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      L'atomne sur les bord de la Sèvre Nantaise 

     Poème écrit par mon amie Marie-Jeanne, je l'en remercie beaucoup.

     

    Automne ,
     couleur en accord avec une sensation , une émotion au cours d'une promenade .

     

    Eblouissement
    Somptuosité
    Magnificence
    si près de la mort
    Amas mordoré des feuilles
    qui craquent sous les pas
    Je marche -
    dans cette bruyante mélancolie ,

     

    Coulée de miel des saules chevelus
    Blessure dorée des peupliers
    Il pleut des louis d'or

     

    Désir éperdu -
    de tout garder
    d'arrêter le temps
    de boire , à plein poumons ,
    toute cette beauté
     
    Je marche -  
    sous la voûte des arbres
    devenue tunnel d'ambre
    nef d'église
    traversée par une fluide lumière
    de monastère

     

    Je m'imprègne de cette paix  
    Mon coeur va à la rencontre de lui-même

     

    Je retrouve des concordances
    en des souvenirs chauds
    de l'été qui s'en va :
    Murmures d'or des guêpes dans les bois
    Le soleil , telle une médaille ,
    retentissant de ses cymbales

     

    Des ondes de tristesse me traversent
    comme le vent dans un champ de blé .

     

    A pas de loup
    glisse la nuit .

     

    Je marche -
                       
    je marche sous les arbres
    Les arbres et leur offrande frémissante

     

    La lumière qui s'estompe et se fond , revient un instant , plus intense encore , s'estompe à nouveau , revient , comme ces artistes dont le spectacle fut un triomphe et que nos rappels ramènent sur scène avant que ne s'éteignent définitivement les projecteurs.
     
    Dans l'âtre  
    le feu sommeille 
    Couleurs safranées 
    des flammes 
    qui se meurent 

     

    L'Automne - 
    a imposé sa loi .
     
    Marie-Jeanne 

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    J’aime les mots
    Les laids, les beaux
    Les p’ tits, les gros
    Mais pas les gros-mots
    Les mots très longs
    Queue de dragon
    Et puis les courts
    Courts comme le jour

    J’aime les mots
    Les mots homo-
    Les masculins
    Et les féminins
    Les solitaires
    Les solidaires
    En ribambelle
    Singuliers, pluriels

    J’aime les mots
    Les rigolos
    Les mots d’humour
    Les fins les balourds
    Les paresseux
    Les vides et creux
    Les très savants
    Mais pas trop souvent

    J’aime les mots
    Qui coulent à flots
    Les mots bavards
    Qui se couchent très tard
    Les indiscrets
    Les très secrets
    Pas l’ mot de trop
    Qu’ on r’grette aussitôt

    J’aime les mots
    A demi-mot
    Les très timides
    Rêveurs et candides
    Les mots qui restent
    Simples et modestes
    Pas les précieux
    Ni les prétencieux

    J’aime les mots
    Les marginaux
    Les officiels
    Les confidentiels
    Les très sérieux
    Les mystérieux
    Dans les discours
    Ou les arrière-cours

    J’aime les mots
    Qu’on dit très haut
    Les courageux
    Mais pas les peureux
    Les mots qui montrent
    Les « pour » les « contre »
    Les engagés
    Qui ont des idées

    J’aime les mots
    Soigneurs de maux
    Les utopistes
    A bas les racistes
    J’ai du respect
    S’ils font la paix
    Je n’aime guère
    Qu’ils déclarent la guerre

    J’aime les mots
    Les mots nouveaux
    Les mots antiques
    Et les romantiques
    Les mots bonheur
    Les mots du cœur
    Les mots d’amour
    Ceux qui durent toujours

    J’aime les mots
    Les intellos
    Aussi les sots
    Même les barjos
    Et par millions
    Tous ces mots font
    Un dictionnaire
    Extraordinaire


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    Le-Douet-a-Saint-Sebastien-sur-Loire-bis--1-.jpg

     Suite à un article que j'avais mis sur mon blog,

     Marielle en a profité pour faire un poème

     sur ma passion pour la peinture,

     (ici un tableau de St Sébastien du temps des charrettes), 

    et les chats

    J'ai recopié le poème qu'elle a écrit

    et je  saisis l'occasion pour la remercier encore une fois!

    Son blog ? Voici son adresse!

     Profitez en pour lire les poèmes qu'elle a écrits , elle,

    ils sont si beaux!

    http://marielle-poesie.over-blog.com

     

    Chat-Noir-et-blac.jpg

     

    Minou et le tableau

     

    Mon amie Yvette a peint une belle huile

        Des bords de Loire sous ses doigts agiles

    Admirons l'artiste!... Curieux aussi son chat, 

    Tous les peintres ont toujours un chat ...

    Qui surveille le manège du pinceau

    Du maître, observe les mélanges

    Du bleu ciel ou des garances.

    Quand vient l'heure de quitter l'atelier

    Il bondit gracieux et fier

    Sa petite queue en "pomponette"

    Vers la cuisine , précédant Yvette

     

    Marielle 

     Quel beau cadeau, vous ne trouvez pas?

     


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    DSC04109 bis

     

    La nature est pleine d'amour,
    Jeanne, autour de nos humbles joies ;
    Et les fleurs semblent tour à tour
    Se dresser pour que tu les voies .

    Victor hugo.


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      Violettes DSC02356

     

     

    J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
    Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline,
    Que l'aigle connaît seul et peut seul approcher,
    Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
    L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ;
    Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire
    Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
    A l'endroit où s'était englouti le soleil,
    La sombre nuit bâtir un porche de nuées.
    Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ;
    Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir,
    Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.
    J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.
    Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée.
    Sa racine n'a pris sur la crête des monts
    Que l'amère senteur des glauques goémons ;
    Moi, j'ai dit : Pauvre fleur, du haut de cette cime,
    Tu devais t'en aller dans cet immense abîme
    Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont.
    Va mourir sur un cœur, abîme plus profond.
    Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.
    Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde,
    Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. -
    Le vent mêlait les flots ; il ne restait du jour
    Qu'une vague lueur, lentement effacée.
    Oh ! comme j'étais triste au fond de ma pensée
    Tandis que je songeais, et que le gouffre noir
    M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir !

    Île de Serk, août 1855 Victor Hugo


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       J'aime les mots

     

     

    de Marcelle Gambus

    J'aime les mots 

     

    J'aime les mots de douceur et de rêve,
    les mots en fleurs timides,
    en mousse de velours,
    en sucreries fondantes,
    en chocolats glacés.

    J'aime les mots
    apportés par les vents,
    ceux qui n'ont peur de rien,
    les mots qui fanfaronnent,
    ceux qui prennent au piège,
    tous les mots sans frontière
    qui unissent les gens.

    J'aime les mots
    claquants, assourdissants
    qu'on ne veut pas comprendre
    et que l'on comprend trop,
    les mots qui me réveillentt,
    qui dessillent mes yeux
    qui entr'ouvrent soudain
    ce qui m'avait semblé
    l'intime bastion.


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      DSC03537 bis

    Campagne arthonnaise 

     

    Auprès de mon arbre,
    je vivais heureux
    j'aurais jamais dû m'éloigner d'mon arbre.
    Auprès de mon arbre,
    je vivais heureux
    j'aurais jamais dû le quitter des yeux.

     

    Georges Brassens

     

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      coubet la vague

     La vaue de Gustave Courbet

    QUAND LA MER SE DECHAINE


    Que la mer est belle avec ses blancs moutons !
    Mais soudain, elle se change en mégère impromptue :
    Fantastique et sublime, semblable à mille démons
    Qui fondent sur les maisons et font trembler les nues !



    Dans un ciel assombrit, déchiré par l'éclair,
    Le vent et le tonnerre font plier les grands arbres,
    Ballottant les oiseaux qui cherchent un repaire.
    Neptune et Jupiter, ont réuni leurs armes !


    L'homme seul, au milieu des éléments déchaînés
    Doit lutter pour sa vie et sauver son bateau,
    Face aux furies infernales si déterminées,
    Qui veulent à tout prix : l'emmener au fond des eaux...



    Pauvres marins luttant contre : vague et orages,
    Il vous reste " un ami - un guide sur la terre "
    Debout sur les rochers, tout au bord du rivage,

    Un ange solitaire scintille dans les ténèbres.



    Seul, Stoïque, le gardien de phare - coupé du monde,
    Assume et reste là... pour que les autres vivent !
    Harcelé de milliers de lames qui l'inondent,
    L'encerclent, l'agrippent et meurent en vaines offensives !



    Là où finit la terre, la mer a son royaume !

    Belliqueuse : elle monte jusqu'au toit des maisons
    Elle envahit les quais, et roule sur les chaumes,
    Bousculant sur la digue les curieux de saison.



    Le port avec ses rues sont recouvert d'écume,
    Comme en pleine montagne, on marche dans la neige !

    La mer est mécontente et montre sa rancune,
    Mais les vieux loups de mer, connaissent bien son manège !



    Déesse irascible, elle veut des sacrifices...
    En sortant de son lit, comme une amante cruelle,
    Elle emporte avec elle les meilleurs de nos fils !
     

    Mais qui oserait dire : que la mer n'est pas belle ?...


    Jean-Claude Brinette


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  • Copie de DSC03844 seringat 

    De tous les sens c'est l'odorat qui me frappe le plus.

    Comment l'odeur, le goût, se font-ils parfum? Comment nos nerfs se font-ils nuance, interprètes subtiles, sublimes de ce qui ne se voit pas, ne s'entend pas, ne s'écrit pas avec dess mots?

    L'odeur serait comme une âme, immatrérielle.

    Marcel Hanoun.

     

    Moi j'ajoute qu'il est des parfums de saisons,

     des senteurs  exquises rappelant notre enfance.

    J'en ai plein ma mémoire!

     


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      Arbre gibraye

     Ce magnifique chêne est hélas mort.

     La tempête a eu raison de sa vieille carcasse.

     

    Joachim du Bellay
    (1522-1560)


    SONNET

    Qui a vu quelque fois un grand chêne asséché,
    Qui pour son ornement quelque trophée porte,
    Lever encore au ciel sa vieille tête morte,
    Dont le pied fermement n'est en terre fiché,

    Mais qui dessus le champ plus qu'à demi penché
    Montre ses bras tout nus, et sa racine torte,
    Et sans feuille ombrageux, de son poids se supporte
    Sur un tronc nouailleux en cent lieux ébranché:

    Et bien qu'au premier vent il doive sa ruine,
    Et maint jeune à l'entour ait ferme la racine,
    Du dévot populaire être seul révéré:

    Qui tel chêne a pu voir, qu'il imagine encore
    Comme entre les cités, qui plus florissent ore,
    Ce vieil honneur poudreux est le plus honoré.


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