• Harmonie du soir, C. Baudelaire



    Harmonie du soir


    Voici venir les temps ou vibrant sur sa tige
    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
    Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir
    Valse mélancolique et langoureux vertige

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
    Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
    Valse mélancolique et langoureux vertige
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir

    Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
    Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige

    Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir
    Du passé lumineux recueille tout vestige
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige
    Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir

    Charles Baudelaire


  • Commentaires

    1
    Dimanche 9 Août 2009 à 21:07
    il devait vivre à la campagne ce monsieur Beaudelaire..
    clem
    2
    Dimanche 9 Août 2009 à 23:27
    merci pour ce poème de Baudelaire... il est vrai que le son du violon est toujours triste...comme ce poème... Bises Yvette
    3
    Lundi 10 Août 2009 à 00:09
    C'est de la musique...meme sans le lire à haute voix!
    Bises Yvette!
    4
    Lundi 10 Août 2009 à 08:01
    joli poème
    c'est vrai que la musique les fleurs... des plaisirs associés de la vie auquel nous sommes sensibles
    bon lundi ma chère amie et bisous
    line
    5
    Lundi 10 Août 2009 à 17:41
    Merci Linou , bonne semaine à toi!
    6
    Lundi 10 Août 2009 à 17:42
    C'est du beau Baudelaire! comme je l'aime!.
    7
    Lundi 10 Août 2009 à 17:45
    J'ai fait un choix! Oui un peu triste comme le violon!
    8
    Lundi 10 Août 2009 à 17:47
    Oui je pense. On ne peut écrire ainsi sans vivre au contact de la nature.
    9
    Lundi 10 Août 2009 à 17:51
    Pas tout à fait c'est le hasard, j'avais programmé ce texte depuis plusieurs jours!
    10
    Lundi 10 Août 2009 à 21:28
    J'aime bien...
    Au fait Yvette, j'ai un gros hérisson qui sort à la nuit tombée dans mon jardin...
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    11
    Jeudi 13 Août 2009 à 18:09
    Oh! tu en as de la chance. On ne sait pas ce que sont devenus les nôtres.
    12
    régine
    Dimanche 28 Octobre 2012 à 12:14
    J'aime beaucoup Baudelaire et ce poème là est tout simplement magnifique. C'est en pensant à ton Paulo, n'est-ce pas ?
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