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Anna de Noailles , l'automne
L'automne
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l'air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l'été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l'eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
Le silence est léger et calme ; par minute
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux
S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe
Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,
Et la vieille maison qu'il va transfigurer
Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer...Anna de Noailles
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Commentaires
très beau poême que je ne connaissais pas...ceci ne s'applique pas encore par chez nous, trop chaud la nuit même fenêtre entr'ouverte!passe un beau week end
Bonjour Yvette et merci de tes belles visites pendant ma pause.
ici,il pleut aujourd'hui et c,est froid et humide.
Et comment vas-tu?prendre une pause fait du bien,on est plus calme.
Bonne journée et amicalement.
J'aime beaucoup le texte que tu as mis sur ta colonne de droite, parlant de ton amour pour la peinture. Bien tourné et émouvant. Merci de ta visite. A bientôt.
Merci pour ta visite Caro c'est sympa. C'est vrai que j'aime beaucoup de choses, la nature et qui dit nature dit les animaux et j'aime la reproduire cette nature et qui dit reproduction dit pour moi peinture !
C'est du vécu! c'est exactement ce qui m'est arrivé et je ne pouvais pas laisser ça sous silence!
18Caro lDimanche 28 Octobre 2012 à 12:20
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Bonjour Yvette,
Les saisons ont beaucoup inspiré les poètes. On ne peut rester insensible à la transoformation cyclique de la nature !
Mais ce qui est frappant chez eux c'est cette faculté à extérioser leur état d'âme, à jouer avec les mots. Quel plaisir de les lire.
La transition des saisons nous fait devenir triste ou joyeux, mais jamais indiférent.