bras de sa mère et parmi les planches.

                           La famille Coq  (3ème partie)

     

               Coquine et Chouchou, les inséparables

               Même famille que Chipie et Dorothée

     

    Coquine : surnom, Coqueline, Maman coq

    Chouchou : pas de surnom. Chouchou lui convenait à merveille.

    Coquine est arrivée avec ses deux derniers petits vers le 15 août 1994. Quand les vacances furent finies, il fallut se décider à séparer cette petite famille. Nous avons trouvé à placer la petite chatte noire chez une voisine qui aime les animaux. J’avais confiance en elle. Patricia prenait le petit frère aux yeux bleus, quant à Coquine, sa maîtresse devait la donner à sa mère. Nous, nous gardions les deux premières petites sœurs. Quand la jeune femme est revenue de son stage, je l’ai déjà dit, Coquine était chagrinée. Au cours de notre conversation, nous avons appris que la mère de la jeune femme n’était pas du tout intéressée par la récupération de la chatte : encore une petite bête non désirée, future malheureuse. Nous ne savions plus quoi faire. Ils étaient tous si mignons. Et puis dans le lot il y avait trois chattes, avec tous les risques de reproduction que cela comporte. Et nous avions déjà cinq autres chats : Bip, Ati, Mimitte, Fifi, Calypso. Il fallait prendre une décision rapidement, car le déménagement était imminent. « Bon ! On garde aussi Coquine ». La jeune femme fut rassurée et nous laissa dans notre boîte à lettre avant de partir une somme couvrant les frais d’opération pour Coquine. C’était gentil de sa part, surtout qu’elle ne devait pas gagner une fortune. Je n’ai jamais pu la remercier : elle était partie.

    Donc, Patricia a emmené son petit Chouchou. Elle avait déjà un autre chat, plutôt une chatte qui venait du lotissement voisin et qu’elle nourrissait. Mais notre Chouchou a mal réagi. Il miaulait sans cesse, perdu sans sa mère. Notre Coquine chez nous était triste aussi, elle n’avait plus ses deux petits. Elle ignorait complètement Chipie et Dorothée qu’elle n’avait pas reconnues. Si bien que Patricia nous a demandé de lui donner Coquine. Et voilà tout le monde heureux : les deux petites sœurs ensemble chez nous et Coquine et son fils chez Patricia. Le petit chat était chouchouté par toute la famille et surtout par sa mère, d’où son nom de « Chouchou ». Mais dans le lotissement où habitait Patricia et sa famille à l’époque, les chats disparaissaient mystérieusement. Il ne lui restait que ses deux dernières recrues qui n’allaient pas loin. Elle était démoralisée. Nous avions la petite maison à Arthon qui nous servait pour les vacances, c’était loin mais là au moins pas de voisinage. Mais tout n’est pas aussi simple qu’on peut le penser. La maison n’était pas prête à recevoir toute la famille tout de suite, il fallait installer le chauffage et retirer nos meubles. De plus Patrick, notre gendre, avait proposé la candidature de Patricia pour un remplacement dans son entreprise. Après bien des péripéties, tout le monde  est arrivé chez nous à St Sébastien en attendant, chats y compris. Quatre adultes, deux enfants en bas âge, neuf chats, deux chiens !

    Quand la maison fut prête, Patricia travaillait encore, son remplacement n’était pas fini. Le déménagement eut lieu mais les deux chats n’ont pas suivi, ils auraient été malheureux tout seuls, soit enfermés dans une maison inconnue, soit livrés à eux-mêmes dehors. On les a gardés et même par la suite, il n’était pas question de les déraciner encore ; nous avions une famille formidable, par de heurts entre eux, le soir ils se couchaient deux par deux, les petites sœurs, la mère et son petit ; ils attendaient que je les couche, c’était un vrai plaisir, les cinq autres n’étaient pas du tout perturbés.

    Calypso ma Persane, s’était trouvé un copain ; elle jouait avec Chouchou qui avait grandi, c’était une joie de les voir se bagarrer tous les deux. Ils se fixaient pendant un long moment, face à face, la tête légèrement penchée, pour mieux viser la gorge de l’autre. Ils ne bougeaient pas, puis l’un des deux commençait à remuer la queue ou une fesse, l’autre suivait au même rythme et ils tournaient très lentement, centimètre par centimètre, comme une valse au ralenti, les oreilles en arrière, en sortant la langue et en avalant la salive, ressemblant à deux tigres prêts à s’entre-tuer. Quelle patience ! Et quel suspens pour les spectateurs ! Et puis, brusquement c’était la grande bagarre, sans bruit. Ils se mordaient la gorge et se labouraient le ventre avec les pattes arrières, toutes griffes rentrées. Ils se séparaient quand ils voyaient qu’ils étaient le centre d’attraction de la maisonnée, un peu vexés de s’être laissés surprendre. Personne n’osait agir parmi l’assemblée. C’était un jeu, ils le savaient.

    J’ai raconté tout ça au passé car Chouchou n’est plus avec nous. Il a fait partie de ceux qui m’ont quittée quand j’étais malade. Un dimanche matin, il est sorti très tôt, c’était la veille de Noël. Il était le seul à sortir du terrain, il n’est jamais revenu. Nous avons pensé qu’il avait dû se faire culbuter par une voiture ou qu’il s’était fait attaquer par un chien. Chouchou arrivait toujours quand on le sifflait. Nous avons distribué des papiers avec son signalement et notre numéro de téléphone dans tout le quartier mais peine perdue, il n’est jamais revenu. Je pense qu’il est mort car plusieurs personnes, radiesthésistes, ont été unanimes, notre gentil chouchou n’est plus de ce monde. Il était gris foncé et noir avec un beau regard bleu, un peu triste. Il adorait sa mère et ses sœurs qui le bichonnaient toutes. C’est ce qui me fait penser qu’il n’est pas parti à l’aventure. Nous n’avons jamais su ce que ressentait Coquine. Elle a pleuré un peu, mais pas longtemps, Chipie une fois de plus comprenant qu’il se passait quelque chose l’a consolée. Mais moi, j’étais inconsolable. Je l’ai attendu pendant des mois.

    Maintenant Coquine qui a beaucoup grossi, s’est retrouvée en consultation et il fut décidé de la faire opérer pour remplacer la pilule. Tout s’est bien passé, elle est très docile et se laisse refaire son pansement sans problèmes.

    Que faut-il rajouter sur la sensibilité des chats, quand nous voyons le chagrin de notre Coquine qui vient de perdre sa grande amie Anka le berger allemand ? Cela fait plus d’une semaine, et elle pleure toujours son amie, son support, son poteau. C’est affreux de la voir chercher la chienne, partout. Il n’y a que dans mes bras ou auprès de Chipie qu’elle se calme un peu. C’est la première fois que j’assiste à un tel chagrin de la part d’un animal, surtout une chatte vis à vis d’un chien. Si cela persiste, le vétérinaire va lui donner un genre d’antidépresseur. Ma pauvre Maman Coq !

    De toute cette famile il ne me reste plus que Coquine ( Maman Coq)  et Dorothée (Ma Dô). Elles ont 15 et 14 ans et sont continuellement sous cortisone (depuis plus de 10 ans pour Mado), pour tumeur dans la gueule. Mais elles sont toujours là. Comme quoi, la cortisone ça ne tue pas. Et j'en sais quelque chose, j'ai eu plus que ma dose, moi aussi!!


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  •                     Photo scannée         Chouchou dans les bras de sa mère et parmi les planches.

                           La famille Coq  (3ème partie)

     

               Coquine et Chouchou, les inséparables

               Même famille que Chipie et Dorothée

     

    Coquine : surnom, Coqueline, Maman coq

    Chouchou : pas de surnom. Chouchou lui convenait à merveille.

    Coquine est arrivée avec ses deux derniers petits vers le 15 août 1994. Quand les vacances furent finies, il fallut se décider à séparer cette petite famille. Nous avons trouvé à placer la petite chatte noire chez une voisine qui aime les animaux. J’avais confiance en elle. Patricia prenait le petit frère aux yeux bleus, quant à Coquine, sa maîtresse devait la donner à sa mère. Nous, nous gardions les deux premières petites sœurs. Quand la jeune femme est revenue de son stage, je l’ai déjà dit, Coquine était chagrinée. Au cours de notre conversation, nous avons appris que la mère de la jeune femme n’était pas du tout intéressée par la récupération de la chatte : encore une petite bête non désirée, future malheureuse. Nous ne savions plus quoi faire. Ils étaient tous si mignons. Et puis dans le lot il y avait trois chattes, avec tous les risques de reproduction que cela comporte. Et nous avions déjà cinq autres chats : Bip, Ati, Mimitte, Fifi, Calypso. Il fallait prendre une décision rapidement, car le déménagement était imminent. « Bon ! On garde aussi Coquine ». La jeune femme fut rassurée et nous laissa dans notre boîte à lettre avant de partir une somme couvrant les frais d’opération pour Coquine. C’était gentil de sa part, surtout qu’elle ne devait pas gagner une fortune. Je n’ai jamais pu la remercier : elle était partie.

    Donc, Patricia a emmené son petit Chouchou. Elle avait déjà un autre chat, plutôt une chatte qui venait du lotissement voisin et qu’elle nourrissait. Mais notre Chouchou a mal réagi. Il miaulait sans cesse, perdu sans sa mère. Notre Coquine chez nous était triste aussi, elle n’avait plus ses deux petits. Elle ignorait complètement Chipie et Dorothée qu’elle n’avait pas reconnues. Si bien que Patricia nous a demandé de lui donner Coquine. Et voilà tout le monde heureux : les deux petites sœurs ensemble chez nous et Coquine et son fils chez Patricia. Le petit chat était chouchouté par toute la famille et surtout par sa mère, d’où son nom de « Chouchou ». Mais dans le lotissement où habitait Patricia et sa famille à l’époque, les chats disparaissaient mystérieusement. Il ne lui restait que ses deux dernières recrues qui n’allaient pas loin. Elle était démoralisée. Nous avions la petite maison à Arthon qui nous servait pour les vacances, c’était loin mais là au moins pas de voisinage. Mais tout n’est pas aussi simple qu’on peut le penser. La maison n’était pas prête à recevoir toute la famille tout de suite, il fallait installer le chauffage et retirer nos meubles. De plus Patrick, notre gendre, avait proposé la candidature de Patricia pour un remplacement dans son entreprise. Après bien des péripéties, tout le monde  est arrivé chez nous à St Sébastien en attendant, chats y compris. Quatre adultes, deux enfants en bas âge, neuf chats, deux chiens !

    Quand la maison fut prête, Patricia travaillait encore, son remplacement n’était pas fini. Le déménagement eut lieu mais les deux chats n’ont pas suivi, ils auraient été malheureux tout seuls, soit enfermés dans une maison inconnue, soit livrés à eux-mêmes dehors. On les a gardés et même par la suite, il n’était pas question de les déraciner encore ; nous avions une famille formidable, par de heurts entre eux, le soir ils se couchaient deux par deux, les petites sœurs, la mère et son petit ; ils attendaient que je les couche, c’était un vrai plaisir, les cinq autres n’étaient pas du tout perturbés.

    Calypso ma Persane, s’était trouvé un copain ; elle jouait avec Chouchou qui avait grandi, c’était une joie de les voir se bagarrer tous les deux. Ils se fixaient pendant un long moment, face à face, la tête légèrement penchée, pour mieux viser la gorge de l’autre. Ils ne bougeaient pas, puis l’un des deux commençait à remuer la queue ou une fesse, l’autre suivait au même rythme et ils tournaient très lentement, centimètre par centimètre, comme une valse au ralenti, les oreilles en arrière, en sortant la langue et en avalant la salive, ressemblant à deux tigres prêts à s’entre-tuer. Quelle patience ! Et quel suspens pour les spectateurs ! Et puis, brusquement c’était la grande bagarre, sans bruit. Ils se mordaient la gorge et se labouraient le ventre avec les pattes arrières, toutes griffes rentrées. Ils se séparaient quand ils voyaient qu’ils étaient le centre d’attraction de la maisonnée, un peu vexés de s’être laissés surprendre. Personne n’osait agir parmi l’assemblée. C’était un jeu, ils le savaient.

    J’ai raconté tout ça au passé car Chouchou n’est plus avec nous. Il a fait partie de ceux qui m’ont quittée quand j’étais malade. Un dimanche matin, il est sorti très tôt, c’était la veille de Noël. Il était le seul à sortir du terrain, il n’est jamais revenu. Nous avons pensé qu’il avait dû se faire culbuter par une voiture ou qu’il s’était fait attaquer par un chien. Chouchou arrivait toujours quand on le sifflait. Nous avons distribué des papiers avec son signalement et notre numéro de téléphone dans tout le quartier mais peine perdue, il n’est jamais revenu. Je pense qu’il est mort car plusieurs personnes, radiesthésistes, ont été unanimes, notre gentil chouchou n’est plus de ce monde. Il était gris foncé et noir avec un beau regard bleu, un peu triste. Il adorait sa mère et ses sœurs qui le bichonnaient toutes. C’est ce qui me fait penser qu’il n’est pas parti à l’aventure. Nous n’avons jamais su ce que ressentait Coquine. Elle a pleuré un peu, mais pas longtemps, Chipie une fois de plus comprenant qu’il se passait quelque chose l’a consolée. Mais moi, j’étais inconsolable. Je l’ai attendu pendant des mois.

    Maintenant Coquine qui a beaucoup grossi, s’est retrouvée en consultation et il fut décidé de la faire opérer pour remplacer la pilule. Tout s’est bien passé, elle est très docile et se laisse refaire son pansement sans problèmes.

    Que faut-il rajouter sur la sensibilité des chats, quand nous voyons le chagrin de notre Coquine qui vient de perdre sa grande amie Anka le berger allemand ? Cela fait plus d’une semaine, et elle pleure toujours son amie, son support, son poteau. C’est affreux de la voir chercher la chienne, partout. Il n’y a que dans mes bras ou auprès de Chipie qu’elle se calme un peu. C’est la première fois que j’assiste à un tel chagrin de la part d’un animal, surtout une chatte vis à vis d’un chien. Si cela persiste, le vétérinaire va lui donner un genre d’antidépresseur. Ma pauvre Maman Coq !

    De toute cette famile il ne me reste plus que Coquine ( Maman Coq)  et Dorothée (Ma Dô). Elles ont 15 et 14 ans et sont continuellement sous cortisone (depuis plus de 10 ans pour Mado), pour tumeur dans la gueule. Mais elles sont toujours là. Comme quoi, la cortisone ça ne tue pas. Et j'en sais quelque chose, j'ai eu plus que ma dose, moi aussi!!


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