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Par Yvette44 le 10 Octobre 2010 à 06:30
Vers champtoceaux.
J'ai fait le tableau
mais plus à l'ouest.
La vue est belle d'ici aussi!
Portrait de Loire
Sur la toile de lin, mon pinceau effilé,
Glisse, coule, caresse un ruban gris nacré !
Je rêve de cette Loire et de ses secrets,
De ses légendes et mythes, auréolée.
Mon regard charmé se perd sur le macramé
De son manteau, cherchant en vain à dévoiler
L’origine de ces veines endiamantées
Par les rayons obliques d’un soleil d’été.
Mes doigts ne m’obéissant plus, ensorcelés,
Pris d’une sorte de frénésie, fascinés,
Se déchaînent, embrasant avec volupté,
La bienveillante toile sur son chevalet.
Yvette
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Par Yvette44 le 27 Juin 2010 à 07:37
SOIF
Soif d’eau fraîche et de rosée,
Soif de plages et de forêts,
Soif de peindre et d’écrire,
Soif de regarder et de sentir,
Soif de justice et de liberté,Soif de paix et d’égalité,
Soif de donner et de partager,
Soif d’honnêteté et de générosité,
Soif d’humilité et de modestie,Soif de poésie et de magie,
Soif d’amour et de tendresse,
Soif de plaisir et d’allégresse,
Soif de soleil et de lumière,Soif de couleurs, bleu, rouge, jaune, vert
Soif de cris et de rire d’enfants,
Soif de renouveau et de printemps,
Soif de musique et d’harmonie
Soif de tout ce qui fait la vie,
Soif de VIVRE … encore un peu !
Yvette
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Par Yvette44 le 3 Juin 2010 à 06:45
UTOPIE
Amalgame des sens, enchantement.
Je peins avec des notes de musique
Une poésie au parfum de vent
Et de mer sur une toile magique.
Je me prends pour Fragonard ou Hugo
Et de mes doigts jailliront des couleurs,
Des rimes musicales, des bruits d’eau
Des parfums envoûtants de mille fleurs ;
Un tableau merveilleux et idyllique
Où ma gomme effacera le malsain
Les relents et cliquetis métalliques,
Faisant de la terre un décor divin.
Yvette
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Par Yvette44 le 29 Mai 2010 à 07:08
Il était une fois la Montjeannaise
Elle est venue un jour nous raconter,
Tout simplement, une très belle histoire.
L’aventure de quelques mariniers
Amoureux de l’ensorcelante Loire.
L’histoire de ses amies, les gabares,
Glissant, doucement sur les flots moirés
Tout en se reflétant dans ce miroir
Attirant comme une nymphe dorée.
Débordante de verve, on l’écoutait.
On entendait les puissants colporteurs.
On sentait l’odeur de coque mouillée
Et de voile au passé évocateur.
Des noms fous résonnaient à nos oreilles,
Nous laissant ravis et émerveillés.
La toue et la blanche voile au soleil,
La piautre et le sel et les bateliers…
Elle se balançait paisiblement,
Chuchotant en souvenir du passé,
Ses vieux gréements rutilants et craquants
Sur ce fleuve où ducs et rois ont vogué.
Et puis, un matin, elle est repartie
Raconter plus loin cette belle histoire,
Se faufilant sous les arches vieillies
Des ponts, entre les îles et les boires.
Yvette
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Par Yvette44 le 25 Mai 2010 à 07:34
Serge Cucca, paysage
Harmonie
Regarde ! Regarde bien tout ce qui t’entoure.
Avance et respire la vie à pleins poumons.
Ne t’arrête pas. Vois le printemps qui accourt.
Il ne t’attendra pas, fugitive saison.
L’air est encor frais. Une odeur d’humus s’exhale,
Apre et suave à la fois. L’hiver est fini.
Ecoute ! Même l’eau du ruisseau qui dévale
A joint des sons cristallins à sa litanie.
Entends encore le murmure de la brise
Dans la ramure transparente et chamarrée.
Fascinant, le pinson de trémolos nous grise
Et nous attire vers la tendre fougeraie.
Comme la campagne est belle ! Il court un frisson
Sur l’herbe tendre. Les primevères fragiles
Font des taches de lumière sous les buissons,
Près des violettes enivrantes et graciles.
Les chatons des aulnes se balancent, légers,
Comme de fines pendeloques de cristal.
Des nuages délicatement ouvragés
De blanc, coiffent cette pureté sans égal.
Il faut tout boire des yeux , ne rien laisser,
Pour ensuite, à la nuit venue, se souvenir,
Fermer les paupières, raviver ce passé,
Présent de la nature qui nous veut ravir .
Yvette
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Par Yvette44 le 20 Mai 2010 à 06:58
Photo Wikipédia
Le ressac
Toi et moi, le nez dans le léger vent salé,
Nous allons heureux, les cheveux ébouriffés,
Ma main dans ta main et le teint un peu hâlé,
Sur le sable mouillé comme deux assoiffés.
A l’horizon, une juxtaposition
Lointaine de plusieurs tons de bleu roi du ciel,
Myosotis, et émeraude en déclinaison
De l’océan, forme une étendue irréelle.
Des vaguelettes alanguies lèchent la grève
Et la festonnent d’écume et de coquillages.
Des rochers crénelés hérissent en orfèvre,
La rive, d’écueils pittoresques et sauvages.
Ressac de la vague. Souvenirs doux-amer
De fines algues vertes au parfum iodé,
Evoquant mon enfance au bord d’une autre mer
Aux plages de galets, de soleil inondées.
Yvette
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Par Yvette44 le 14 Mai 2010 à 07:04
Prière pour les tétards ligériens
Sur la grève, elles saignent les grumes étalées,
Rossées et torturées, carcasses abattues.
Une sève rougeâtre colore leurs plaies.
Elles ne luttent plus, ne se débattent plus.
On les appelle trogne ou plus souvent têtard ;
C’est vrai qu’ils sont très laids, tortueux ou bossus,
Alors qu’ils sont frênes, saules, peupliers noirs,
Que l’on émonde sans cesse, les laissant nus.
L’hiver, ils n’ont plus de bras pour stopper le vent,
Pourtant, sans rancune, ils gardent dans leurs entrailles,
Des petits êtres, boules de poils doux, vivant
Serrés à l’abri, mais réchauffant leur poitrail.
Ils vous implorent, ô toi Lune et toi Soleil !
Ne les laissez pas continuer ce carnage !
Leurs spectres ventrus, crevés, tendus vers le ciel
Prient pour faire cesser ce terrible abattage.
Ils sont crucifiés par les prédateurs humains !
Dieux grecs ou bien romains, ou Saints du paradis,
Joseph ! Sauvez ces pauvres têtards ligériens !
Laissez les se mirer encor dans l’eau qui luit.
Yvette
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Par Yvette44 le 9 Mars 2010 à 07:22
AURORELa nuit se retire en son domaine des cieux.
Artémis chasse les étoiles une à une,
Puis en s’éclipsant laissera aux autres Dieux
Le soin d’estomper les derniers voiles de brume.
Lors, Hélios en habit de feu, surgit sans bruit Embrasant le ciel de traînées incandescentes
Et mauves, balayant toute trace de nuit
Mais ciselant des ombres fines envoûtantes.
La terre exhale un parfum d’humus et soupire.
Les faisceaux en diagonale font scintiller
Diamant, rubis, topaze, émeraude et saphirs
Dans les fines gouttes de rosée, par milliers .
Les longs fils argentés des épeires ondoient
Sur le pré comme une chevelure de fée,
Formant une fine pruine bordée d’orfroi,
Nectar éphémère pour rayons assoiffés.
L’atmosphère est ouatée et le troupeau serein
Attend dans les graminées et le chènevis.
L’angélus au clocher du village voisin
Annonce un nouveau jour qui vient.
Bonjour la Vie.
Yvette
22 commentaires -
Par Yvette44 le 2 Mars 2010 à 07:04
Mare medi terraDites, vous souvient-il, cher frère, chère sœur,
De ce tapis d’azur aux vagues fascinantes
Qui déployaient sans fin, avec d’incessants heurts,
Les innocents galets et les algues flottantes ?
Dites, vous en souvient-il de cette onde bleue,
A fleur de sel, et son éternel clapotis,
Bruissant et chuintant sur les lourds fonds sableux,
Saturés de mille légendes englouties ?
Vous en souvient-il encor de l’odeur iodée,
Du goémon fin déraciné des rochers,
Et échelonné en longs rubans torsadés,
Sur les plages brûlantes de galets jonchées ?
Tantôt calme sous Zéphyr, tantôt agitée
Sous Notos, il exhalait de ses profondeurs ,
Et de son grand manteau écumant et bleuté
De longs soupirs ensorcelants et enjôleurs.
Son pudique reflux, éternelle Thétys,
Psalmodiait inlassablement des litanies,
Couvertes d’écume à reflets myosotis,
Au creux des criques, telle une lente agonie.
Près d’elle, nous étions les enfants du soleil,
Loin d’elle, nous sommes les dauphins de l’exil,
Bannis, un murex nacré collé à l’oreille,
En compensation d’un sonotone aquatil.
Vous souvient-il enfin de ses vagues jetées
En gerbes blanches sur le vieux môle glissant,
Sur ses îlots perdus dans son immensité ?
Mais peut-être avons-nous rêvé en vieillissant ?
Yvette
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Par Yvette44 le 5 Février 2010 à 07:39
Evasion nocturne
Sur la route sinueuse que le soleil,
Au zénith, inonde d’une lumière bleue
Déambule mon rêve en mon profond sommeil,
Au portillon de mes souvenirs nébuleux.
Mes yeux s’abreuvant de ces couleurs hors du temps,
Je hume cette terre aux odeurs généreuses.
La glèbe craquelée de chaleur m’invitant,
A me séparer de cette paroi rêveuse.
Mes yeux clignent aux tableaux de mes souvenances,
La crainte et la désillusion auront raison
Finalement au théâtre de ma démence,
De ce charme grisant en sa morne prison.
Quand l’aube renaîtra, mon rêve chiffonné
Sorti de la tourmente, mon cœur libéré
Absoudra cette terre berbère des années
Insouciantes de mon enfance évaporée.
Pourquoi faut-il qu’après de si longues années,
Soupire mon cœur au pays des Amazighes ?
Ma source.
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