• Je rêve d'îlots rieurs et de criques ombragées
    Je rêve de cités verdoyantes silencieuses la nuit
    Je rêve de villages blancs bleus sans trachome
    Je rêve de fleuves profonds sagement paresseux
    Je rêve de protection pour les forêts convalescentes
    Je rêve de sources annonciatrices de cerisaies
    Je rêve de vagues blondes éclaboussant les pylônes
    Je rêve de derricks couleur de premier mai
    Je rêve de dentelles langoureuses sur les pistes brûlées
    Je rêve d'usines fuselées et de mains adroites
    Je rêve de bibliothèques cosmiques au clair de lune
    Je rêve de réfectoires fresques méditerranéennes
    Je rêve de tuiles rouge au sommet du Chélia
    Je rêve de rideaux froncés aux vitres de mes tribus
    Je rêve d'un commutateur ivoire par pièce
    Je rêve d'une pièce claire par enfant
    Je rêve d'une table transparente par famille
    Je rêve d'une nappe fleurie par table
    Je rêve de pouvoirs d'achat élégants
    Je rêve de fiancées délivrées des transactions secrètes
    Je rêve de couples harmonieusement accordés
    Je rêve d'hommes équilibrés en présence de la femme
    Je rêve de femmes à l'aise en présence de l'homme
    Je rêve de danses rythmiques sur les stades
    Et de paysannes chaussées de cuir spectatrices
    Je rêve de tournois géométriques inter-lycées
    Je rêve de joutes oratoires entre les crêtes et les vallées
    Je rêve de concerts l'été dans des jardins suspendus
    Je rêve de marchés persans modernisés
    Pour chacun selon ses besoins
    Je rêve de mon peuple valeureux cultivé bon
    Je rêve de mon pays sans tortures sans prisons
    Je scrute de mes yeux myopes mes rêves dans ma prison
     
                               Bachir Hadj Ali. In Que la joie demeure.

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    Mouna2

      Photo prise sur internet: Monique Downunder

    Je n'ai fait cette brioche que rarement

    Aussi je ne vous donnerai pas la recette,

    n'étant pas certaine que ce soit la vraie

    Mais que c'est bon une mouna

    quand elle est bien faite§

    La Mouna

               Cette brioche serait d’origine oranaise. Au 16ème siècle, les rois d’Espagne enfermaient leurs courtisans indésirables dans les forteresses qu’ils possédaient sur les côtes d’Afrique du Nord, notamment à Oran, à Fort Lamoune, sur un rocher habité par de nombreux singes, les monos, d’où le nom de fort Lamoune et par la suite de la Mouna. Une fois par an, à Pâques, les familles rendaient visite aux prisonniers et leur apportaient de la brioche parfumée qu’elles leur passaient à travers les barreaux des cellules.

            Tous les ans à Pâcques, nous ne manquions jamais le pique-nique à la Crique de Gouraya. C'était sacré . Et cette mouna , un vrai délice! 


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  • Zizou et Jamel

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  • Je vous ai déjà mis des photos de Timagad , Tipaza
    Là c'est une vidéo que j'ai découverte sur You tube

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  • Thalassa Algérie Partie 1
     C'est très long , un quart d'heure , mais tellement intéressant!
    Que de projets ! Certains discutables!
    Tout dépend de quel côté on se trouve.

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  • Khamsa, Main de Fatma 

    Khamsa utilisée comme pendentif

    La khamsa ou khomsa, nom provenant des mots arabe (خمسة) et hébreu (חמסה) désignant le chiffre cinq, est un symbole utilisé comme amulette, talisman et bijou par les habitants du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord de toutes confessions (musulmans, chrétiens et juifs séfarads) pour se protéger contre le mauvais œil[1].

    L'appellation islamique alternative est celle de Main de Fatima ou d'Œil de Fatima en référence à Fatima Zahra, la fille du prophète Mahomet. Une autre appellation juive est celle de Main de Myriam, en référence à Myriam, la sœur de Moïse et Aaron.

    La khamsa est une sorte de « main protectrice » ou de « main de Dieu ». Certains associent la signification des cinq doigts aux cinq livres de la Torah pour les Juifs, aux cinq piliers de l'islam pour les sunnites ou aux cinq du manteau (Ahl al-Kisa) pour les chiites. Cette symbolique a sans doute évolué dans le temps au regard des preuves archéologiques suggérant que la khamsa a précédé la naissance des deux religions. En effet, ce symbole pourrait être originaire de la religion punique où il était associé à la déesse Tant. Récemment, des activistes pour la paix au Moyen-Orient ont choisi de porter la khamsa comme symbole des similarités d'origines et de traditions entre les croyances islamiques et juives.

    Les doigts peuvent pointer vers le haut ou vers le bas selon les goûts ou la décoration qui y est associée.

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    Main_de_Fatma-076ok-1bbb_1_.jpg
    Tradition arabe

    La khamsa est essentiellement répandue dans le monde arabe et se voit vendue sous différentes formes, en particulier en Algérie, en Égypte, au Maroc et en Tunisie. Elle est souvent peinte sur les façades des maisons et des plaques, souvent réalisées en céramique de couleur turquoise, sont très communes dans l'Égypte moderne. Toutefois, beaucoup d'Arabes, chrétiens ou musulmans sunnites, regardent celle-ci comme un symbole de superstition : ils pensent que seul Dieu les protège et que la khamsa est donc un totem lié à de l'idolâtrie, ce qui est un péché majeur dans l'islam.

    sources Wikipédia

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    Mais vous avez peut-être d'autres éléments à rajouter , alors n'hésitez pa!


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  • L'Algérie des Orientalistes de Delacroix à Renoir 2ème partie.
    11 minutes c'est long , j'ai eu une coupure en la visionnant,
     mais on y arrive quand-même, les tableaux sont superbes

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  •  Pour vous si vous aimez la peinture !!
    Et si vous aimez l'Algérie.
    C'est long je sais, mais c'est si beau

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  • cherchell


    Iole, Césarée, Cherchell, ruine de la beauté


            Aujourd'hui, je vous écris pour vous demander de me faire sortir de l'agonie où l'on m'a enfoncée car je dépéris. Je suis chroniquement malade et je n'ai plus d'autorité sur mes enfants ni sur mes courtisansqui me boudent et me délaissent dans ma décrépitude. Mon aspect, naguère doux et beau, n'est que pustules et décombres. Mon asphalte est troué, mon corps s'atrophie à vue d'œil, ma physionomie se gangrène. Je deviens sale et je sens mauvais, pourtant l'eau ne manque pasdans mes entrailles. Mes enfants, autant que mes hôtes, me jettent desimmondices en plein visage. Les dépôts d'ordures anarchiques jonchent mes atours. Mon charme particulier s'estompe, mes parures tombent en désuétude, ma civilisation part à vau-l'eau. Je réalise, en cemillénaire naissant, ruines, aujourd'hui, je constate la ruine de ma beauté. Certes, quelquefois des âmes charitables, essayant de me parer denouveaux habits de fête l'espace d'une nuit, m'animent de mille feux, la liesse éphémère des autochtones tout comme celles des invités à qui je n'ai même pas une chambre d'hôtel à offrir, moi qui ai la réputation de ville touristique, me laisse un goût d'amertume et de désarroi. Mon port, illustre jadis par son phare, s'effrite, laissant apparaître mes « eaux » en divers endroits. Mes plages se polluent et se vident deleur sable. Au moindre coup de vent, mon électricité disparaît et quandil y a un orage, je fais naufrage... dans la boue. Mon architecture actuelle ne respect plus mon esthétisme et je n'ai aucun moyen de divertissement à offrir à mes jeunes qui sombrent parfois dans des vices épidémiques. Il est vrai que j'ai vu des aberrations ou la logique de l'absurde transforme des abribus en kiosques, une bibliothèque en bureau administratif, un stade en chantier interminable et j'en passe. Monsieur le président, pour entretenir une courtisane comme, moi il faut un certain savoir-faire, une solide culture, beaucoup de sagesse, un raffinement empreint de poésie et une appréciation intellectuelledoublée d'un courage certain et d'une honnêteté scrupuleuse. Votre Excellence, je souffre de me voir souffrir et c'est pour cela queje vous demande une main salutaire, un regard compatissant, une aide digne d'une ancienne capitale car vous êtes mon unique recours avant mon dernier râle.

    Maâmar Chabni, Algérie Hebdo n° 12 DU 9 AU 15 janvier 2003.

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