• Les arbres dans leur milieu! 3

      Arbre gibraye

     

     

    Chant triomphal de l'arbre

     

     

    Arbre couleur d'oiseau, je n'ai plus peur des plaines

    Je pourrai m'envoler par-delà le ciel noir

    Mon printemps, ton printemps dansent à perdre haleine

    L'enfant, le liseron grimperont jusqu'au soir

    Grimperont jusqu'à Dieu plus haut que la montagne

    Arbre couleur d'oiseau je resterai quand même

    Porteur de chevelure, arbre parmi les arbres.

     

    Arbre couleur de l'eau, je coule d'un poème

    Dans tous les corps d'ici, dans les cœurs et les ailes.

    Hommes, je vous habite un instant, puis je pars

    Je reviens à mon cri. La fleur souffle une abeille

    Pour lui donner le vol, le vrai suc du voyage

    Mes chants et mes parfums jaillissent de mes branches

    Et pour toucher le ciel, j'agite mon feuillage

    Comme un grand pavillon habité de mésanges.

     

    Plus vif au jour, plus pur qu'une source dans l'île

    Ce peu de chair est là pour me garder du ciel

    Autour de moi, la mer ; une aube en ma poitrine

    Mon corps est la couronne étrange du soleil

    Je cerne une douceur, un grand lac s'émerveille

    D'éveiller tant de brume et de nimber mes cimes

    Je demeure un atoll en ce monde immobile.

     

    Arbre couleur d'oiseau, de cet oiseau qui brûle

    Et renaît chaque fois que le grand feu s'éteint

    Arbre, j'attends que vibre aussi la libellule

    Je n'ai que mille bras pour serrer mes essaims

    Et leurs grappes sont là pour me donner la vie

    Pour me nourrir aussi d'un nouveau cœur vivant

    Je ne puis les serrer que si tout le ciel prie

    Je ne puis les vêtir, mon corps se dénudant.

     

    Arbre couleur d'oiseau, j'ai des jambes sous terre

    Je rampe vers l'enfer et vole au paradis

    Au milieu de mon corps l'horizon se soulève

    Les astres tournoyants sombrent quand je le dis

    Arbre couleur d'oiseau, pourtant, j'attends des larmes

    Quand le printemps s'achève, avec des gestes graves

    Tourné vers le soleil, je pleure comme un fruit. 

     

     

    Robert Sabatier


  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Juin 2012 à 09:32

    Poème vibrant et remuant....

    Bisous

    2
    Lundi 25 Juin 2012 à 10:22

    Que voilà un poème absolument collé à l'arbre qu'il chante! J'aime beaucoup des strophes qui sont un hymne à la nature, et la photo superbe qui accompagne ne renie rien de ce que dit le poète.

    Merci pour ce partage du jour, chère Yvette. Bisous.

    3
    Lundi 25 Juin 2012 à 18:52

    J'aime les arbres...

    Merci pour ce superbe poème ma chère Yvette

    Je t'embrasse

    Annie

    4
    Mardi 26 Juin 2012 à 07:41

    ces arbres que tu aimes peindre!!!!!!

    5
    Mercredi 27 Juin 2012 à 18:31

    Oui je les adore, quand j'en vois un , je le vois aussi sur ma toile, mais en ce moment c'est relache!

    6
    Mercredi 27 Juin 2012 à 18:33

    Alors nous sommes plusieurs à les aimer. Ce qui m'étonne, c'est de voir des jardins sans arbres, nus! Mon père m'a appris à les aimer, mais lui c'était plus par intérêt, car il avait les fruitiers en préférence!

    7
    Mercredi 27 Juin 2012 à 18:37

    Merci à toi aussi d'apprécier mes articles!

    8
    Mercredi 27 Juin 2012 à 18:37

    Surtout quand il y a du vent.

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