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Le matin et les arbres, de J Supervielle
JJ Rousseau, les chênes de Fontainebleau
Le matin et les arbres
Quand le paquebot Terre, un à un ses hublots
S'ouvrant, livre passage aux oiseaux familiers,
Ces bras blancs qui saluent le jour comme leur frère?
Nous croyons voir entrer le meilleur de nous-mêmes;
Avec les premiers pas du soleil réveillé.
Est-ce là devant nous les arbres du printemps
Ou bien la vague haute ou chercheuse d'écume ?
Il est encore trop tôt pour comprendre et savoir,
Le regard est grevé d'un peu d'obscurité.
Contentons- nous d'être un vivant un jour de plus,
D'entendre en nous ce coeur qui ne s'est pas couché
Et peine nuit et jour dans d'égales ténèbres
Pour préparer un peu de ce qu'il croit bonheur.
Et nous le laisserons croire parce qu'il faut
Que le mensonge aussi soit au fond de nous mêmes
Pendant que le soleil feint de monter au ciel
Et toujours nous attrappe avec sa même ruse.
Jules Supervielle.
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Commentaires
Mon Dieu...depuis combien de temps n'avais-je lu le nom de Supervielle!!
Merci Yvette de ces plongées dans ma jeunesse
J'aime beaucoup ce poète moi aussi. J'espère que tu vas bien et que tu n'as pas trop chaud!
J aime beaucoup ce tableau, carde arbres ou des coins de campagne comme ça, on ne trouve plus chez nous, tout est nivellé, borné, élagué,rangé.
Bonne soirée Latil
Quand je trouve ce genre de paysage, je m'empresse de le prendre en photo, on ne sais jamais: un pont, une usine , une éolienne c''est vite construit!!!!!
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très beau poême
bise du mardi matin