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    Bientôt l'arbre

    presque-fini.jpgUn tableau que j'ai réalisé en bordure d'Erdre sur le site.

    Il faisait beau ce jour-là et le pinceau glissait sur la toile.

     

     

     

     

    Verdoyante fumée

    Demain je serai l'arbre

    Et pour les oiseaux froids

    La cage fortunée

     

    Les grandes migrations 

    Sont parties de ma bouche

    De mes yeux plein d'épis

    Les éclairs de santé

     

    Je te suis dans l'air bleu

    Flèche douce à la paume

    Bel arbre que j'éveille

    Au bord de mes genoux

    Tronc si blanc qu'il n'est plus

    Qu'une neige attentive

     

    Tu courbe vers le toit

    Tes brandons de lumière

    ta sève jour et nuit

    Chante dans les gouttières

     

    On te fête déjà

    Dans les rues de villages

    Ainsi qu'une saison

    Inconnue de la terre

     

    Et toi dans les sillons

    Sans borne où les perdrix

    Gaspillent pour la joie

    Des poignées de sel gris

    Tu marches répondant

    De la douceur des pierres.

                                   René-Guy Cadou


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      463px-Edouard Manet Die ueberraschte Nymphe

    Edouard Manet, la nymphe

     

     

    Avril

     

    Déjà les beaux jours, - la poussière,
    Un ciel d’azur et de lumière,
    Les murs enflammés, les longs soirs ; -
    Et rien de vert : - à peine encore
    Un reflet rougeâtre décore
    Les grands arbres aux rameaux noirs !

    Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
    - Ce n’est qu’après des jours de pluie
    Que doit surgir, en un tableau,
    Le printemps verdissant et rose,
    Comme une nymphe fraîche éclose
    Qui, souriante, sort de l’eau.

     

    Gérard de Nerval (1808-1855)


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    Cortes André vaches à la mare

        André Cortes , Vaches à la Mare

    L'abreuvoir

     

    En un creux de terrain aussi profond qu'un antre,
    Les étangs s'étalaient dans leur sommeil moiré,
    Et servaient d'abreuvoir au bétail bigarré,
    Qui s'y baignait, le corps dans l'eau jusqu'à mi-ventre.

    Les troupeaux descendaient, par des chemins penchants :
    Vaches à pas très lents, chevaux menés à l'amble,
    Et les boeufs noirs et roux qui souvent, tous ensemble,
    Beuglaient, le cou tendu, vers les soleils couchants.

    Tout s'anéantissait dans la mort coutumière,
    Dans la chute du jour: couleurs, parfums, lumière,
    Explosions de sève et splendeurs d'horizons ;

    Des brouillards s'étendaient en linceuls aux moissons,
    Des routes s'enfonçaient dans le soir - infinies,
    Et les grands boeufs semblaient râler ces agonies.

     

                            Emile Verhaeren


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      Je vous invite à aller sur le blog de mon amie Marielle 

      

    http://marielle-poesie.over-blog.com/

    Ce qu'elle écrit est si beau que j'aimerais qu'on lui rende visite.

    Marielle est une grand-mère comme moi,

    mais encore plus âgée que moi ! c'est peu dire!

    elle ne cache pas son âge!

    C'est ce qui fait que je l'apprécie encore plus.

    Elle est très modeste

    mais a cependant écrit de nombreux beaux recueils.

     

    Sur son blog, elle ne se contente pas de mettre sa poésie,

    elle ajoute aussi celle de poètes célèbres

    et c'est un vrai plaisir de se promener chez elle, car en plus 

     une illustration accompagne chacun des poèmes.

    En voici un de sa composition.

     

     

    Dans mes rêves   

      

    J'ai mis ton sourire dans mes rêves,
    J'ai rêvé de tes yeux dans mes yeux.
    Et le vent du soir sur mes lèvres,
    Avait le goût des jours heureux.

    Les jours heureux, ceux de mes rêves,
    S'envolent dans un ciel toujours bleu,
    Et le vent du soir les soulève,
    Les emporte, vers toi, au-delà des cieux.


    J'ai mis dans mes rêves le meilleur,
    J'ai rêvé de ta voix en écho ...
    Et le vent du soir sur ma peau,
    Avait les effluves du bonheur !

     

    Marielle




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  •   DSC02047 expo bis

    Sur ce panneau , j'avais décrit le trajet de la Loire.

    Depuis sa source au Mont Gerbier de Jonc

    jusqu'à Saint Nazaire

    avec tous ses affluents, même les petits.

    Donc tableau sur le Mont à gauche

    et le pont de St Nazaire au milieu en haut

     

     

     

     

     

    Bon, j’en arrive au plus beau moment de mon expo.

    Un couple de 75 ans,

    (L’âge est nécessaire pour la suite de mon histoire, moi j’ai 68 ans),

    Est entré dans la galerie pour voir mes peintures

    Et comme c’est sur 2 niveaux, ils sont montés à l’étage.

    Comme des personnes me questionnaient en bas sur mon livre et sur l’Algérie,

    Ils ont entendu ce que je disais.

    Le monsieur avant de partir  me demande où j’étais née

    Mais en fait il voulait savoir où se trouvait Gouraya, mon beau village.

    Je l’ai renseigné et il me dit : « ma femme était à Constantine. »

    Et moi : « alors  là mon mari pourrait vous en parler mieux que moi »

    Et justement celui-ci arrivait et ils ont pu parler de cette ville.

    Mais le monsieur lui réfléchissait, mais dur !!!!

    Il cherchait dans sa mémoire.

    Gouraya lui disait quelque chose, mais quoi ?

    Quand je lui ai dit que c’était sur le littoral, alors là :

    «  Mais oui, ça y est! je m’en souviens, j’y ai passé des vacances »

    « Ah ! bon ? en quelle année ? »

    « Oh ! après la guerre, 47 ou 48. J’allais chez mon oncle. »

    « Ah ? et comment s’appelait votre oncle ? des fois que… »

    « Oh ! il était gendarme ! »

    « Gendarme? à Gouraya ? Dans ces années là ?

    Mais moi aussi j’y étais à cette époque, j’étais petite

    Et mon père était le chef de la gendarmerie»

    « Moi j’avais environ 12 ans et je me souviens très bien du chef. »

    « Comment s’appelait votre oncle, ce gendarme ? »

    « Morère !! »

    « Quoi ? non! ce n’est pas possible ! J’en parle dans mon livre.

    Il est sur plusieurs photos avec ses filles.

    J’ai même des anecdotes le concernant. J’adorais ce gendarme. »

    Et voilà comment on reprend contact avec des gens qu’on ne pensait pas revoir.

    Ce monsieur, enfant a dû s’amuser avec mes frères.

    Moi, je ne me souviens que de sa mère,

     une dame très gentille et qui venait chez nous voir notre mère .

    Ce couple habite dans ma ville depuis 32 ans et je ne le savais pas.

    Je lui ai offert un livre et il m’en a acheté un pour ses cousines.

    Il m’a appelée hier pour me dire qu’il avait pris contact avec elles

    Et qu’elles allaient m’appeler à leur tour.

    Elles étaient vraiment très surprises elles aussi.

    N’est-ce pas beau tout ça ? J’étais très émue, au bord des larmes.

    Voilà à quoi mènent la peinture et l’écriture.

    Depuis je reçois des mails ou des coups de fils

    de pleins de gens intéressées par mon expo.

    Pas pour acheter, non, c’est plus profond,

    « Pour parler, pour raconter."

    Et voilà, je pense vous avoir tout dit.

     

     

     


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  •   DSC02072 expo bis

     

     

    Je reviens vous voir et raconter la suite.

    Donc, beaucoup de discussions, beaucoup d’échanges.

    Mais les visiteurs étaient étonnés de voir à quel point je connaissais mon affaire.

    Si, si, ne le cachons pas, j’étais aux anges.

    Et j’offrais en plus du plaisir des yeux,

    Des connaissances que j’avais fini par acquérir avec les années.

    Alors, cela a donné quoi, me direz-vous ?

    Eh ! bien, que j’ai eu un monsieur qui faisait parti d’un groupe de chanteurs mariniers

    Qui a chanté dans la galerie une chanson sur la Loire, une voix !!!!!

    Le lendemain c’est un autre monsieur qui m’a apporté les paroles de la chanson.

    Un autre jour on m’a donné une grande carte détaillée de la Loire

    Dans notre région et datant de 1830 !! Enfin un double !

    Et puis, j’ai eu des algériens, des tunisiens, des afghans qui sont passés

    Et qui m’ont parlé de leurs pays respectifs.

    On m’a même apporté des gâteaux arabes, des makrodes, un régal.

    J’ai eu une personne qui est venu avec une portugaise

    Et qui lui a donné un cours de français uniquement en lui montrant mes tableaux.

    Mais la cerise sur le gâteau, oui !!!!!!

    Là je ne vous en parlerai pas aujourd’hui, ce sera pour demain.

     


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  •   DSC02064 expo bis

     

    Si vous avez des difficultés à lire , surlignez le texte, j'ai des soucis avec Over-blog

     

      

    Je reprends mon histoire.

    Il faut savoir que dans mon expo il y avait un thème :

    « L’estuaire de la Loire »,

    ça vous le savez, j’ai fait de la pub sur mon blog.

    Donc tableaux sur la Loire.

    Mais aussi poésie sur la Loire.

    Et enfin je présentais mon livre sur l’Algérie,

    Mon enfance dans ce beau pays.

    Alors, ça veut dire que j’avais plusieurs sujets de discussion avec les visiteurs.

    La peinture, la poésie, la Loire et l’Algérie.

    Et j’ai fourni partout.

    Heureuse ! Vraiment très heureuse !

    Des sujets que je connaissais  à fond !

    Là je vous parle de mes sujets de discussion,

    J’en arriverai plus tard  à vous parler de mes visiteurs.

    J’ai parlé peinture avec un plaisir extraordinaire,

    C’était d’abord ça que les gens venaient voir.

    Puis ils étaient étonnés de voir les poèmes. Et ensuite mon livre.

    Le plus drôle c’est que du fait que je fatigue beaucoup,

    Je m’asseyais derrière une table.

    A l’arrivée, les visiteurs me voyaient

    mais pensaient que je faisais la permanence pour le peintre.

    Donc grand silence !!!

    Je respectais leur visite et puis je me levais

    Et je commençais à parler un peu avec eux de la Loire.

    Et là ! « Ah ! C’est vous le peintre ? »  «  Bé voui !! »

    Et la discussion commençait avec un plaisir partagé.

    Bon,  la suite demain !

     


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  •   DSC02092 gare d'anjou bis

    Si vous avez de la difficulté à lire , surlignez le texte, j'ai des soucis avec Over-blog

     

     

    J’avais promis de parler de mon exposition de tableaux.

    Voilà je m’y mets.

    Ou je vous raconte tout et là ça risque d’être long

    Ou je résume !

    On va voir au fur et à mesure.

    Déjà au niveau du temps, une seule matinée de pluie sur 14 jours,

    De ce côté je n’ai pas eu à me plaindre.

    Les deux portes d’entrées de la galerie étaient ouvertes en grand et le soleil entrait,

    Ce qui était bénéfique aux tableaux.

    Les visiteurs ont été nombreux : 827 personnes en 2 semaines.

    Etonnant quand on sait que certaines galeries ne voient pas plus de 10 personnes par jour.

    La fatigue énorme, le 3ème jour j’ai failli déclarer forfait.

    Toujours debout à parler avec des gens sympathiques.

    On ne s’en rend compte que le soir avant de se coucher !!

    J’ouvrais à 11h et je fermais à 19h.

    Le midi peu de monde, ce qui me permettait de manger mon sandwich tranquillement.

    J’ai bien fait d’ouvrir le matin car j’ai vendu 3 tableaux dans ce créneau horaire.

    En parlant de vente, j’ai moins vendu qu’aux expos précédentes

    Mais plus que je n’espérais vue la crise.

    A savoir que j’exposais pour le plaisir et non pour vendre.

    Mais les deux me satisfaisaient aussi, il ne faut pas le nier.

    A savoir aussi que ça m’arrache le cœur quand un de mes tableaux s’en va !

    Et forcément ce sont ceux que je préfère !

    Bon, la suite demain !

     

     


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  • Image3


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  • Un pont sur le Falleron


         Ce pont, que j'ai peint à l'huile, se situe entre les deux communes de Touvois et de Falleron en Vendée.
                        La lumière nétait pas bonne pour la prise de photo et je ne l'ai plus en ma possession.


    Le Pont et la Rivière

     

     

    C’est un petit pont anonyme, tout en pierre

    Encore solide et patiné par le temps,

    Enlaçant dans ses bras une jolie rivière

    Fraîche et  agile, contre son cœur palpitant

     

    C’est un tout petit pont ! Pensez ! Une seule arche.

    A-t-il seulement vu une yole, un esquif ?

    Quelque pêcheur aventureux épris de large

    Peut-être, capitaine d’un futreau chétif ?

     

    Oui, mais, en a-t-il vu caracoler sur lui

    Des chevaux et charrettes chargées de volailles

    Pour le marché de Challans, à renfort de bruit,

    De Touvois, Falleron, Froidfond jusqu’au foirail !

     

    Et cette eau limpide qui glisse sous sa voûte !

    Amoureux de cette étoile qui le caresse,

    Il ne peut la retenir car elle l’envoûte

    Le séduit et l’ensorcelle jusqu’à l’ivresse.

     

    Elle rêve d’un delta bleu vers l’océan,

    De se rouler dans les fonds sableux d’un lit creux.

    Pour l’heure, deux étiers lui ont prêté leurs flans

    Et l’ont guidée vers un golfe marécageux !

     

    Une légende dit que, si l’on passe à pied,

    Pour la première fois sur un pont quel qu’il soit,

    Et si l’on fait un vœu, il sera exaucé.

    Alors, allez entre Falleron et Touvois :

    Sur la route, vous passez au-dessus d’un pont.

    Faites un vœu et ensuite racontez-moi! 

    Yvette


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