• PAYS NOIR 

     

    A l’heure où un doux soleil encore engourdi

    Par les brumes de la nuit empourpre les meules

    Et les loges aux coiffes de chaume alourdi,

    La Brière sort de son vaporeux linceul.

     

    Un chaland léger glisse lentement sur l’eau,

    Jaspant la surface d’un éventail doré,

    Troublant un instant le héron dans les roseaux,

    Puis disparaît derrière des saules nacrés.

     

    Les blondes roselières ondoient sous le vent ;

    Une odeur suave de tamaris nous grise ;

    La nature déploie des charmes enivrants,

    Au fil d’une belle journée qui s’éternise.

     

    Le marais est là, envoûtant. On le respire.

    Il nous interpelle, nous fascine, charmeur.

    Mystérieux et légendaire, il nous attire

    Vers les inquiétants brouillards de ses profondeurs.

     

    Pays noir du précieux morta millénaire,

    Où chaque bruit chuchoté à la nuit tombée,

    Nous fourvoie dedans ses labyrinthes pervers,

    Et où planent de pauvres âmes égarées.

     

    Pays bleu où le soleil reflète dans l’eau,

    Pays d’eau, de lumière, pays enchanteur,

    Pays de brumes épaisses et de canaux,

    Enfin pays du retour des grands migrateurs.

    Yvette



    28 commentaires


  • PAYS NOIR 

     

    A l’heure où un doux soleil encore engourdi

    Par les brumes de la nuit empourpre les meules

    Et les loges aux coiffes de chaume alourdi,

    La Brière sort de son vaporeux linceul.

     

    Un chaland léger glisse lentement sur l’eau,

    Jaspant la surface d’un éventail doré,

    Troublant un instant le héron dans les roseaux,

    Puis disparaît derrière des saules nacrés.

     

    Les blondes roselières ondoient sous le vent ;

    Une odeur suave de tamaris nous grise ;

    La nature déploie des charmes enivrants,

    Au fil d’une belle journée qui s’éternise.

     

    Le marais est là, envoûtant. On le respire.

    Il nous interpelle, nous fascine, charmeur.

    Mystérieux et légendaire, il nous attire

    Vers les inquiétants brouillards de ses profondeurs.

     

    Pays noir du précieux morta millénaire,

    Où chaque bruit chuchoté à la nuit tombée,

    Nous fourvoie dedans ses labyrinthes pervers,

    Et où planent de pauvres âmes égarées.

     

    Pays bleu où le soleil reflète dans l’eau,

    Pays d’eau, de lumière, pays enchanteur,

    Pays de brumes épaisses et de canaux,

    Enfin pays du retour des grands migrateurs.

    Yvette



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  • Gilbert Bécaud, l'important c'est la rose




    15 commentaires
  • Gilbert Bécaud, l'important c'est la rose




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  •                                         Un petit passage sur mon enface
                En Algérie, à Gouraya chaque gendarme avait le droit d’avoir des poules.  Nous aussi, nous en avions. Mais quand je revois ce poulailler, je pense aux dindons qui faisaient «glou-glou-glou » quand on sifflait mais surtout à Nénette notre sanglier. En fait, c’était une laie.

    Au cours d’une battue notre père, qui était chasseur, ( Horreur! je vous entends d'ici!) l’avait rapportée tout bébé à la maison car sa mère avait été tuée et elle-même était blessée. Nous n’avions jamais vu de marcassin et il pensait nous faire plaisir en nous le ramenant. Maman était horrifiée de voir ce carnage, il n’était pas question de laisser cette  petite chose toute zébrée sans soins. Elle avait encore des biberons nous appartenant, et notre Nénette a pu être nourrie et sauvée. Quand elle a commencé à manger les tétines de caoutchouc, à glisser sur le carrelage et se casser la figure dans la maison, elle fut installée dans le grand poulailler. Elle mangeait des glands grillés, des glands doux, qui étaient si bons que j’allais lui en chiper. Mon frère Pierrot lui faisait faire de grandes promenades aux alentours, elle le suivait comme un chien. Tout le monde la connaissait dans le village.

    Un jour qu’elle avait décidé de faire sa promenade toute seule, elle est partie en direction du petit bois, voir les campeurs, et s’est aventurée parmi les tentes : la panique !!! Elle a failli se faire tuer, les campeurs s’étant armés de fourches et de bâtons. Heureusement pour elle, un indigène l’a reconnue et il est venu nous prévenir.
    Nous sommes entrés en France et il a fallu la laisser, plutôt l'euthanasier. J'en ai des frissons encore quand j'y pense, elle ne pouvait pas être confiée à un zoo, sa colonne vétébrale, abîmée par les chiens lors de sa capture, n'était pas droite. Elle était difforme.


    49 commentaires



  •                                         Un petit passage sur mon enface
                En Algérie, à Gouraya chaque gendarme avait le droit d’avoir des poules.  Nous aussi, nous en avions. Mais quand je revois ce poulailler, je pense aux dindons qui faisaient «glou-glou-glou » quand on sifflait mais surtout à Nénette notre sanglier. En fait, c’était une laie.

    Au cours d’une battue notre père, qui était chasseur, ( Horreur! je vous entends d'ici!) l’avait rapportée tout bébé à la maison car sa mère avait été tuée et elle-même était blessée. Nous n’avions jamais vu de marcassin et il pensait nous faire plaisir en nous le ramenant. Maman était horrifiée de voir ce carnage, il n’était pas question de laisser cette  petite chose toute zébrée sans soins. Elle avait encore des biberons nous appartenant, et notre Nénette a pu être nourrie et sauvée. Quand elle a commencé à manger les tétines de caoutchouc, à glisser sur le carrelage et se casser la figure dans la maison, elle fut installée dans le grand poulailler. Elle mangeait des glands grillés, des glands doux, qui étaient si bons que j’allais lui en chiper. Mon frère Pierrot lui faisait faire de grandes promenades aux alentours, elle le suivait comme un chien. Tout le monde la connaissait dans le village.

    Un jour qu’elle avait décidé de faire sa promenade toute seule, elle est partie en direction du petit bois, voir les campeurs, et s’est aventurée parmi les tentes : la panique !!! Elle a failli se faire tuer, les campeurs s’étant armés de fourches et de bâtons. Heureusement pour elle, un indigène l’a reconnue et il est venu nous prévenir.
    Nous sommes entrés en France et il a fallu la laisser, plutôt l'euthanasier. J'en ai des frissons encore quand j'y pense, elle ne pouvait pas être confiée à un zoo, sa colonne vétébrale, abîmée par les chiens lors de sa capture, n'était pas droite. Elle était difforme.


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  • EVOLUTION DE LA SOCIETE DEPUIS 30 ANS

     

    Scène : Tu dois faire un voyage en avion

    Année 1979 : Tu voyages dans un avion d'Air France, on te donne à manger et t'invite à boire ce que tu veux, le tout

    servi par de belles hôtesses de l'air et ton siège est tellement large qu'on peut s'assoir à deux.

    Année 2009 : Tu entres dans l'avion en continuant de t'attacher le ceinturon qu'à la douane ils t'ont fait retirer pour

    passer le contrôle, tu t'assois sur ton siège et si tu respires un peu trop fort tu mets un coup de coude à ton voisin, si

    tu as soif le steward t'apporte la carte et les prix sont ahurissants, et tu ne protestes pas car quand l'avion atterrit on

    t'emmènerait à la douane et on te mettrait un doigt dans le cul pour savoir si tu n'as pas caché de la drogue.

     

    Scène : Michel doit aller dans la forêt après la classe, il montre son couteau à Jean avec lequel il pense se fabriquer

    un lance pierre.

    Année 1979: Le directeur voit son couteau et lui demande où il l'a acheté pour aller s'en acheter un pareil.

    Année 2009: L'école ferme, on appelle la gendarmerie, on emmène Michel en préventive. TF1 présente le cas aux

    informations en direct depuis la porte de l'école.

     

    Scène : Discipline scolaire

    Année 1979: Tu fais une bêtise en classe. Le prof t'en colle deux. En arrivant chez toi, ton père t'en recolle deux.

    Année 2009: Tu fais une bêtise. Le prof te demande pardon. Ton père te demande pardon et t'achète une moto.

     

    Scène : Franck et Marc se disputent et se flanquent quelques coups de poing après la classe.

    Année 1979: Les autres les encouragent, Marc gagne. Ils se serrent la main et ils sont copains pour toute la vie.

    Année 2009: L'école ferme. TF1 proclame la violence scolaire, France Soir en fait sa première page et écrit 5 colonnes

    sur l'affaire.

     

    Scène : Eric casse le pare brise d'une voiture du quartier, son père sort le ceinturon et lui fait comprendre la Vie.

    Année 1979: Eric fera plus attention la prochaine fois, grandit normalement, fait des études, va à la fac et devient un

    excellent homme d'affaire.

    Année 2009: La police arrête le père d'Eric pour maltraitance sur un mineur. Eric rejoint une bande de délinquants. Le

    psy arrive à convaincre sa sœur, que son père abusait d'elle et à le mettre en prison.

     

    Scène: Jean tombe en pleine course à pied, se blesse au genou et pleure. Sa prof Jocelyne le rejoint, le prend dans

    ses bras pour le réconforter.

    Année 1979: En deux minutes Jean va beaucoup mieux et continue la course.

    Année 2009: Jocelyne est accusée de perversion sur mineur et se retrouve au chômage et s'affronte à 3 ans de prison.

    Jean va de thérapie en thérapie pendant 5 ans. Ses parents demandent des dommages et intérêts à l'école pour

    négligence et à la prof pour traumatisme émotionnel. Ils gagnent les deux procès. La prof, au chômage et endettée, se

    suicide en se jetant d'en haut d'un immeuble.

     

    Scène: Relations courantes entre un père et son fils

    Année 1979: Je demande de l'argent à mon père pour sortir.

    Année 2009: Mon père me demande de l'argent pour couvrir son compte en banque.

     

    Scène : Arrive le 28 octobre.

    Année 1979: Arrive le jour du changement d'horaire d'été à l'heure d'hiver. Il ne se passe rien.

    Année 2009 : Arrive le jour du changement d'horaire d'été à l'heure d'hiver. Les gens souffrent d'insomnie et de

    dépression.

     

    Scène : La fin des vacances.

    Année 1979: Après avoir passé 15 jours de vacances en famille sur la Côte dans une caravane tractée par une 403

    Peugeot, les vacances se terminent. Le lendemain tu repars au boulot et il ne se passe rien.

    Année 2009: Les vacances terminées, de retour de Tahiti, voyage organisé tous frais inclus, Les gens souffrent

    d'insomnie et de dépression.


    23 commentaires
  • EVOLUTION DE LA SOCIETE DEPUIS 30 ANS

     

    Scène : Tu dois faire un voyage en avion

    Année 1979 : Tu voyages dans un avion d'Air France, on te donne à manger et t'invite à boire ce que tu veux, le tout

    servi par de belles hôtesses de l'air et ton siège est tellement large qu'on peut s'assoir à deux.

    Année 2009 : Tu entres dans l'avion en continuant de t'attacher le ceinturon qu'à la douane ils t'ont fait retirer pour

    passer le contrôle, tu t'assois sur ton siège et si tu respires un peu trop fort tu mets un coup de coude à ton voisin, si

    tu as soif le steward t'apporte la carte et les prix sont ahurissants, et tu ne protestes pas car quand l'avion atterrit on

    t'emmènerait à la douane et on te mettrait un doigt dans le cul pour savoir si tu n'as pas caché de la drogue.

     

    Scène : Michel doit aller dans la forêt après la classe, il montre son couteau à Jean avec lequel il pense se fabriquer

    un lance pierre.

    Année 1979: Le directeur voit son couteau et lui demande où il l'a acheté pour aller s'en acheter un pareil.

    Année 2009: L'école ferme, on appelle la gendarmerie, on emmène Michel en préventive. TF1 présente le cas aux

    informations en direct depuis la porte de l'école.

     

    Scène : Discipline scolaire

    Année 1979: Tu fais une bêtise en classe. Le prof t'en colle deux. En arrivant chez toi, ton père t'en recolle deux.

    Année 2009: Tu fais une bêtise. Le prof te demande pardon. Ton père te demande pardon et t'achète une moto.

     

    Scène : Franck et Marc se disputent et se flanquent quelques coups de poing après la classe.

    Année 1979: Les autres les encouragent, Marc gagne. Ils se serrent la main et ils sont copains pour toute la vie.

    Année 2009: L'école ferme. TF1 proclame la violence scolaire, France Soir en fait sa première page et écrit 5 colonnes

    sur l'affaire.

     

    Scène : Eric casse le pare brise d'une voiture du quartier, son père sort le ceinturon et lui fait comprendre la Vie.

    Année 1979: Eric fera plus attention la prochaine fois, grandit normalement, fait des études, va à la fac et devient un

    excellent homme d'affaire.

    Année 2009: La police arrête le père d'Eric pour maltraitance sur un mineur. Eric rejoint une bande de délinquants. Le

    psy arrive à convaincre sa sœur, que son père abusait d'elle et à le mettre en prison.

     

    Scène: Jean tombe en pleine course à pied, se blesse au genou et pleure. Sa prof Jocelyne le rejoint, le prend dans

    ses bras pour le réconforter.

    Année 1979: En deux minutes Jean va beaucoup mieux et continue la course.

    Année 2009: Jocelyne est accusée de perversion sur mineur et se retrouve au chômage et s'affronte à 3 ans de prison.

    Jean va de thérapie en thérapie pendant 5 ans. Ses parents demandent des dommages et intérêts à l'école pour

    négligence et à la prof pour traumatisme émotionnel. Ils gagnent les deux procès. La prof, au chômage et endettée, se

    suicide en se jetant d'en haut d'un immeuble.

     

    Scène: Relations courantes entre un père et son fils

    Année 1979: Je demande de l'argent à mon père pour sortir.

    Année 2009: Mon père me demande de l'argent pour couvrir son compte en banque.

     

    Scène : Arrive le 28 octobre.

    Année 1979: Arrive le jour du changement d'horaire d'été à l'heure d'hiver. Il ne se passe rien.

    Année 2009 : Arrive le jour du changement d'horaire d'été à l'heure d'hiver. Les gens souffrent d'insomnie et de

    dépression.

     

    Scène : La fin des vacances.

    Année 1979: Après avoir passé 15 jours de vacances en famille sur la Côte dans une caravane tractée par une 403

    Peugeot, les vacances se terminent. Le lendemain tu repars au boulot et il ne se passe rien.

    Année 2009: Les vacances terminées, de retour de Tahiti, voyage organisé tous frais inclus, Les gens souffrent

    d'insomnie et de dépression.


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  • Port d'Alger


    Une "multitude bigarrée"
    "C'est un lieu si bizarre, si différent de tout ce que j'ai vu, si tumultueux et si plein de contrastes que j'en ai encore moi-même l'imagination toute troublée et que je ne sais trop qu'en penser et qu'en dire (.) Figure-toi le grouillement de toute cette multitude bigarrée et tu n'auras encore qu'une idée incomplète de la première vue de cette ville singulière qui, au milieu du désordre qui y règne, semble pourtant douée d'une vitalité singulière et présente l'image d'un chaos dont un monde va sortir." (Lettre à son épouse, 9 mai 1841)
    Le port, la Santé à Alger, prise au daguerréotype par Bettinger, Champin lith. ; Vue extraite de l'album Bettinger © CAOM


    12 commentaires

  • Port d'Alger


    Une "multitude bigarrée"
    "C'est un lieu si bizarre, si différent de tout ce que j'ai vu, si tumultueux et si plein de contrastes que j'en ai encore moi-même l'imagination toute troublée et que je ne sais trop qu'en penser et qu'en dire (.) Figure-toi le grouillement de toute cette multitude bigarrée et tu n'auras encore qu'une idée incomplète de la première vue de cette ville singulière qui, au milieu du désordre qui y règne, semble pourtant douée d'une vitalité singulière et présente l'image d'un chaos dont un monde va sortir." (Lettre à son épouse, 9 mai 1841)
    Le port, la Santé à Alger, prise au daguerréotype par Bettinger, Champin lith. ; Vue extraite de l'album Bettinger © CAOM


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