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Par Yvette44 le 11 Mai 2008 à 13:50
Les roses rouges de Gouraya
Dans mon souvenir mes roses étaient d'un rouge
un peu plus sombre
mais aussi veloutées.
Je n'ai jamais retrouvé une telle couleur.
Celle-ci provient du jardin de mes voisin Jacqueline et Alain.
N'est-elle pas sublime ?
Les roses de Gouraya.
Et soudain, ce matin, petit bouton de rose,
Dans le creux de ma main tremblante, on te dépose,
Corolle encore fermée, paupières mi-closes.
Subjuguées, toi et moi, nous sommes en osmose ;
Disons-le Dame Nature a bien fait les choses.
Cœur débordant de joie, je me sens virtuose.
Extase du regard, tu te métamorphoses,
De la pudique églantine au laurier rose,
De trémière à l’éblouissant diamant en rose,
Des vents, de sable ou de Jéricho, tu es rose.
Tu dors dans ma main et, légère, tu reposes,
Innocente des doux baisers que je dépose
Sur ta joue pâle, comme un pétale de rose.
Béjar / Yvette
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Par Yvette44 le 28 Avril 2008 à 09:28
Les pas enchantés
Un parfum de grève mouillée s’est incrusté
Dans l’atmosphère de cette fin de journée.
Les rayons obliques du soleil ont teinté
Les nuages ouatés de couleur safranée.
Quelques mouettes survolent encore les boires
Et s’interpellent, rieuses, en tourbillonnant,
Fuyant le chahut au-dessus d’un boulevard
Issu d’un chemin aux souvenirs fascinants
Petit sillon creusé par les roues des charrettes,
Amoureux de la très belle et féconde Loire,
Aux fortes crues envahissantes et frisquettes,
L’abandonnant submergé à son désespoir,
Il cahotait, heureux, entre les roselières,
Longeant des closeries aux toits d’ardoises bleues,
Aux rampes abruptes et couvertes de lierre
Et des îles aux pâturages généreux.
Vision fugitive, encor qu’inoubliable,
Où l’on percevait le bruit des sabots de bois
Aux empeignes de cuir, sur l’inexorable
Caillasse recouvrant ce vieux sentier étroit.
Mais l’homme insatiable, voulant tout imposer,
A eu enfin raison de sa tranquillité
Et lentement il se vit métamorphosé.
Pour lui ce fut le temps de la prospérité.
Naguère, il prenait son temps, aujourd’hui il court
Il est puissant, fier, adulé, resplendissant.
Il se pare volontiers de nobles atours :
Graminées volages, iris opalescents,
Saules aux chatons d’argent, frênes frémissants,
Osiers aux tiges cuivrées, ormes aériens,
Salicaires aux tons pourpres éblouissants
Le laissant ravi au crépuscule qui vient.
Béjar / Yvette
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Par Yvette44 le 27 Avril 2008 à 09:47
Les roses de Gouraya
Et soudain, ce matin, petit bouton de rose,
Dans le creux de ma main tremblante, on te dépose,
Corolle encore fermée, paupières mi-closes.
Subjuguées, toi et moi, nous sommes en osmose ;
Disons-le Dame Nature a bien fait les choses.
Cœur débordant de joie, je me sens virtuose.
Extase du regard, tu te métamorphoses,
De la pudique églantine au laurier rose,
De trémière à l’éblouissant diamant en rose,
Des vents, de sable ou de Jéricho, tu es rose.
Tu dors dans ma main et légère, tu reposes,
Innocente des doux baisers que je dépose
Sur ta joue pâle, comme un pétale de rose.
Béjar / Yvette
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Par Yvette44 le 23 Avril 2008 à 18:41
Prière d’un têtard ligérien
Sur la grève, elles saignent les grumes étalées,
Rossées et torturées, carcasses abattues.
Une sève rougeâtre colore leurs plaies.
Elles ne luttent plus, ne se débattent plus.
On les appelle trogne ou plus souvent têtard ;
C’est vrai qu’ils sont très laids, tortueux ou bossus,
Alors qu’ils sont frênes, saules, peupliers noirs,
Que l’on émonde sans cesse, les laissant nus.
L’hiver, ils n’ont plus de bras pour stopper le vent,
Pourtant, sans rancune, ils gardent dans leurs entrailles,
Des petits êtres, boules de poils doux, vivant
Serrés à l’abri, mais réchauffant leur poitrail.
Ils vous implorent, ô toi Lune et toi Soleil !
Ne les laissez pas continuer ce carnage !
Leurs spectres ventrus, crevés, tendus vers le ciel
Prient pour faire cesser ce terrible abattage.
Ils sont crucifiés par les prédateurs humains !
Dieux grecs ou bien romains, ou Saints du paradis,
Joseph ! Sauvez ces pauvres têtards ligériens !
Laissez les se mirer encor dans l’eau qui luit.
Béjar/Yvette
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Par Yvette44 le 22 Avril 2008 à 09:25
SOIF
Soif d’eau fraîche et de rosée,
Soif de plages et de forêts,
Soif de peindre et d’écrire,
Soif de regarder et de sentir,
Soif de justice et de liberté,Soif de paix et d’égalité,
Soif de donner et de partager,
Soif d’honnêteté et de générosité,
Soif d’humilité et de modestie,Soif de poésie et de magie,
Soif d’amour et de tendresse,
Soif de plaisir et d’allégresse,
Soif de soleil et de lumière,Soif de couleurs, bleu, rouge, jaune, vert
Soif de cris et de rire d’enfants,
Soif de renouveau et de printemps,
Soif de musique et d’harmonie
Soif de tout ce qui fait la vie,
Soif de VIVRE … encore un peu !
Béjar/Yvette
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Par Yvette44 le 18 Avril 2008 à 19:48
La Loire à Saint Sébastien
Entre ses rives bordées de bouleaux
De saules et d’aubépine défleurie,
Elle court, comme prise en un étau,
Sa fureur vaincue et tout alanguie.
Emprisonnant, mutine, les trois îles,
Elle glisse, éblouie de lumière,
Entre les grands roseaux servant d’asile
Aux hérons cendrés à l’allure altière.
Parfois une poule d’eau sautillante
Teinte les vaguelettes enflammées
Par le couchant, de perles scintillantes
Et distrait cette langueur profanée.
Le vieux pont aux arches séculaires
Se mire, majestueux, dans cette eau.
Un souffle s’exhale de ses pierres,
Des chuchotements courent sur les flots.
Que sont devenues les vieilles gabares,
Aux voiles lourdes et au passé chargé,
Le ventre plein de produits du terroir,
Sentant l’épice et le sel du marais ?
Où s’en sont allés les anciens battoirs
Et les chants des riantes lavandières,
Leur linge blanc flottant le long des boires
Qui longeaient cette Loire millénaire ?
Béjar/Yvette
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Par Yvette44 le 17 Avril 2008 à 15:58
Le Pont et la Rivière
C’est un petit pont anonyme, tout en pierre
Encore solide et patiné par le temps,
Enlaçant dans ses bras une jolie rivière
Fraîche et agile, contre son cœur palpitant
C’est un tout petit pont ! Pensez ! Une seule arche.
A-t-il seulement vu une yole, un esquif ?
Quelque pêcheur aventureux épris de large
Peut-être, capitaine d’un futreau chétif ?
Oui, mais, en a-t-il vu caracoler sur lui
Des chevaux et charrettes chargées de volailles
Pour le marché de Challans, à renfort de bruit,
De Touvois, Falleron, Froidfond jusqu’au foirail !
Et cette eau limpide qui glisse sous sa voûte !
Amoureux de cette étoile qui le caresse,
Il ne peut la retenir car elle l’envoûte
Le séduit et l’ensorcelle jusqu’à l’ivresse.
Elle rêve d’un delta bleu vers l’océan,
De se rouler dans les fonds sableux d’un lit creux.
Pour l’heure, deux étiers lui ont prêté leurs flans
Et l’ont guidée vers un golfe marécageux !
Une légende dit que, si l’on passe à pied,
Pour la première fois sur un pont quel qu’il soit,
Et si l’on fait un vœu, il sera exaucé.
Alors, allez entre Falleron et Touvois :
Sur la route, vous passez au-dessus d’un pont.
Faites un vœu et ensuite racontez-moi!
Yvette
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Par Yvette44 le 15 Avril 2008 à 14:30
HarmonieRegarde ! Regarde bien tout ce qui t’entoure.
Avance et respire la vie à pleins poumons.
Ne t’arrête pas. Vois le printemps qui accourt.
Il ne t’attendra pas, fugitive saison.
L’air est encor frais. Une odeur d’humus s’exhale,
Apre et suave à la fois. L’hiver est fini.
Ecoute ! Même l’eau du ruisseau qui dévale
A joint des sons cristallins à sa litanie.
Entends encore le murmure de la brise
Dans la ramure transparente et chamarrée.
Fascinant, le pinson de trémolos nous grise
Et nous attire vers la tendre fougeraie.
Comme la campagne est belle ! Il court un frisson
Sur l’herbe tendre. Les primevères fragiles
Font des taches de lumière sous les buissons,
Près des violettes enivrantes et graciles.
Les chatons des aulnes se balancent, légers,
Comme de fines pendeloques de cristal.
Des nuages délicatement ouvragés
De blanc, coiffent cette pureté sans égal.
Il faut tout boire des yeux , ne rien laisser,
Pour ensuite, à la nuit venue, se souvenir,
Fermer les paupières, raviver ce passé,
Présent de la nature qui nous veut ravir.
Béjar/Yvette
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Par Yvette44 le 13 Avril 2008 à 18:03
UTOPIE
Amalgame des sens, enchantement.
Je peins avec des notes de musique
Une poésie au parfum de vent
Et de mer sur une toile magique.
Je me prends pour Fragonard ou Hugo
Et de mes doigts jailliront des couleurs,
Des rimes musicales, des bruits d’eau
Des parfums envoûtants de mille fleurs ;
Un tableau merveilleux et idyllique
Où ma gomme effacera le malsain
Les relents et cliquetis métalliques,
Faisant de la terre un décor divin.
Béjar/Yvette
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Par Yvette44 le 6 Avril 2008 à 20:49
Le héron de l’île
L’avez-vous vu ce matin ?
Il y était encore.
Posté sur une patte,
Il guettait dans les roseaux.
Sauvez-vous grenouilles insouciantes !
Le pauvre petit gardon, lui,
N’échappera pas au long bec pointu.
L’avez-vous vu s’envoler ?
Au moindre bruit il exécute
Deux ou trois drôles de petits bonds
Et s’élance au-dessus de l’eau,
Son long cou tendu
Et enfin replié.
Mais qu’il est donc lourd !
L’avez-vous vu dans les airs ?
On dirait qu’il rame.
Ses ailes sont largement déployées.
On entend comme un souffle
Quand il passe au-dessus.
Comme il est orgueilleux !
Mais comme il est beau !
L’avez-vous vu aussi se poser ?
Alors là ! Il faut l’admirer.
Il replie un peu ses ailes
Et se laisse glisser vers son gagnage
En se déhanchant d’un côté sur l’autre
Tout en souplesse
Mais avec une amusante acrobatie.
Mais vous,
L’avez-vous vraiment vu sur son île ?
Béjar/Yvette
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