•   ChamptoceauDSC04779

     

     Vers champtoceaux.

    J'ai fait le tableau

    mais plus à l'ouest.

    La vue est belle d'ici aussi!

     

     

     

    Portrait de Loire

     

    Sur la toile de lin, mon pinceau effilé,

    Glisse, coule, caresse  un ruban gris nacré !

    Je rêve de cette Loire et de ses secrets,

    De ses légendes et mythes,  auréolée.

     

    Mon regard charmé se perd sur le macramé

    De son manteau, cherchant en vain à dévoiler

    L’origine de ces veines endiamantées

     Par les rayons obliques d’un soleil d’été.

     

    Mes doigts  ne m’obéissant plus, ensorcelés,

    Pris d’une sorte de frénésie, fascinés,

    Se déchaînent, embrasant avec volupté,

    La bienveillante toile sur son chevalet.

     

    Yvette

     


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  • SOIF

     

     

    Soif d’eau fraîche et de rosée,

    Soif de plages et de forêts,

    Soif de peindre et d’écrire,

    Soif de regarder et de sentir,


    Soif de justice et de liberté,

    Soif de paix et d’égalité,

    Soif de donner et de partager,

    Soif d’honnêteté et de générosité,


    Soif d’humilité et de modestie,

    Soif de poésie et de magie,

    Soif d’amour et de tendresse,

    Soif de plaisir et d’allégresse,


    Soif de soleil et de lumière,

    Soif de couleurs, bleu, rouge, jaune, vert

    Soif de cris et de rire d’enfants,

    Soif de renouveau et de printemps,

    Soif de musique et d’harmonie

    Soif de tout ce qui fait la vie,

    Soif de VIVRE … encore un peu !

    Yvette


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  • palette 2 

     

    UTOPIE

     

    Amalgame des sens, enchantement.

    Je peins avec des notes de musique

    Une poésie au parfum de vent

    Et de mer sur une toile magique.

     

    Je me prends pour Fragonard ou Hugo

    Et de mes doigts jailliront des couleurs,

    Des rimes musicales, des bruits d’eau

    Des parfums envoûtants de mille fleurs ;

     

    Un tableau merveilleux et idyllique

    Où ma gomme effacera le malsain

    Les relents et cliquetis métalliques,

          Faisant de la terre un décor divin.

                                      Yvette


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  •   Gabare-Montjean

    Il était une fois la Montjeannaise

     

    Elle est venue un jour nous raconter,

    Tout simplement, une très belle histoire.

    L’aventure de quelques mariniers

    Amoureux de l’ensorcelante Loire.

     

    L’histoire de ses amies, les gabares,

    Glissant, doucement sur les flots moirés

    Tout en se reflétant dans ce miroir

    Attirant comme une nymphe dorée.

     

    Débordante de verve, on l’écoutait.

    On entendait les puissants colporteurs.

    On sentait l’odeur de coque mouillée

    Et de voile au passé évocateur.

     

    Des noms fous résonnaient à nos oreilles,

    Nous laissant ravis et émerveillés.

    La toue et la blanche voile au soleil,

    La piautre et le sel et les bateliers…

     

    Elle se balançait paisiblement,

    Chuchotant en souvenir du passé,

    Ses vieux gréements rutilants et craquants

    Sur ce fleuve où ducs et rois ont vogué.

     

    Et puis, un matin, elle est repartie

    Raconter plus loin cette belle histoire,

    Se faufilant sous les arches vieillies

    Des ponts, entre les îles et les boires. 

                                    Yvette 


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  •  

      - PAYSAGE - CUCCA serge

    Serge Cucca, paysage 

     

    Harmonie

     

    Regarde ! Regarde bien tout ce qui t’entoure.

    Avance et respire la vie à pleins poumons.

    Ne t’arrête pas. Vois le printemps qui accourt.

    Il ne t’attendra pas, fugitive saison.

     

    L’air est encor frais. Une odeur d’humus s’exhale,

    Apre et suave à la fois. L’hiver est fini.

    Ecoute ! Même l’eau du ruisseau qui dévale

    A joint des sons cristallins à sa litanie.

     

    Entends encore le murmure de la brise

    Dans la ramure transparente et chamarrée.

    Fascinant, le pinson de trémolos nous grise

    Et nous attire vers la tendre fougeraie.

     

    Comme la campagne est belle ! Il court un frisson

    Sur l’herbe tendre. Les primevères  fragiles

    Font des taches de lumière sous les buissons,

    Près des violettes enivrantes et graciles.

     

    Les chatons des aulnes se balancent, légers,

    Comme de fines pendeloques de cristal.

    Des nuages délicatement ouvragés

    De blanc, coiffent cette pureté sans égal.

     

    Il faut tout boire des yeux , ne rien laisser,

    Pour ensuite, à la nuit venue, se souvenir,

    Fermer les paupières, raviver ce passé,

    Présent de la nature qui nous veut ravir .

     

    Yvette


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  •   800px-Vague

    Photo  Wikipédia

                    

                        Le ressac

     

     

     

    Toi et moi, le nez dans le léger vent salé,

    Nous allons heureux, les cheveux ébouriffés,

    Ma main dans ta main et le teint un peu hâlé,

    Sur le sable mouillé comme deux assoiffés.

     

    A l’horizon, une juxtaposition

    Lointaine de plusieurs tons de bleu roi du ciel,

    Myosotis, et émeraude en déclinaison

    De l’océan, forme une étendue  irréelle.

     

    Des vaguelettes alanguies lèchent la grève

    Et la festonnent d’écume et de coquillages.

    Des rochers crénelés hérissent en orfèvre,

    La rive, d’écueils pittoresques et sauvages.

     

    Ressac de la vague. Souvenirs doux-amer

    De fines algues vertes au parfum iodé,

    Evoquant mon enfance au bord d’une autre mer

    Aux plages de galets, de soleil inondées.

                                                                            Yvette


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  •  DSC01731 bis

     

    Prière  pour les tétards ligériens

     

    Sur la grève, elles saignent les grumes étalées,

    Rossées et torturées, carcasses abattues.

    Une sève rougeâtre colore leurs plaies.

    Elles ne luttent plus, ne se débattent plus.

     

    On les appelle trogne ou plus souvent têtard ;

    C’est vrai qu’ils sont très laids, tortueux ou bossus,

    Alors qu’ils sont frênes, saules, peupliers noirs,

    Que l’on émonde sans cesse, les laissant nus.

     

    L’hiver, ils n’ont plus de bras pour stopper le vent,

    Pourtant, sans rancune, ils gardent dans leurs entrailles,

    Des petits êtres, boules de poils doux, vivant

    Serrés à l’abri, mais réchauffant leur poitrail.

     

    Ils vous implorent, ô toi Lune et toi Soleil !

    Ne les laissez pas continuer ce carnage !

    Leurs spectres ventrus, crevés, tendus vers le ciel

    Prient pour faire cesser ce terrible abattage.

     

    Ils sont crucifiés par les prédateurs humains !

    Dieux grecs  ou  bien romains, ou  Saints du paradis,

    Joseph ! Sauvez ces pauvres têtards ligériens !

    Laissez les se mirer encor dans l’eau qui luit.

                                             Yvette


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  •  
    AURORE

     

     

     

    La nuit se retire en son domaine des cieux.

    Artémis chasse les étoiles une à une,

    Puis en s’éclipsant laissera aux autres Dieux

    Le soin d’estomper les derniers voiles de brume.

     

    Lors, Hélios en habit de feu, surgit sans bruit Embrasant le ciel de traînées incandescentes

    Et mauves, balayant toute trace de nuit

    Mais ciselant des ombres fines envoûtantes.

     

    La terre exhale un parfum d’humus et soupire.

    Les faisceaux en diagonale font scintiller

    Diamant, rubis, topaze, émeraude et saphirs

    Dans les fines gouttes de rosée, par milliers .

     

    Les longs fils argentés des épeires ondoient

    Sur le pré comme une chevelure de fée,

    Formant une fine pruine bordée d’orfroi,

    Nectar éphémère pour rayons assoiffés.

     

    L’atmosphère est ouatée et le troupeau serein

    Attend dans les graminées et le chènevis.

    L’angélus au clocher du village voisin

    Annonce un nouveau jour qui vient.

    Bonjour la Vie.

    Yvette

     


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  • mediterranee1

    Mare medi terra

     

    Dites, vous souvient-il, cher frère, chère sœur,

    De ce tapis d’azur aux vagues fascinantes

    Qui déployaient sans fin, avec d’incessants heurts,

    Les innocents galets et les algues flottantes ?

     

    Dites, vous en souvient-il de cette onde bleue,

    A fleur de sel, et son éternel clapotis,

    Bruissant et chuintant  sur les lourds fonds sableux,

    Saturés de mille légendes englouties ?

     

    Vous en souvient-il encor de l’odeur iodée,

    Du goémon fin déraciné des rochers,

    Et échelonné en longs rubans torsadés,

    Sur les plages brûlantes de galets jonchées ?

     

    Tantôt calme sous  Zéphyr, tantôt agitée

    Sous Notos, il exhalait de ses profondeurs ,

    Et  de son grand manteau écumant  et bleuté

    De longs soupirs ensorcelants et enjôleurs.

     

    Son pudique reflux, éternelle Thétys,

    Psalmodiait inlassablement des litanies,

    Couvertes d’écume à reflets myosotis,

    Au creux des criques, telle une lente agonie.

     

     Près d’elle, nous étions les enfants du soleil,

    Loin d’elle, nous sommes les dauphins de l’exil,

    Bannis, un murex nacré collé à l’oreille,

    En compensation d’un sonotone aquatil.

     

    Vous souvient-il enfin de ses vagues jetées

    En gerbes blanches sur le vieux môle glissant,

    Sur ses îlots perdus dans son immensité ?

    Mais peut-être avons-nous rêvé en vieillissant ?


    Yvette 


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  • Evasion nocturne

     

    Sur la route sinueuse que le soleil,

    Au zénith, inonde  d’une lumière bleue

    Déambule  mon rêve en mon profond sommeil,

    Au portillon de mes souvenirs nébuleux.

     

    Mes yeux s’abreuvant de ces couleurs hors du temps,

    Je hume cette terre aux odeurs généreuses.

    La glèbe  craquelée de chaleur m’invitant,

    A me séparer de cette paroi rêveuse.

     

    Mes yeux clignent aux tableaux de mes souvenances,

    La crainte et  la désillusion auront raison

    Finalement  au théâtre de ma démence,

    De ce charme grisant en sa morne prison.

     

    Quand l’aube renaîtra, mon rêve chiffonné

    Sorti  de la tourmente, mon cœur  libéré

    Absoudra cette terre berbère  des années

    Insouciantes de  mon enfance   évaporée.

     

    Pourquoi faut-il qu’après de si longues années,

    Soupire  mon cœur au pays des Amazighes ?

    Ma source.




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