• Le chêne, Joachim du Bellay

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    Le chêne, Joachim du Bellay

     

     

    Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché

    Qui pour son ornement quelque trophée porte,

    Lever encore au ciel sa vieille tête morte,

    Dont le pied fermement n'est en terre fiché,



    Mais qui dessus le champ plus qu'à demi penché

    Montre ses bras tout nus et sa racine torte,

    Et sans feuille ombrageux, de son poids se supporte

    Sur un tronc nouailleux en cent lieux ébranché :



    Et bien qu'au premier vent il doive sa ruine,

    Et maint jeune à l'entour ait ferme la racine,

    Du dévot populaire être seul révéré :



    Qui ta chêne a pu voir, qu'il imagine encore

    Comme entre les cités, qui plus florissent ore,

    Ce vieil honneur poudreux est le plus honoré. 

                                                             

    Joachim du Bellay


  • Commentaires

    1
    Vendredi 8 Octobre 2010 à 07:23

    belle composition de Joachim, mais que je ne connais pas.....

    bonne journée Yvette

    bises d'Alsace

    2
    Vendredi 8 Octobre 2010 à 13:04

    Bonjour Yvette,

    Un joli poème consacré à cet arbre. Des efforts quand même pour saisir le vieux français ! 

    En termes plus simples je dirai un vieux chêne, séculaire, noueux et  désarticulé.

    Autrement, un chêne majestueux où un certain Saint Louis rendait la justice.

     

    3
    Vendredi 8 Octobre 2010 à 14:55

    Je laisse un instant mon écriture pour te saluer. Bon week-end.

    4
    Samedi 9 Octobre 2010 à 09:21

    Bonjour Yvette,

    une visite éclaire pour te souhaiter un bon week end.

    Bonne continuation pour ton expo.

    5
    Samedi 9 Octobre 2010 à 15:09

    Que c'est beau de retrouver la belle langue française!!!

    Tu as fini de tout remettre en place????

    Bon DImanche Yvette

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