• Aujourd'hui je n'ai pas le temps de vous mettre une photo, ce sera pour la prochaine fois

    Suite de mon monologue      Troisième partie 

    Aucune tâche ne me rebute, aucune dépense ne m’arrête quand il s’agit de sauver un animal, bien sûr dans la mesure de nos possibilités financières. Mon temps ne compte plus, je me laisse accaparer volontiers par ces besognes. Je communique si on peut dire avec les animaux. Il y a une extraordinaire complicité entre eux et moi, nous sommes sur la même longueur d’ondes.
              Mes origines de mammifère font que je suis moi-même plus attirée par les mammifères : canins, félins, rongeurs. Les oiseaux, les reptiles, les poissons ne me laissent pas indifférente mais il y a moins d’affinité entre nous. Je m’identifierais facilement à un chat ; attachée à ma maison, j’aime que l’on m’aime et je le rends aux autres. Je suis assez indépendante, sensible, frileuse, (l’hiver, si je pouvais j’hibernerais comme les ours). Féline ? On ne peut pas dire vraiment, et puis je ne vois pas la nuit, je serais plutôt du genre taupe. Je ne dors pas autant non plus ! Je ne ronronne pas ! Je n’aime pas la chasse ! Je ne miaule pas ! (et encore ! c’est à voir ! car j’imite très souvent mes petits !). Dans une autre vie, j’ai dû être un chat. Il paraît qu’ils ont neuf vies, dans ce cas je pense à toutes ces petites bêtes qui sont mortes après d’horribles souffrances. Je leur souhaite de revenir sur terre chez des humains dignes de ce nom.

    Si, comme certains le prétendent, nous revenons sur terre, alors je rêve de revenir sur terre réincarnée en chat ! Mais dans une maison comme la nôtre, où il n’y a que liberté, nourriture, affection et où la cruauté des humains est absente.

    Toute jeune, je respectais les chats, c’était instinctif. J’aimais les voir vivre, j’étais et je suis toujours fascinée par eux. Quand je faisais mes devoirs en rentrant de l’école le soir, j’avais toujours un chat sur mes genoux, c’était impératif, c’était un besoin. Il n’était pas question de le perturber dans son sommeil, je préférais rester sans bouger pour ne pas le déranger. J’étais quand même plus attirée par les chiens que par les chats. Il faut dire que j’avais un chien extraordinaire, qui était un vrai copain pour moi. Quant aux chats, il me suffisait de les regarder, je ne les brusquais jamais, il n’y avait que douceur et tendresse entre nous, j’admirais leur façon de vivre ; mais à cause de leur indépendance, ils étaient moins présents que le chien. C’est par la suite que j’ai constaté qu’en fait, le respect que je leur portais cachait quelque chose de plus profond.

    Je dialogue toujours avec chacun de mes animaux, que ce soit un oiseau, un lapin, un chat ou un chien. La plupart du temps ils me répondent. Je pense que nous arrivons à nous comprendre. Il m’arrive souvent de leur chanter des chansons, éphémères, plus souvent « loufoques » mais particulières à chacun. Ils n’ont jamais l’air surpris ni agacé, ils m’acceptent comme je suis et vice versa. Je n’ai pas la même intonation dans la voix, suivant l’animal. Je fais en sorte de respecter leurs envies, leurs besoins. Certains préfèrent les caresses avec la main, d’autres au contraire plus méfiants préfèrent quand j’approche le visage. Une main ne veut pas toujours dire caresses et l’animal qui a souffert à cause d’un humain est méfiant : un visage ne frappe pas, une main peut faire autant de mal que de bien. Le chat, on le sait, a un odorat très développé, sans doute moins que le chien, mais sa mémoire des odeurs est importante. Dès le début de l’adoption, lui nous repère tout de suite. Une main tendue est tout de suite reniflée, analysée, et l’odeur enregistrée. C’est un véritable ordinateur.

    Je ne me suis jamais sentie supérieure à eux, et pour cause, j’ai tant à apprendre d’eux. Il m’arrivera plus loin d’employer le mot «maître» mais ce ne sera pas en tant que possesseur, dominant. Je n’ai pas trouvé d’autre terme ; je ne suis pas gaga au point de nous prendre pour papa ou maman, mais il m’est arrivé de les assimiler à mes petits-fils et de parler de Papy et Mamie mais je me reprends aussitôt. De même, je parlerai de jambe, bouche etc… c’est volontaire, j’ai tendance à humaniser tout ce qui vit sous mon toit. J’estime que nous sommes à pied d’égalité. Nous vivons ensemble, nous sommes différents : c’est tout. Ils ont quand-même un avantage sur nous, c’est qu’ils ne payent pas de pension !

             Voilà encore pour aujourd'hui. Je me dépèche car je retourne à mon stage de peinture. C'était super, hier ; le temps un meu maussade mais aujourd'hui et demain, cela devrait être plus beau. Je vous raconterai.


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  •  Merci pour vos témoignages de sympathie



    Michel et moi pris en flagrant délit de sauvetage d'un bébé merle au cours d'un stage de peinture.
    J'avais tout abandonné pour lui.

    Suite de mon monologue    Deuxième partie

    Donc ma mère aimait les animaux mais aussi les enfants. Ma sœur et moi, nous nous sommes partagées ses deux passions : Elle s’est dirigée vers l’éducation des enfants en bas âge et moi vers les animaux, malheureusement je n’ai pu en faire mon métier. Il a fallu que je travaille dans une autre branche pour pouvoir assouvir ce besoin d’animaux autour de moi. Combien de fois ai-je entendu ? « Puisque vous avez un tel besoin de donner, pourquoi ne pas aider les pauvres gens qui sont dans la misère ? » ou bien «Vous feriez mieux de donner votre argent aux enfants nécessiteux ! » Que savent-ils ces gens qui parlent ainsi de la misère d’autrui ? Que font-ils eux pour les autres ? Moi je fais ce dont je suis capable, ce qui est ma raison d’exister, ce qui justifie ma présence sur cette terre.

    Enfant, je rêvais de faire des acrobaties dans un cirque car j’étais très souple et je me contorsionnais avec aisance. Mais, qui dit cirque, dit contact avec des animaux en cage que l’on fait travailler dans des conditions très souvent abominables. Et puis, j’avais le temps d’y penser. Quand nous nous sommes mariés, Michel et moi, nous avions envisagé de partir hors de France, vivre dans une réserve au contact d’animaux sauvages. J’avais commencé une lettre destinée à Jean Richard pour lui demander conseil. Je ne doutais de rien ! Cette lettre n’est jamais partie. Patricia était tout bébé, cela nous aurait posé trop de problèmes. Par la suite, nous avons visité un parc animalier à Nantes. Le propriétaire, le vieux Monsieur Liopé voyant ma motivation, m’a vite refroidie en me disant que je n’avais pas la carrure pour l’emploi. Alors, abandon définitif. Il fallait que je me contente des animaux de mon entourage. Et Dieu sait qu’il y a de quoi faire !

    Au début, je n’osais pas dire ma passion pour les animaux, pourtant c’était flagrant. Mais le regard dédaigneux des personnes ne comprenant pas, me renfermait sur moi-même. Avoir des animaux chez soi, qui plus est, en quantité dépassant l’entendement, ne peut qu’apporter des désagréments. Vous pensez bien, un animal c’est sale, alors plusieurs … Je reconnais que des petits poils de chats et de chiens il y en a à traîner chez nous. Et alors ? Moi ça ne me gène pas du tout. L’aspirateur est plus souvent en marche qu’ailleurs, et j’utilise plus d’eau de Javel que d’autres. L’inconvénient, c’est que les chats adorent l’odeur du chlore et il n’est pas rare d’en voir un ou une se vautrer sur le sol humide. Alors je n’ai plus qu’à recommencer mon nettoyage. Je pense avoir suffisamment de  connaissance en matière d’hygiène, bactériologie et produits de nettoyage pour l’avoir mise en pratique à mon travail et enseigné, pour savoir ce que je dois faire et surtout ne pas sombrer dans la paranoïa.

    J’aimerais tellement que la vie soit comme dans les dessins animés de Walt Disney : les Aristochats, les 101 Dalmatiens etc… où les animaux malheureux à cause de la bêtise humaine, se regroupent  et finissent par avoir le dessus sur ces êtres dits supérieurs. La terre appartient à tout ceux qui l’habitent, l’homme n’en a pas l’exclusivité.

    Voilà, ça suffit encore pour aujourd'hui, d'autant plus qu'il faut que je me prépare pour le stage de peinture. Nous y allons tous les deux Michel et moi. Il n' y a que moi qui peins mais lui m'apporte beaucoup, sans lui je ne pourrais pas faire ces stages si importants pour moi.
    Donc à bientôt pour la suite. J'ai encore tant à vous dire!


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  •   Je ne peins pas d'animaux mais il m'arrive de les dessiner. Voici Fifi, hélas disparue depuis logntemps.


             Je suis très touchée par les commentaires que vous laissez sous mes histoires de chats. Effectivement je les aime. Mais j’aime aussi tous les animaux en général .

            Je n’ai pas la prétention d’apprendre à quiconque ce qu’est un chat, je raconte ce qu’ont été, et ce que sont les chats qui ont fait ma vie. J’écris simplement, sans aucune prétention, parfois avec un peu de nostalgie, mais plus souvent gai. Je sais que je ne suis pas unique et heureusement pour tous les malheureux quadrupèdes qui sont recueillis par d’autres âmes aussi sensibles que moi et j’en ai la preuve auprès de vous qui me suivez régulièrement. Des histoires de chats, beaucoup en connaissent, en ont vécues, moi, j’avais envie de raconter les miennes. Les nôtres car j'écris toujours au nom de Michel, mon mari - qui attend lui aussi vos commentaires !!!- et de Patricia ma fille aussi passionnée de chats que moi -  Ses deux fils 16 et 18 ans ont attrapé le virus aussi!
             J’ai remarqué qu’avec les années j’oubliais des noms, des anecdotes. Aussi maintenant que j’ai le temps, avec l’aide précieuse donc de ma famille - il n’est pas rare que Patricia me téléphone pour me rappeler certains bons moments - je me dois d’écrire quelques pages sur ces animaux qui m’ont tant apporté : gentillesse, affection, tendresse, loyauté envers moi qui les ai recueillis. Ils m’ont appris ce qu’est la patience quand on est malade, à ne pas se laisser abattre ni désespérer, à accepter les mauvais coups du sort. Et puis leur présence près de moi a toujours été un grand réconfort, me consolant de bien des infortunes ; un petit miaulement, un frôlement sur les jambes, un petit coup de langue râpeuse  mais amicale sur la main et le sourire est revenu.
            J’ai hérité de cet amour pour les animaux, de ma mère. Chez mes parents il y avait toujours au moins deux ou trois chats, un ou deux chiens de chasse, parfois des chevaux, sans compter les animaux sauvages blessés que ma mère secourait. Je suis née avec mes frère et sœur en Algérie. Mon père et mon frère aîné étaient de grands chasseurs, aussi n’était-il pas rare de les voir ramener un animal blessé qu’ils n’avaient pas eu le courage d’achever. Ma mère se transformait en vétérinaire ; où nous habitions cette profession n’existait pas. Elle savait soigner les animaux, leur faisait des piqûres alors que moi, je me fais violence pour une malheureuse injection,  même sous-cutanée, à un chat. Elle avait apprivoisé une cigogne, un singe, un rat, un sanglier, un lièvre et bien d’autres animaux sauvages encore ; elle a eu la chance de pouvoir prendre dans ses bras un jeune tigre. Dans notre cuisine, dans le placard sous l’évier, il y avait un serpent qui chassait les souris. Je ne me rappelle pas l’avoir vu, les reptiles m’ont toujours effrayée, par ignorance sans doute. 
             En parlant de chasse, inutile de dire que je suis contre cette pratique, surtout la chasse à courre. Cependant en y réfléchissant, ces animaux qui sont traqués et tués ont un avantage sur les animaux domestiques, ils bénéficient d’un élément important : la liberté. C’est la loi de la jungle - les hommes s’entre-tuent bien. Cela vaut mieux que d’élever des animaux pour la vivisection ou pour leur fourrure, et autres atrocités que je m’efforce de ne pas mentionner. Surtout ne lisez pas entre les lignes ce que je n’ai pas écrit : je maintiens bien ce que j’ai dit : j’exècre la chasse.

            Je continurais un autre demain, ça suffit pour aujourd'hui.
    Mina ma blanche, qui est sur mes genoux en a marre de me voir tapoter sur ce clavier. Alors à +


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  • Mimitte



    Et si je vous parlais de ma Mimitte

     

              Mimitte: la Parisienne 

             Nom d’origine : Marie-Jeanne.

     

              Surnoms : la Parisienne, la grande bâilleuse, chaîne Gaz service.

              Elle avait été surnommée la Parisienne par ma belle-mère, car elle avait pris l’avion à Paris pour venir chez nous à Nantes.

             Mimitte, le phénomène. Elle était très grande, rousse, tricolore, écaille de tortue à poils courts.

             Mimitte est arrivée dans notre maison par la voie des airs. En 1984, je suis partie en déplacement pour deux mois dans l’usine que l’entreprise qui m’employait, possédait à Compiègne. Il y avait un bungalow à l’extérieur de l’usine où tous les stagiaires étaient regroupés. Tous les jours je voyais cette chatte qui, évidemment, me barrait le passage, pour quémander une caresse. Je ne voulais pas qu’une amitié commence entre nous deux. Je m’efforçais de ne pas la voir. C’était difficile. J’avais appris qu’il y avait beaucoup de chats vagabonds dans le secteur. Celle-ci était nourrie par les employés de la maintenance. Pour son bien, comme pour le mien, il ne fallait pas que l’on s’attache l’une à l’autre, je n’étais que de passage. Après tout, elle vivait bien avant sans moi, elle était à l’abri et était nourrie. Mon stage fini, je suis partie.

             Deux semaines plus tard, il a fallu que je retourne là-bas pour deux jours. Et j’ai revu ma petite bête, mais dans quel état ! Des peintres d’une entreprise extérieure s’étaient amusés à lui peindre en blanc le ventre et tout le tour du corps ainsi que le bout de la queue. Elle s’était léchée, mais ses poils  étaient tout collés et blanc sale. J’étais révoltée. Que faire ? Je n’étais pas venue pour elle mais pour mon travail. Je n’avais pas la tête à ce que je faisais. Les employées du bureau du service du personnel se sont mobilisées et ont téléphoné à l’aéroport de Roissy pour connaître les conditions de voyage d’un chat en avion. Le midi je ne suis pas allée déjeuner. Un employé m’a gentiment conduite dans une galerie où j’ai fait l’achat d’un beau petit panier en osier, genre sac à main - je n’ai pas lésiné sur la dépense - puis dans une pharmacie on m’a vendu des comprimés de Décontractil. Quand je suis arrivée sur mon lieu de travail, on m’appelait au haut-parleur, je devais aller rapidement en réunion avec la direction. Dur, dur !!! Et je n'avais rien dans l'estomac! Mais je travaillais dans une biscuiterie alors.... Heureusement ma petite bête était en lieu sûr dans mon bureau que j’avais fermé. Et elle comptait sur moi.  

            Mais pour aller de Compiègne à l’aéroport de Roissy, il y avait trois quarts d’heure de route. Je devais faire le voyage de retour avec trois collègues de travail (hommes). Inutile de dire ce que j’ai entendu tout le long du chemin. De plus la chatte ne voulait pas rester dans son panier, elle était plus tranquille sur mes genoux. J’étais inquiète en pensant au trajet en avion. Comment allait-elle réagir ? Je ne me souciais même pas de mon apparence extérieure  - qui était importante pour moi à l’époque - je ne m’étais même pas remaquillée, toute mon attention allait vers cette pauvre chatte. Arrivée à l’aéroport, je me suis installée dans le hall d’attente avec la chatte sur les genoux en dehors du panier (et toujours avec sa peinture sur le dos, au grand étonnement des autres voyageurs). Le moment du départ arrivait. Elle n’était pas d’accord pour rester dans le panier. La condition était : d’accord pour un chat dans l’avion mais avec son maître et impérativement dans son panier. Trois quarts d’heure de vol ! Elle ne miaulait pas mais gigotait dans le panier. Je n’ai pas résisté, je l’ai sortie et elle s’est installée sur mes genoux dès le départ. Là encore les plaisanteries fusaient de toutes parts. L’hôtesse a préféré ignorer ce qui se passait, à ma grande reconnaissance. Pendant tout le trajet, ma petite mère a été adorable. Elle a dormi, rêvé, ronronné, fait sa toilette. Elle avait, dès notre première rencontre, une totale confiance en moi. Donc, le voyage se déroulait bien. Il faut dire que je lui avais donné un comprimé avant de partir, mais un seul et je n’étais pas sûre qu’elle en ait besoin car elle était d’un tempérament très accommodant. Et puis elle avait une vessie à toute épreuve.

             A l’arrivée à Nantes, la surprise quand Michel a vu le panier - je n’avais pas pu le prévenir ! -  surtout que mes collègues lui ont dit que des petits suivaient dans un autre panier ! Toujours les bonnes plaisanteries.

             Nous voilà donc arrivées toutes les deux à la maison, la chatte tout de suite appelée Mimitte, - chez le vétérinaire Patricia l'a nommée Marie-Jeanne !! - ne s’est pas trouvée dépaysée. Aussitôt, Patricia et moi avons entrepris de lui raser tous les poils collés. Elle a accepté gentiment. Toujours ce sentiment de sécurité qui ne l’a jamais abandonnée de toute sa vie. Par contre le plus terrible a été le bout de la queue. Par le poids de la peinture, la queue traînait. Quand on a réussi à lui enlever ce capuchon de colle, on s’est rendu compte que sa peau suintait et commençait à s’infecter. Elle avait la chair à vif, et sautait partout dès que la plaie touchait quelque chose. Elle ne supportait pas de pansement. Patricia ne pouvait pas s’en occuper, la chatte grimpait aux rideaux. Je l’ai prise avec moi au lit et elle a réussi à se calmer car j’avais pris sa queue dans une main, le petit bout abîmé en dehors, à l’abri du moindre  frottement. Nous avons quand même dormi. Le lendemain, la plaie était sèche et notre bestiole tranquille. Ensuite, tout s’est très bien passé. Elle devait avoir à peu près un an et à la maison il y avait Bip, un copain tout noir et très joueur. C’était la belle vie, je lui donnais la pilule et tout se passait bien.

             Mimitte était une très belle chatte, surtout elle était très grande. A part Biquet qui, lui aussi, était grand, je n’ai jamais eu de chat de sa carrure. Ses pattes étaient  grosses et longues. Elle était très gentille, mais surtout avait une grande confiance dans les humains : chez le vétérinaire elle ronronnait et se laissait faire sans miauler. Elle ne voyageait jamais dans un panier.

             Un jour, un lundi de Pâques (mes animaux trouvent toujours le moyen d’être malades un jour férié), notre Mimitte nous a fait une métrite, donc opération d’urgence, et voilà notre Mimitte allégée. Quand je dis allégée, le pire a été quand le vétérinaire l’a opérée, plus tard, d’une tumeur aux mamelles malheureusement cancéreuse, elle a perdu un kilo. Mimitte pesait sept kilos, mais j’ai vu pire avec Coquine qui en fait huit. La pilule, les opérations et la nourriture à volonté en ont fait des obèses, tant pis !

             Mimitte a traversé notre vie doucement, sans éclat. Elle était très présente, douce, calme, elle n’a malheureusement jamais eu l’occasion de pouponner.

             Elle a eu une tumeur à une oreille, externe heureusement. Le docteur nous a prévenus qu’il allait être obligé de l’amputer de tout son pavillon ; tant pis, après tout l’esthétique passait au second plan. Mais quand nous sommes allés la chercher le soir, eh bien ! Notre Mimitte n’était pas «défigurée». Le travail avait été parfait et cela ne paraissait presque pas. Quand même, …même si on ne se regarde pas dans une glace, on n’en est pas moins une chatte coquette !

             Quand Mimitte nous a quittés en 1997, elle a beaucoup souffert. Son cancer ne lui a pas laissé beaucoup de répit. Nous avons dû l’emmener chez le vétérinaire pour qu’il abrège ses souffrances. Ati venait tout juste de nous quitter, j’étais malade et c’était la deuxième qui m’abandonnait en peu de temps. Ils sont partis à cinq dans la même année, au moment où j’avais le plus besoin d’eux. Plusieurs personnes m’ont dit -  allez savoir pourquoi ?  que c’était pour me sauver moi, pour me guérir. Je n’accepte pas que ma guérison soit au détriment de la vie de mes animaux. Mais pourquoi m’ont-ils laissée ? Je ne sais pas si un jour, j’aurai une réponse.

             Pourquoi l’avait-on surnommée la grande bâilleuse ? Eh bien ! Mimitte bâillait tout le temps. Pas parce qu’elle avait sommeil, non, mais ça lui plaisait. Quand elle attendait sa soupe : elle bâillait ; quand on lui parlait : elle bâillait. Notre plaisir était de lui dire : «alors Mimitte, tu ne bâilles pas ? », et notre grosse mère nous montrait sa gorge, tout ça accompagné d’un « moaou!! » sonore. Nous l’avions surnommée aussi Chaîne Gaz Service car un spot publicitaire à la télévision nous avait présenté un jour un sosie de Mimitte avec un bonnet sur la tête. Patricia n’a pas pu laisser passer ça sans affubler notre pauvre chatte d’un bonnet. La ressemblance était saisissante.

                                       Et voilà pour Mimitte !

     

     


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  •                     Photo scannée         Chouchou dans les bras de sa mère et parmi les planches.

                           La famille Coq  (3ème partie)

     

               Coquine et Chouchou, les inséparables

               Même famille que Chipie et Dorothée

     

    Coquine : surnom, Coqueline, Maman coq

    Chouchou : pas de surnom. Chouchou lui convenait à merveille.

    Coquine est arrivée avec ses deux derniers petits vers le 15 août 1994. Quand les vacances furent finies, il fallut se décider à séparer cette petite famille. Nous avons trouvé à placer la petite chatte noire chez une voisine qui aime les animaux. J’avais confiance en elle. Patricia prenait le petit frère aux yeux bleus, quant à Coquine, sa maîtresse devait la donner à sa mère. Nous, nous gardions les deux premières petites sœurs. Quand la jeune femme est revenue de son stage, je l’ai déjà dit, Coquine était chagrinée. Au cours de notre conversation, nous avons appris que la mère de la jeune femme n’était pas du tout intéressée par la récupération de la chatte : encore une petite bête non désirée, future malheureuse. Nous ne savions plus quoi faire. Ils étaient tous si mignons. Et puis dans le lot il y avait trois chattes, avec tous les risques de reproduction que cela comporte. Et nous avions déjà cinq autres chats : Bip, Ati, Mimitte, Fifi, Calypso. Il fallait prendre une décision rapidement, car le déménagement était imminent. « Bon ! On garde aussi Coquine ». La jeune femme fut rassurée et nous laissa dans notre boîte à lettre avant de partir une somme couvrant les frais d’opération pour Coquine. C’était gentil de sa part, surtout qu’elle ne devait pas gagner une fortune. Je n’ai jamais pu la remercier : elle était partie.

    Donc, Patricia a emmené son petit Chouchou. Elle avait déjà un autre chat, plutôt une chatte qui venait du lotissement voisin et qu’elle nourrissait. Mais notre Chouchou a mal réagi. Il miaulait sans cesse, perdu sans sa mère. Notre Coquine chez nous était triste aussi, elle n’avait plus ses deux petits. Elle ignorait complètement Chipie et Dorothée qu’elle n’avait pas reconnues. Si bien que Patricia nous a demandé de lui donner Coquine. Et voilà tout le monde heureux : les deux petites sœurs ensemble chez nous et Coquine et son fils chez Patricia. Le petit chat était chouchouté par toute la famille et surtout par sa mère, d’où son nom de « Chouchou ». Mais dans le lotissement où habitait Patricia et sa famille à l’époque, les chats disparaissaient mystérieusement. Il ne lui restait que ses deux dernières recrues qui n’allaient pas loin. Elle était démoralisée. Nous avions la petite maison à Arthon qui nous servait pour les vacances, c’était loin mais là au moins pas de voisinage. Mais tout n’est pas aussi simple qu’on peut le penser. La maison n’était pas prête à recevoir toute la famille tout de suite, il fallait installer le chauffage et retirer nos meubles. De plus Patrick, notre gendre, avait proposé la candidature de Patricia pour un remplacement dans son entreprise. Après bien des péripéties, tout le monde  est arrivé chez nous à St Sébastien en attendant, chats y compris. Quatre adultes, deux enfants en bas âge, neuf chats, deux chiens !

    Quand la maison fut prête, Patricia travaillait encore, son remplacement n’était pas fini. Le déménagement eut lieu mais les deux chats n’ont pas suivi, ils auraient été malheureux tout seuls, soit enfermés dans une maison inconnue, soit livrés à eux-mêmes dehors. On les a gardés et même par la suite, il n’était pas question de les déraciner encore ; nous avions une famille formidable, par de heurts entre eux, le soir ils se couchaient deux par deux, les petites sœurs, la mère et son petit ; ils attendaient que je les couche, c’était un vrai plaisir, les cinq autres n’étaient pas du tout perturbés.

    Calypso ma Persane, s’était trouvé un copain ; elle jouait avec Chouchou qui avait grandi, c’était une joie de les voir se bagarrer tous les deux. Ils se fixaient pendant un long moment, face à face, la tête légèrement penchée, pour mieux viser la gorge de l’autre. Ils ne bougeaient pas, puis l’un des deux commençait à remuer la queue ou une fesse, l’autre suivait au même rythme et ils tournaient très lentement, centimètre par centimètre, comme une valse au ralenti, les oreilles en arrière, en sortant la langue et en avalant la salive, ressemblant à deux tigres prêts à s’entre-tuer. Quelle patience ! Et quel suspens pour les spectateurs ! Et puis, brusquement c’était la grande bagarre, sans bruit. Ils se mordaient la gorge et se labouraient le ventre avec les pattes arrières, toutes griffes rentrées. Ils se séparaient quand ils voyaient qu’ils étaient le centre d’attraction de la maisonnée, un peu vexés de s’être laissés surprendre. Personne n’osait agir parmi l’assemblée. C’était un jeu, ils le savaient.

    J’ai raconté tout ça au passé car Chouchou n’est plus avec nous. Il a fait partie de ceux qui m’ont quittée quand j’étais malade. Un dimanche matin, il est sorti très tôt, c’était la veille de Noël. Il était le seul à sortir du terrain, il n’est jamais revenu. Nous avons pensé qu’il avait dû se faire culbuter par une voiture ou qu’il s’était fait attaquer par un chien. Chouchou arrivait toujours quand on le sifflait. Nous avons distribué des papiers avec son signalement et notre numéro de téléphone dans tout le quartier mais peine perdue, il n’est jamais revenu. Je pense qu’il est mort car plusieurs personnes, radiesthésistes, ont été unanimes, notre gentil chouchou n’est plus de ce monde. Il était gris foncé et noir avec un beau regard bleu, un peu triste. Il adorait sa mère et ses sœurs qui le bichonnaient toutes. C’est ce qui me fait penser qu’il n’est pas parti à l’aventure. Nous n’avons jamais su ce que ressentait Coquine. Elle a pleuré un peu, mais pas longtemps, Chipie une fois de plus comprenant qu’il se passait quelque chose l’a consolée. Mais moi, j’étais inconsolable. Je l’ai attendu pendant des mois.

    Maintenant Coquine qui a beaucoup grossi, s’est retrouvée en consultation et il fut décidé de la faire opérer pour remplacer la pilule. Tout s’est bien passé, elle est très docile et se laisse refaire son pansement sans problèmes.

    Que faut-il rajouter sur la sensibilité des chats, quand nous voyons le chagrin de notre Coquine qui vient de perdre sa grande amie Anka le berger allemand ? Cela fait plus d’une semaine, et elle pleure toujours son amie, son support, son poteau. C’est affreux de la voir chercher la chienne, partout. Il n’y a que dans mes bras ou auprès de Chipie qu’elle se calme un peu. C’est la première fois que j’assiste à un tel chagrin de la part d’un animal, surtout une chatte vis à vis d’un chien. Si cela persiste, le vétérinaire va lui donner un genre d’antidépresseur. Ma pauvre Maman Coq !

    De toute cette famile il ne me reste plus que Coquine ( Maman Coq)  et Dorothée (Ma Dô). Elles ont 15 et 14 ans et sont continuellement sous cortisone (depuis plus de 10 ans pour Mado), pour tumeur dans la gueule. Mais elles sont toujours là. Comme quoi, la cortisone ça ne tue pas. Et j'en sais quelque chose, j'ai eu plus que ma dose, moi aussi!!


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  • La Famille Coq suite




    Chipie la douce est surprenante, elle aime tout le monde sauf … Morgane, la chatte des voisins. Chipie qui ne sort presque pas dans le jardin, faisait le gué dehors pour empêcher l’intruse d’entrer dans la maison. Mais bien entendu Morgane a forcé le barrage et est rentrée à la maison, si bien qu’à partir de ce moment là, notre Chipie s’est vue obligée de rentrer elle aussi. Morgane est tolérée mais c’est tout. Chipie couve tout le monde de son regard, elle ferme à demi les yeux, les pattes repliées sous sa poitrine, surveille tout ce qui se passe. Nous avons l’impression de lui appartenir tous autant que nous sommes dans cette maison, c’est la Mama !

    Dorothée est plus bébé que sa sœur qui est mère poule. Elle est surnommée la Tourterelle à cause de son ronron caractéristique. Elle adore quand on s’occupe d’elle ; il ne faut pas la prendre dans les bras, elle n’aime pas ça, mais elle adore les caresses, et surtout elle est très gourmande, elle a toujours faim. Ce qui paraît étrange, c’est qu’elle n’est pas très aimée des autres, elle n’attire pas leur sympathie. Bien sûr Chipie est là pour la consoler. Chipie a besoin de donner et Dorothée aime recevoir. Tout est donc pour le mieux.

    Quand Dorothée doit aller en consultation, elle s’écrase dans son panier et ne bronche pas. Son silence est même inquiétant. Sur la table d’auscultation, elle ne bouge pas et se laisse faire, recroquevillée comme un hérisson. Le matin de son opération – ovariectomie - nous attendions dans la salle d’attente. Quand le docteur est arrivé, la sangle du panier a cédé, et ma pauvre grosse, sept kilos, et son panier sont tombés en vrac par terre ! Elle n’a rien dit mais vraiment quelle journée ! Surtout qu’elle n’avait pas eu droit à sa soupe le matin ! Cela commençait mal. Elle a été endormie dans mes bras pour la rassurer. En fin de matinée, j’ai téléphoné pour avoir des nouvelles. Il y a eu des problèmes au cours de l’intervention et elle a dû être mise sous perfusion. Cela continuait ! Quand nous l’avons récupérée dans l’après-midi, bien éveillée, elle était d’une humeur massacrante et pour cause, elle avait eu une patte en extension pendant plusieurs heures, et elle n’avait pas apprécié du tout. Elle s’est calmée dans la voiture. Arrivée à la maison, c’est une furie qui a sauté de mes bras, braquant tout ce qui approchait d’elle. Elle avait le regard courroucé quand on venait la voir et miaulait de douleur à chaque fois qu’elle bougeait. Je ne pouvais rien pour elle. Et puis je me suis dit : « essayons les croquettes, ce n’est pas recommandé, mais tant pis ». Et ma Dô s’est jetée sur sa pitance en me remerciant d’un gentil ronron. Je n’avais plus d’inquiétude à avoir.

    Ce qui me rassure le plus, c’est quand je me lève le matin et que je vois mes malades me réclamer à manger en même temps que les autres. Et ma Dô, n’a pas failli aux habitudes, le lendemain matin elle était la seule à manger, les autres boudant une nourriture qui ne leur plaisait pas. Elle, rattrapait le temps perdu.

    Chipie a subi la même opération. Elle n’a pas eu le même comportement que sa mère ou sa sœur. Elle a repris ses sens immédiatement, mais n’arrêtait pas de grogner. Arrivée dans son milieu habituel, elle s’est laissée choyer. L’appétit est revenu doucement. Le docteur nous a dit n’avoir jamais opéré un animal avec autant de graisse ! Elle a eu droit aux agrafes. Et pourtant elle ne mange pas tant que ça ! Et puis aussi la surprise pour le vétérinaire : en cours d’opération elle s’est mise à ronfler comme à son habitude à la maison. Sa convalescence a duré longtemps. Elle se trouvait bien à se faire bichonner, sortir ne l’intéressait pas.

     Chipie la douce nous a quittés il y a deux ans : cancer des mamelles. Etrangement Dorothée n’a pas été trop chagrinée, elles avaient commencé à vivre séparément.


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  • Je vais rapporter un passage de ce que j'ai écrit sur ma famille de chats. Et l'histoire de la Famille Coq va se faire en plusieurs épisodes


                                                 N'étaient-elles pas jolies ces petites soeurs?


                                              La famille Coq (1)

     

    Chipie et Dorothée, à ne pas dissocier, les Bébées

     

    Surnoms de Chipie : Chipoteau, Tchip, Chipiamus

    Surnoms de Dorothée : Dô, Mado, Dothée, la tourterelle  1994

    Les « bébées» (chez moi, deux bébés chattes = deux bébées volontairement écrit «ées» ) sont deux petites sœurs. Chipie est gris clair et blanc et Dorothée gris plus foncé (comme le plumage d’une pintade !). Dans mon esprit je ne les ai jamais dissociées. Chipie avec Dorothée, Dorothée avec Chipie.

    Elles étaient minuscules quand des enfants du quartier les ont trouvées en face de chez nous, deux petites boules de poils doux, deux bébés chattes, blotties l’une contre l’autre. Les enfants avaient prévenu leurs parents, mais ceux-ci furent intraitables, il fallait les laisser dehors. Dans la nuit il y a eu un violent orage accompagné de pluie, nos deux bouts de choux ne se sont jamais séparés. Le matin les enfants les ont partagées mais les parents ne voulaient toujours rien savoir. C’est là que nous intervenons.

    On était en juillet 1994. On avait trouvé deux petits chats dans la rue mais personne n’en voulait. La SPA et Animaux Assistance parlaient de les euthanasier. Mise au courant en rentrant déjeuner le midi, j’ai demandé à une de mes voisines de me les garder jusqu’au soir et on verrait la suite. Le soir, les deux puces étaient à la maison au grand soulagement du voisinage car elles étaient si mignonnes, il n’était pas question de les supprimer. Patricia, en vacances à Arthon, a été mise au courant aussitôt et décision fut prise : une pour elle, une pour moi.

    Elles étaient si petites qu’elles savaient à peine marcher. Elles vacillaient sur leurs petites pattes et leur queue ressemblait à un bout de ficelle tout raide. On les avait installées dans une corbeille à fruits en osier. Anka, notre chienne berger Alllemand , les surveillait de près, elles étaient à elle, personne n’avait le droit de les toucher, à part nous. Il a fallu leur apprendre à se nourrir avec autre chose que du lait. Ce n’était pas un souci pour elles, le plus important c’était de ne pas être séparées. Elles étaient perdues l’une sans l’autre. Je le redis, nous étions en juillet, les vacances de Patricia finissaient et les nôtres commençaient début août. Nous devions les remplacer à Arthon et eux devaient venir à la maison pour prendre la relève. Ce qui fut fait. Mais deux semaines après l’arrivée de mes petites puces, Patricia m’appelle et me dit qu’on avait trouvé une chatte dans le même coin avec deux autres petits. Et voilà la famille reconstituée. Patricia et Nicole, notre voisine, sont parties à la recherche de tout ce petit monde. Quoi faire de ces cinq chats ? Parer au plus pressé : les mettre à l’abri et les nourrir. Fifi en haut a dû céder sa chambre, ce qu’elle a fait sans rechigner. Et petit à petit, ils ont appris à descendre l’escalier qui faisait peur.




    Tout ce petit monde était d’une maigreur indescriptible, surtout la mère qui n’avait plus de lait pour les nourrir. C’est pourquoi, mes deux puces étaient parties à l’aventure. On a fini par apprendre que Coquine, c’est le nom de la mère, avait une maîtresse qui l’aimait beaucoup, c’est indéniable, mais elle avait dû partir en déplacement pour son travail ; elle avait assisté à l’accouchement et ne pouvait se résoudre à supprimer les bébés ; un ami devait venir nourrir les chats pendant son absence, dans un tas de planches, mais à l’abri. Mais donner une poignée de croquettes tous les trois jours à une chatte qui allaite, c’est quand même bien peu. Nous avons mis un mot sur la porte de la maison de la propriétaire de cette petite famille pour la prévenir que les chats étaient chez nous. Nous ne connaissions pas cette jeune femme et craignions sa réaction ; en fait elle a été très compréhensive mais elle était embarrassée car elle devait repartir, déménager dans les jours à suivre.

     Quand Coquine a revu sa maîtresse, elle a eu une réaction qui m’a beaucoup émue : elle est restée dans mes bras, ses pattes se sont mises à transpirer, elle était toute collante et je me suis retrouvée pleine de poils. Etait-ce la joie de revoir sa maîtresse ou la peur de retourner d’où elle venait, je ne pourrais pas le dire. Elle s’est calmée quand je l’ai remise près de ses petits. La question était : que faire de Coquine la mère ? Après maintes péripéties Patricia prit la mère et le « gamin » et la petite noire placée chez une voisine. 

    Nous étions en adoration devant ces petits bouts qui faisaient les clowns à la maison. Elles n’avaient pas besoin d’être adoptées par les autres, non, du moment qu’elles dormaient ensemble, qu’elles mangeaient dans la même assiette, qu’elles jouaient ensemble, que Chipie faisait la toilette de Dorothée, le reste ne comptait pas. Ce qui n’empêchait pas Calypso, notre persane, de les surveiller, c’était trop tentant mais frustrant aussi pour elle car les deux bébées ne s’occupaient pas d’elle.

    Avec des cartons, je leur avais confectionné un labyrinthe à étage. C’était deux petites friponnes qui montaient, descendaient à toute vitesse, le derrière en l’air, rétablissant l’équilibre avec leur queue, se faisant peur, les oreilles en casquette. Comme elles se faufilaient partout, nous avions peur qu’elles ne s’échappent du jardin, aussi ne sortaient-elles que sous surveillance. Pour les amuser, pour qu’elles aient un peu d’exercice, on leur mettait une bille dans la baignoire et là elles étaient comme des folles, sautant après la bille qui roulait en faisant un bruit de moteur et elles ressortaient complètement essoufflées.

    Mes puces ont grossi depuis, elles dépassent même les sept kilos, elles sont moins joueuses mais toujours ensemble. Chipie bichonnant toujours sa sœur. Ce sont de grandes ronronneuses, surtout Dorothée qui ronronne même en mangeant.

    Chipie est gris clair et blanc, assez originale. A chaque fois, je disais pour plaisanter qu’elle était tombée dans de l’eau de Javel quand elle était petite. Le hasard a voulu que, justement, elle soit tombée dans un seau avec de l’eau de Javel quand je faisais le ménage, je l’ai vite passée sous le robinet d’eau tiède. Elle était si petite que je n’ai eu aucun mal à la rafraîchir. J’ai eu très peur pour ses yeux, mais la concentration en Javel devait être minime.
                                                             A suivre...


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  • Sissou dirige les travaux


                                Sissou m'a chargée de vous remercier pour les compliments.
                             Il était sûre que ça marcherait, c'est pourquoi il vous en redonne!!!
                                                    Et puis, s'il faut, y en a encore.
                                           Son histoire, on la racontera une autre fois. 
                       Banale par rapport aux autres de la maison mais Ô combien attendrissante.
                                 C'est "le trésor de notre vie" vous voyez et c'est peu dire!!!

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  • Sissou a perdu sa balle


    M'enfin, je sais bien que je l'ai rangée là ma balle!
    Mais avec ces deux humains, il faut s'attendre à tout.
    ils ont encore dû faire le vide et ma balle pfouitt !!!


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  • Pitchoune 

     

    Pitchoune ma petite chatte-gueunon.

    Pourquoi  gueunon ? Tout simplement parce que quand elle est dans mes bras elle m’entoure le cou avec ses deux pattes avant, ou alors avec une seule patte comme un petit singe. Je peux retirer mes bras : elle tient bon.

    Quel âge a-t-elle ? Mystère ! Elle est arrivée en même temps que Titus, Minette et ses jumeaux. Elle se nourrissait de ce que je donnais à tous, matin et soir, sur la terrasse, devant la maison et abritée par les arbustes.

    Comme Minette la siamoise - voir plus haut - elle allait avoir des petits. Et elles allaient accoucher en même temps, et je ne savais pas quand. Les ventres s’arrondissaient de plus en plus. Un jour Minette s’est absentée. J’ai su que c’était le jour. Et puis le lendemain ma Pitchoune est venue manger mais elle n’arrêtait pas de miauler. Je lui parlais, ne comprenant pas trop ce qu’elle voulait. Après tout, elle devait avoir des maîtres.

    Et puis je l’ai caressée et je me suis rendue compte qu’elle perdait les eaux et qu’en fait elle était en train d’accoucher tout en marchant. Pauvre petite biche !  Depuis quand avait-elle commencé ?  Elle était perdue et ne paraissait pas comprendre ce qui lui arrivait. J’ai soupçonné qu’elle avait dû déposer deux ou trois petits ailleurs car une fois rentrée chez nous elle ne nous en a fait qu’un.

    Aussitôt entrée dans la maison, en fait, elle si sauvage, n’attendait que ça. Je l’ai installée dans un couffin et elle s’est mise à ronronner. J’ai oublié de dire que Pitchoune est toute noire avec un poil de  moustache blanc et le seul petit qu’elle a fait chez nous était noir. Comme je la trouvais encore grosse, je suis allée voir le vétérinaire, qui m’a dit que tout était fini. Nous n’avons pas voulu garder le pauvre petit, il n’avait que quelques heures, nous arrivions ainsi au nombre de « douze ». Je ne le dis pas de gaîté de cœur mais le vétérinaire s’est chargé de l’euthanasier.

    Nous l’avons fait opérer en même temps que Titus  - notre beau et malheureux Titus, je vous en ai déjà parlé  - Cette année-là le vétérinaire a fait de l’or avec nous ! Cinq chats opérés en très peu de temps ! Sans parler des soins pour Titus !

    Nous étions en 2002. Elle traînait depuis plus d’un an dans le quartier. Je pense qu’elle doit avoir plus de sept ans maintenant. Elle s’est trouvée très bien chez nous parmi les autres, a retrouvé tous ses copains de rue dans notre maison et tout le monde vit en bonne entente, enfin presque.

    D’où vient-elle ? Je ne sais pas et je ne cherche plus à savoir.  C’est ainsi.

    La mère de mes jumeaux Sacrés de Birmanie n’étant plus de ce monde depuis deux ans, notre Pitchoune a adopté la fille Tiffany qui est un peu bizarre et qui ne vit bien qu’au contact de ses congénères. Les humains, elle n’en veut pas ! C’est rigolo de les voir toutes les deux sur le lit. Pitchoune est petite et rondelette et elle se retrouve enfouie sous la grande et grosse Tiffany aux grands poils. Et elle a chaud ! Et elle en a marre ! Ce n’est plus un bébé tout de même ! six ans ! Elle ne peut même plus aller dans le jardin sans que la jeune vienne se jeter dans ses pattes en quête de câlins. Et ma pauvre Pitchoune me regarde toujours d’un air désespéré, « Quand va-t-elle devenir adulte, celle-là ?»

     


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