• nouvelle année 1-copie-1


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  • Chemin arthonais
    Un beau tableau à faire vous ne pensez pas?

    Si vous rencontrez quelqu'un sur votre chemin,
     saluez-le, soyez aimable avec cette personne
    car vous pouvez en avoir besoin à votre retour.


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    Un beau tableau à faire vous ne pensez pas?

    Si vous rencontrez quelqu'un sur votre chemin,
     saluez-le, soyez aimable avec cette personne
    car vous pouvez en avoir besoin à votre retour.


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  • cherchell


    Iole, Césarée, Cherchell, ruine de la beauté


            Aujourd'hui, je vous écris pour vous demander de me faire sortir de l'agonie où l'on m'a enfoncée car je dépéris. Je suis chroniquement malade et je n'ai plus d'autorité sur mes enfants ni sur mes courtisansqui me boudent et me délaissent dans ma décrépitude. Mon aspect, naguère doux et beau, n'est que pustules et décombres. Mon asphalte est troué, mon corps s'atrophie à vue d'œil, ma physionomie se gangrène. Je deviens sale et je sens mauvais, pourtant l'eau ne manque pasdans mes entrailles. Mes enfants, autant que mes hôtes, me jettent desimmondices en plein visage. Les dépôts d'ordures anarchiques jonchent mes atours. Mon charme particulier s'estompe, mes parures tombent en désuétude, ma civilisation part à vau-l'eau. Je réalise, en cemillénaire naissant, ruines, aujourd'hui, je constate la ruine de ma beauté. Certes, quelquefois des âmes charitables, essayant de me parer denouveaux habits de fête l'espace d'une nuit, m'animent de mille feux, la liesse éphémère des autochtones tout comme celles des invités à qui je n'ai même pas une chambre d'hôtel à offrir, moi qui ai la réputation de ville touristique, me laisse un goût d'amertume et de désarroi. Mon port, illustre jadis par son phare, s'effrite, laissant apparaître mes « eaux » en divers endroits. Mes plages se polluent et se vident deleur sable. Au moindre coup de vent, mon électricité disparaît et quandil y a un orage, je fais naufrage... dans la boue. Mon architecture actuelle ne respect plus mon esthétisme et je n'ai aucun moyen de divertissement à offrir à mes jeunes qui sombrent parfois dans des vices épidémiques. Il est vrai que j'ai vu des aberrations ou la logique de l'absurde transforme des abribus en kiosques, une bibliothèque en bureau administratif, un stade en chantier interminable et j'en passe. Monsieur le président, pour entretenir une courtisane comme, moi il faut un certain savoir-faire, une solide culture, beaucoup de sagesse, un raffinement empreint de poésie et une appréciation intellectuelledoublée d'un courage certain et d'une honnêteté scrupuleuse. Votre Excellence, je souffre de me voir souffrir et c'est pour cela queje vous demande une main salutaire, un regard compatissant, une aide digne d'une ancienne capitale car vous êtes mon unique recours avant mon dernier râle.

    Maâmar Chabni, Algérie Hebdo n° 12 DU 9 AU 15 janvier 2003.

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    Iole, Césarée, Cherchell, ruine de la beauté


            Aujourd'hui, je vous écris pour vous demander de me faire sortir de l'agonie où l'on m'a enfoncée car je dépéris. Je suis chroniquement malade et je n'ai plus d'autorité sur mes enfants ni sur mes courtisansqui me boudent et me délaissent dans ma décrépitude. Mon aspect, naguère doux et beau, n'est que pustules et décombres. Mon asphalte est troué, mon corps s'atrophie à vue d'œil, ma physionomie se gangrène. Je deviens sale et je sens mauvais, pourtant l'eau ne manque pasdans mes entrailles. Mes enfants, autant que mes hôtes, me jettent desimmondices en plein visage. Les dépôts d'ordures anarchiques jonchent mes atours. Mon charme particulier s'estompe, mes parures tombent en désuétude, ma civilisation part à vau-l'eau. Je réalise, en cemillénaire naissant, ruines, aujourd'hui, je constate la ruine de ma beauté. Certes, quelquefois des âmes charitables, essayant de me parer denouveaux habits de fête l'espace d'une nuit, m'animent de mille feux, la liesse éphémère des autochtones tout comme celles des invités à qui je n'ai même pas une chambre d'hôtel à offrir, moi qui ai la réputation de ville touristique, me laisse un goût d'amertume et de désarroi. Mon port, illustre jadis par son phare, s'effrite, laissant apparaître mes « eaux » en divers endroits. Mes plages se polluent et se vident deleur sable. Au moindre coup de vent, mon électricité disparaît et quandil y a un orage, je fais naufrage... dans la boue. Mon architecture actuelle ne respect plus mon esthétisme et je n'ai aucun moyen de divertissement à offrir à mes jeunes qui sombrent parfois dans des vices épidémiques. Il est vrai que j'ai vu des aberrations ou la logique de l'absurde transforme des abribus en kiosques, une bibliothèque en bureau administratif, un stade en chantier interminable et j'en passe. Monsieur le président, pour entretenir une courtisane comme, moi il faut un certain savoir-faire, une solide culture, beaucoup de sagesse, un raffinement empreint de poésie et une appréciation intellectuelledoublée d'un courage certain et d'une honnêteté scrupuleuse. Votre Excellence, je souffre de me voir souffrir et c'est pour cela queje vous demande une main salutaire, un regard compatissant, une aide digne d'une ancienne capitale car vous êtes mon unique recours avant mon dernier râle.

    Maâmar Chabni, Algérie Hebdo n° 12 DU 9 AU 15 janvier 2003.

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