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Par Yvette44 le 27 Novembre 2008 à 10:13
Le ressacToi et moi, le nez dans le léger vent salé,
Nous allons heureux, les cheveux ébouriffés,
Ma main dans ta main et le teint un peu hâlé,
Sur le sable mouillé comme deux assoiffés.
A l’horizon, une juxtaposition
Lointaine de plusieurs tons de bleu roi du ciel,
Myosotis, et émeraude en déclinaison
De l’océan, forme une étendue irréelle.
Des vaguelettes alanguies lèchent la grève
Et la festonnent d’écume et de coquillages.
Des rochers crénelés hérissent en orfèvre,
La rive, d’écueils pittoresques et sauvages.
Ressac de la vague. Souvenirs doux-amer
De fines algues vertes au parfum iodé,
Evoquant mon enfance au bord d’une autre mer
Aux plages de galets, de soleil inondées.
Yvette
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Par Yvette44 le 25 Octobre 2008 à 15:30
GRAND-LIEUAmi, quelle est cette cloche teintant là-bas ?
Ne sens-tu pas un frisson parcourir les flots ?
Du lac monte une plainte qui n’en finit pas,
N’est-ce pas Herbadilla qui gémit sous l’eau ?
Un frémissement furtif court entre les plates,
Ce n’est qu’une vive joselle exaspérée.
Le bal des grenouilles commence une sonate
Parmi les macres aux nombreux fruits chamarrés.
Les rayons percent l’écharpe d’organdi
Et finissent leur course sur les grands roseaux,
Parant de tendres libellules alanguies
De teintes diaprées, ainsi qu’un fin pinceau.
Un héron cendré, très peu craintif est juché,
Haut sur ses pattes, sur une yole endormie.
Deux bosselles attendent, vides, sans brochet,
Ni anguille, ni carpe, enlisées à demi.
Un vieil aulne dénudé surveille, blasé,
Cette nature aux manières sibyllines,
Aux ciels d’or mordorant les grèves envasées
Et crépuscules à reflets de cornaline.
Saint Martin relèvera-t-il le mauvais sort ?
En ce cas, Herbauge, l’engloutie, renaîtra,
Des profondeurs de l’onde, prendra son essor
Et Nantes, sur ses rives, s’évanouira.
Béjar/Yvette
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Par Yvette44 le 3 Octobre 2008 à 11:15Toile peinte à partir d'une carte postale datant du début du XXème siècle
La Loire à Saint Sébastien
Entre ses rives bordées de bouleaux
De saules et d’aubépine défleurie,
Elle court, comme prise en un étau,
Sa fureur vaincue et tout alanguie.
Emprisonnant, mutine, les trois îles,
Elle glisse, éblouie de lumière,
Entre les grands roseaux servant d’asileAux hérons cendrés à l’allure altière.
Parfois une poule d’eau sautillante
Teinte les vaguelettes enflammées
Par le couchant, de perles scintillantes
Et distrait cette langueur profanée.
Le vieux pont aux arches séculaires
Se mire, majestueux, dans cette eau.
Un souffle s’exhale de ses pierres,
Des chuchotements courent sur les flots.
Que sont devenues les vieilles gabares,
Aux voiles lourdes et au passé chargé,
Le ventre plein de produits du terroir,
Sentant l’épice et le sel du marais ?
Où s’en sont allés les anciens battoirs
Et les chants des riantes lavandières,
Leur linge blanc flottant le long des boires
Qui longeaient cette Loire millénaire ?
Yvette
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Par Yvette44 le 24 Septembre 2008 à 21:31Petite peinture réalisée sur bois
Le bois des GripotsAh ! Qu’il fait bon s’aventurer dans ces sous-bois,
A l’heure où l’été paresseux est encor roi.
Marcher sur les sentiers tracés par nos ancêtres,
Que faut-il de plus pour nourrir notre bien-être ?
S’enivrer, heureux, de l’odeur des baies sauvages
Des fougères, de la mousse sous les feuillages.
Voir se faufiler dans l’herbe le vert lézard,
Sursauter inquiet à la crainte du renard.
Entendre le doux vent léger dans la feuillée
Des saules, des frênes, bouleaux et prunelliers,
Des grands chênes formant une voûte sombre,
Des taillis touffus et menaçants dans l’ombre.
Rejoindre la fée Carabosse buissonnière,
S’étourdir du cri des enfants dans sa clairière.
Oublier la ville bruyante pourtant proche,
Marcher, le cœur léger et les mains dans les poches.
Yvette
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Par Yvette44 le 2 Septembre 2008 à 15:10
Les enfoirés 2008 . L'Amitié
Les couleurs de l’amitié
L’amitié est à mes yeux un cadeau des cieux.Que nous soyons blancs, noirs, jaunes ou bien cuivrés,
Que nous variions la façon de prier Dieu,
Aucune raison ne peut tuer l’amitié vraie.
La rose rouge épineuse de mon jardin,
Bien que symbole de bravoure et de courage
Cohabite bien avec le frêle jasmin,
A la fine chevelure d’argent volage.
Le bleu du ciel et l’indigo de l’océan
Fraternisent avec le sable blond des criques
Aux falaises couvertes d’arbustes rampants
D’un exquis camaïeu jaune-vert idyllique.
L’homme ne peut-il prendre exemple sur l’arc-en-ciel
Qui a tendu la main à toutes ces couleurs ?
Il a su les assembler en un arc pastel,
Avec harmonie. Pour notre plus grand bonheur !
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Par Yvette44 le 26 Août 2008 à 14:47
La pointe de Gouraya (photo envoyée par Samir)
J’ai écrit ton nom
J’avais griffonné ton nom sur la terre
De France, mais la pluie l’a effacé.
J’avais gravé ton nom sur une écorce
D’arbre mais le lierre l’a dévoré.
J’avais écrit ton nom sur une feuille
Hélas le vent au loin l’a entraîné.
J’avais camouflé ton nom dans le sable
Mais la vague folle l’a dévoré.
J’ai cherché ton nom au fond de mon cœur
Et cher beau pays je t’ai retrouvé.
Yvette
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Par Yvette44 le 9 Août 2008 à 08:00
La Grotte de la Vierge
au Douet à Saint Sébastien sur Loire.
Une petite toile que j'ai peinte à l'huile
La grotte de la Vierge
Sous les grands cyprès et saturées de lumière,
Ses pierres blanches vous invitent à la prière.
Elles protègent Marie et l’enfant Jésus,
Témoignant d’un passé loin d’être révolu.
Vous qui passez là ! Arrêtez-vous un instant,
Et rêvez en savourant la paix du moment.
Yvette
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Par Yvette44 le 28 Juillet 2008 à 08:53
Le jasmin d’argent et les ajoncs d’or
Ne pas savoir quelle fleur préfère mon cœur,
Entre le jasmin d’argent et les ajoncs d’or.
Ne pas savoir à quel ciel aspire mon cœur,
Entre le bleu d’azur et le multicolore.
Ne pas savoir quel toit affectionne mon cœur,
Entre ardoise grise et tuiles à reflets d’or.
Ne pas savoir, quelle eau salée cherche mon cœur,
Entre l’océan et la mer aux vagues d’or.
Ne pas savoir quel pays a choisi mon cœur
Entre pays Amazigh et pays d’Arvor.
Hésite et balance toujours mon pauvre cœur
Entre le jasmin d’argent et les ajoncs d’or.
Yvette
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Par Yvette44 le 20 Juillet 2008 à 15:32
photo - galets- pierres-France
Le galet de la plage.
J’ai trouvé dans le fond d’une poche,
Un galet.
Un galet plat, lisse, rond.
Ramassé sans doute sur la route de mon enfance.
Il dormait bien dans ma poche.
Il se reposait de ses années de turbulence.
Mais il rêvait de ce temps passé
Sur ses plages, sur ses dunes de coquillages.
Balloté sans relâche par les courants de l‘oued
Ou les vagues de la Méditerranée,
Grondant à cause du roulement.
Bousculé, maltraité, usé,
Quand la mer était en colère ;
Léché, caressé quand elle était calme ;
Chauffé par le soleil l’été sur la plage.
Il était lourd de ce passé millénaire.
Façonné par le temps, minéral éternel,
Poli par le mouvement perpétuel
Et souvent désordonné
De cette eau d’apparence calme
Mais qui se déchaînait parfois,
Le rudoyant, le meurtrissant contre les rochers
Mais aussi le lustrant, le polissant,
Le rendant si doux, si lisse, si satiné.
Où sont-ils ces galets de mes jeunes années,
Petites formes grises, blanches, safranées ou panachées ?
Les plats qui servaient à faire des ricochets,
Les ronds et lisses pour jouer à la marelle ?
Ceux qui nous faisaient trébucher sur la plage,
Nous réchauffaient et parfois nous brûlaient les pieds ?
Ils roulaient sous nos pas, toujours ronchonnant,
Formant avec le bruit du ressac
Une symphonie terrestre,
S’enfonçant un peu plus mais renaissant ensuite.
Galets toujours groupés, en ribambelle
Semblables mais aussi si différents
Et au fond si solitaires.
On ne les voit pas, on ne les regarde pas.
Ils nous interpellent pourtant,
Mais on ne les entend pas.
J’aimais les toucher, les lisser de mes doigts,
Les humecter pour leur rendre leur brillant.
Je ne cherchais pas à connaître leur provenance,
Mais je leur inventais une vie.
Entre l’animal et le végétal,
Mais en aucun cas le minéral.
Je les sentais vivre !
Et en regardant, mon petit galet, seul, isolé des autres,
J’ai senti que j’avais un petit morceau d’éternité,
Au creux de la main.
Yvette
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Par Yvette44 le 20 Mai 2008 à 18:31
Prière d’un têtard ligérien
Sur la grève, elles saignent les grumes étalées,
Rossées et torturées, carcasses abattues.
Une sève rougeâtre colore leurs plaies.
Elles ne luttent plus, ne se débattent plus.
On les appelle trogne ou plus souvent têtard ;
C’est vrai qu’ils sont très laids, tortueux ou bossus,
Alors qu’ils sont frênes, saules, peupliers noirs,
Que l’on émonde sans cesse, les laissant nus.
L’hiver, ils n’ont plus de bras pour stopper le vent,
Pourtant, sans rancune, ils gardent dans leurs entrailles,
Des petits êtres, boules de poils doux, vivant
Serrés à l’abri, mais réchauffant leur poitrail.
Ils vous implorent, ô toi Lune et toi Soleil !
Ne les laissez pas continuer ce carnage !
Leurs spectres ventrus, crevés, tendus vers le ciel
Prient pour faire cesser ce terrible abattage.
Ils sont crucifiés par les prédateurs humains !
Dieux grecs ou bien romains, ou Saints du paradis,
Joseph ! Sauvez ces pauvres têtards ligériens !
Laissez les se mirer encor dans l’eau qui luit.
Béjar / Yvette
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