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Par Yvette44 le 26 Novembre 2012 à 06:26
L'atomne sur les bord de la Sèvre Nantaise
Poème écrit par mon amie Marie-Jeanne, je l'en remercie beaucoup.
Automne ,couleur en accord avec une sensation , une émotion au cours d'une promenade .EblouissementSomptuositéMagnificencesi près de la mortAmas mordoré des feuillesqui craquent sous les pasJe marche -dans cette bruyante mélancolie ,Coulée de miel des saules chevelusBlessure dorée des peupliersIl pleut des louis d'orDésir éperdu -de tout garderd'arrêter le tempsde boire , à plein poumons ,toute cette beautéJe marche -sous la voûte des arbresdevenue tunnel d'ambrenef d'églisetraversée par une fluide lumièrede monastèreJe m'imprègne de cette paixMon coeur va à la rencontre de lui-mêmeJe retrouve des concordancesen des souvenirs chaudsde l'été qui s'en va :Murmures d'or des guêpes dans les boisLe soleil , telle une médaille ,retentissant de ses cymbalesDes ondes de tristesse me traversentcomme le vent dans un champ de blé .A pas de loupglisse la nuit .Je marche -je marche sous les arbresLes arbres et leur offrande frémissanteLa lumière qui s'estompe et se fond , revient un instant , plus intense encore , s'estompe à nouveau , revient , comme ces artistes dont le spectacle fut un triomphe et que nos rappels ramènent sur scène avant que ne s'éteignent définitivement les projecteurs.Dans l'âtrele feu sommeilleCouleurs safranéesdes flammesqui se meurentL'Automne -a imposé sa loi .Marie-Jeanne
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Par Yvette44 le 9 Novembre 2012 à 06:41
J’aime les mots
Les laids, les beaux
Les p’ tits, les gros
Mais pas les gros-mots
Les mots très longs
Queue de dragon
Et puis les courts
Courts comme le jour
J’aime les mots
Les mots homo-
Les masculins
Et les féminins
Les solitaires
Les solidaires
En ribambelle
Singuliers, pluriels
J’aime les mots
Les rigolos
Les mots d’humour
Les fins les balourds
Les paresseux
Les vides et creux
Les très savants
Mais pas trop souvent
J’aime les mots
Qui coulent à flots
Les mots bavards
Qui se couchent très tard
Les indiscrets
Les très secrets
Pas l’ mot de trop
Qu’ on r’grette aussitôt
J’aime les mots
A demi-mot
Les très timides
Rêveurs et candides
Les mots qui restent
Simples et modestes
Pas les précieux
Ni les prétencieux
J’aime les mots
Les marginaux
Les officiels
Les confidentiels
Les très sérieux
Les mystérieux
Dans les discours
Ou les arrière-cours
J’aime les mots
Qu’on dit très haut
Les courageux
Mais pas les peureux
Les mots qui montrent
Les « pour » les « contre »
Les engagés
Qui ont des idées
J’aime les mots
Soigneurs de maux
Les utopistes
A bas les racistes
J’ai du respect
S’ils font la paix
Je n’aime guère
Qu’ils déclarent la guerre
J’aime les mots
Les mots nouveaux
Les mots antiques
Et les romantiques
Les mots bonheur
Les mots du cœur
Les mots d’amour
Ceux qui durent toujours
J’aime les mots
Les intellos
Aussi les sots
Même les barjos
Et par millions
Tous ces mots font
Un dictionnaire
Extraordinaire
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Par Yvette44 le 24 Octobre 2012 à 06:21
Suite à un article que j'avais mis sur mon blog,
Marielle en a profité pour faire un poème
sur ma passion pour la peinture,
(ici un tableau de St Sébastien du temps des charrettes),
et les chats
J'ai recopié le poème qu'elle a écrit
et je saisis l'occasion pour la remercier encore une fois!
Son blog ? Voici son adresse!
Profitez en pour lire les poèmes qu'elle a écrits , elle,
ils sont si beaux!
http://marielle-poesie.over-blog.com
Minou et le tableau
Mon amie Yvette a peint une belle huile
Des bords de Loire sous ses doigts agiles
Admirons l'artiste!... Curieux aussi son chat,
Tous les peintres ont toujours un chat ...
Qui surveille le manège du pinceau
Du maître, observe les mélanges
Du bleu ciel ou des garances.
Quand vient l'heure de quitter l'atelier
Il bondit gracieux et fier
Sa petite queue en "pomponette"
Vers la cuisine , précédant Yvette
Marielle
Quel beau cadeau, vous ne trouvez pas?
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Par Yvette44 le 6 Octobre 2012 à 11:10
La nature est pleine d'amour,
Jeanne, autour de nos humbles joies ;
Et les fleurs semblent tour à tour
Se dresser pour que tu les voies .Victor hugo.
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Par Yvette44 le 26 Septembre 2012 à 06:26
J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline,
Que l'aigle connaît seul et peut seul approcher,
Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ;
Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire
Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
A l'endroit où s'était englouti le soleil,
La sombre nuit bâtir un porche de nuées.
Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ;
Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir,
Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.
J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.
Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée.
Sa racine n'a pris sur la crête des monts
Que l'amère senteur des glauques goémons ;
Moi, j'ai dit : Pauvre fleur, du haut de cette cime,
Tu devais t'en aller dans cet immense abîme
Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont.
Va mourir sur un cœur, abîme plus profond.
Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.
Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde,
Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. -
Le vent mêlait les flots ; il ne restait du jour
Qu'une vague lueur, lentement effacée.
Oh ! comme j'étais triste au fond de ma pensée
Tandis que je songeais, et que le gouffre noir
M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir !Île de Serk, août 1855 Victor Hugo
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Par Yvette44 le 14 Septembre 2012 à 06:26
de Marcelle Gambus
J'aime les mots
J'aime les mots de douceur et de rêve,
les mots en fleurs timides,
en mousse de velours,
en sucreries fondantes,
en chocolats glacés.
J'aime les mots
apportés par les vents,
ceux qui n'ont peur de rien,
les mots qui fanfaronnent,
ceux qui prennent au piège,
tous les mots sans frontière
qui unissent les gens.
J'aime les mots
claquants, assourdissants
qu'on ne veut pas comprendre
et que l'on comprend trop,
les mots qui me réveillentt,
qui dessillent mes yeux
qui entr'ouvrent soudain
ce qui m'avait semblé
l'intime bastion.
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Par Yvette44 le 2 Septembre 2012 à 06:50
Campagne arthonnaise
Auprès de mon arbre,
je vivais heureux
j'aurais jamais dû m'éloigner d'mon arbre.
Auprès de mon arbre,
je vivais heureux
j'aurais jamais dû le quitter des yeux.Georges Brassens
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Par Yvette44 le 31 Août 2012 à 06:37
La vaue de Gustave Courbet
QUAND LA MER SE DECHAINE
Que la mer est belle avec ses blancs moutons !
Mais soudain, elle se change en mégère impromptue :
Fantastique et sublime, semblable à mille démons
Qui fondent sur les maisons et font trembler les nues !
Dans un ciel assombrit, déchiré par l'éclair,
Le vent et le tonnerre font plier les grands arbres,
Ballottant les oiseaux qui cherchent un repaire.
Neptune et Jupiter, ont réuni leurs armes !
L'homme seul, au milieu des éléments déchaînés
Doit lutter pour sa vie et sauver son bateau,
Face aux furies infernales si déterminées,
Qui veulent à tout prix : l'emmener au fond des eaux...
Pauvres marins luttant contre : vague et orages,
Il vous reste " un ami - un guide sur la terre "
Debout sur les rochers, tout au bord du rivage,Un ange solitaire scintille dans les ténèbres.
Seul, Stoïque, le gardien de phare - coupé du monde,
Assume et reste là... pour que les autres vivent !
Harcelé de milliers de lames qui l'inondent,
L'encerclent, l'agrippent et meurent en vaines offensives !
Là où finit la terre, la mer a son royaume !
Belliqueuse : elle monte jusqu'au toit des maisons
Elle envahit les quais, et roule sur les chaumes,
Bousculant sur la digue les curieux de saison.
Le port avec ses rues sont recouvert d'écume,
Comme en pleine montagne, on marche dans la neige !La mer est mécontente et montre sa rancune,
Mais les vieux loups de mer, connaissent bien son manège !
Déesse irascible, elle veut des sacrifices...
En sortant de son lit, comme une amante cruelle,
Elle emporte avec elle les meilleurs de nos fils !Mais qui oserait dire : que la mer n'est pas belle ?...
Jean-Claude Brinette
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Par Yvette44 le 25 Août 2012 à 06:40
De tous les sens c'est l'odorat qui me frappe le plus.
Comment l'odeur, le goût, se font-ils parfum? Comment nos nerfs se font-ils nuance, interprètes subtiles, sublimes de ce qui ne se voit pas, ne s'entend pas, ne s'écrit pas avec dess mots?
L'odeur serait comme une âme, immatrérielle.
Marcel Hanoun.
Moi j'ajoute qu'il est des parfums de saisons,
des senteurs exquises rappelant notre enfance.
J'en ai plein ma mémoire!
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Par Yvette44 le 20 Août 2012 à 06:25
Ce magnifique chêne est hélas mort.
La tempête a eu raison de sa vieille carcasse.
Joachim du Bellay
(1522-1560)
SONNET
Qui a vu quelque fois un grand chêne asséché,
Qui pour son ornement quelque trophée porte,
Lever encore au ciel sa vieille tête morte,
Dont le pied fermement n'est en terre fiché,
Mais qui dessus le champ plus qu'à demi penché
Montre ses bras tout nus, et sa racine torte,
Et sans feuille ombrageux, de son poids se supporte
Sur un tronc nouailleux en cent lieux ébranché:
Et bien qu'au premier vent il doive sa ruine,
Et maint jeune à l'entour ait ferme la racine,
Du dévot populaire être seul révéré:
Qui tel chêne a pu voir, qu'il imagine encore
Comme entre les cités, qui plus florissent ore,
Ce vieil honneur poudreux est le plus honoré.
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